Richard Byron Johnson
Colombie Britannique
Date de parution 1872. Original anglais, traduction française par A. Talandier parue en 1874. La date de cet article est celle de la publication sans que le mois et le jour soient vraiment connus.
Roman fiction, environ 110 pages, quelques illustrations (vignettes par A. Marie). Titre original: Very Far West Indeed: A Few Rough Experiences on the North-West Pacific Coast. Il existe aussi une traduction néerlandaise: Avonturen in Britisch-Columbia en op het Vancouver-Eiland.
Version numérique française sous divers formats: Dans l’extrême Far West: Aventures d’un émigrant dans la Colombie anglaise.
Le récit retrace le chemin et les déboires des chercheurs d’or dans le nord-ouest du Canada actuel. La route est décrite par l’Atlantique, traversée du Panama en train, remontée en paquebot à San Francisco, puis vers Victoria (Vancouver Island). De là, ils remontent le terrible Fleuve Fraser jusqu’à Williams Lake. Bien sûr, ils ne peuvent exercer le travail de mineurs que durant la courte période estivale et doivent se rabattre vers le sud durant l’hiver où le travail manque. Durant ce temps, les personnages principaux souffrent la faim et s’adonnent aux travaux et aux expéditions les plus diverses. Les rencontres belliqueuses avec les « Indiens » ne manquent pas. Le texte est parsemé de dates commençant avec la ruée vers l’or en Californie en 1849. L’histoire est approximativement placée au début des années 1860.
Dans l’introduction anglaise, l’auteur prétend se baser sur des expériences personnelles, mais le texte est clairement et largement composé de séquences imaginées. Il s’agit donc d’une description assez authentique de la ruée vers l’or de l’ouest américain à une époque où les « claims » classiques de Californie ne suffisent plus aux nombreux immigrants affluant d’Angleterre, des Pays-Bas, et d’Allemagne. Ils partent donc de plus en plus loin vers le nord, dans la partie centrale de l’actuelle Colombie Britannique (District de Cariboo). Le dernier lieu vraiment identifiable est William’s Lake. De là, les protagonistes partent apparemment vers l’est et le Lac Quesnel (Quesnelle). Le lieu William’s Creek renvient souvent, mais il semble imaginaire (il n’existe que bien plus loin au nord-ouest). Sur les rivières sont nommés des bacs qui ont sans doute réellement existé (par exemple Cook’s Ferry).
La version française est parue dans le « Journal de la jeunesse », il s’agissait d’un hebdomadaire français illustré, fondé en 1873 par la librairie Hachette, destiné aux enfants fortunés de dix à quinze ans. Il disparaît en 1914. Il mêle articles pédagogiques et œuvres de fiction. Le récit étant probable, ce but est rempli. L’avertissement des jeunes au départ pour le fiasco de recherche d’or est aussi très bien prononcé.
Photos récentes
Visite du Canada en 1996.
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