François-René de Chateaubriand
Rome, Naples, Clérmont-Ferrand et Chamonix
Période des voyages 1803-1805, date de parution 1827. Original français. La date de cet article est approximativement celle du fin du voyage de l’auteur.
Environ 120 pages, aucune illustration à l’origine. Recueil de lettres à des contacts de Chateaubriand formant des récits de voyages. Titre d’un livre de l’époque d’où est tiré une partie des textes: Voyages en Amérique et en Italie, 1827. Recueil moderne: Voyage en Italie, Cinq jours à Clermont, Le Mont-Blanc, 2008.
Version numérique sous divers formats: Voyage en Italie.
Le grand parleur parle, enfin, il écrit assez librement tout ce qu’il voit pendant ses voyages. Chateaubriand ne cherche pas l’objectivité, il juge sévèrement et partialement, laisse ouvertement paraître son royalisme. Cependant pour le volet italien, le récit rend presque jaloux: au début du 19e siècle Chateaubriand se balade littéralement où il veut. Le Colisée durant la nuit, le fond du cratère du Vésuve, des temples et des maisons antiques par tous les recoins en payant quelque aumône à un paysan qui sert de guide. De nos jours les visites sont encadrées, limitées et uniformes. Pour visiter un monument hors des heures d’ouverture, il faut des protections d’envergure. La partie sur Pompéi, dont les fouilles scientifiques débutent, éclaire bien les erreurs du début. On peut être heureux qu’il reste encore quelque chose à voir de nos jours.
Le chapitre sur l’Auvergne est composé principalement d’une parenthèse historique portant sur le Moyen-Âge que Chateaubriand tente de rendre quelque peu brillant.
Il se rend à Chamonix parce que cela commence à être à la mode à l’époque et il en fait une invitation à ne surtout pas y aller. Il dit ne rien trouver d’intéressant à cette nature morte et que les montagnes sont justes bonnes à servir d’arrière-plan lointain sur les tableaux. Il n’est pas moins sévère avec les habitants des Alpes.
Tous les chapitres sont parsemés de citations latines, grecques ou italiennes en grande partie elles ne sont ni traduites, ni expliquées. Cela s’accorde bien avec le ton hautain et savant de l’auteur qui semble vouloir perpétuer l’Ancien Régime.
Bien que Goethe ait entrepris un voyage similaire vingt ans plus tôt, il ne l’évoque pas.
Photos récentes
Visite de Rome en automne 2012.
Visite de Naples au printemps 2006.
Visite du Massif Central en 2014.
Passage à Chamonix en 2008.
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