Samuel White Baker
Chypre
Date du voyage 1879. Original anglais, il ne semble pas exister de versions en d’autres langues. La date de cet article est celle de la fin de la visite de l’île par l’auteur.
Récit d’un voyage sur l’île juste après le début du protectorat britannique en 1878. Environ 340 pages, aucune illustration. Titre d’origine: Cyprus, as I Saw It in 1879.
Version numérique sous divers formats: Cyprus, as I Saw It in 1879.
En 1879, Samuel Baker n’est pas n’importe qui. Il est un des grands explorateurs du Nile, il a voyagé en Inde et il a été au service des rois de l’Egypte sous tutelle ottomane. Après la mort de sa femme, il achète une esclave turque d’origine roumaine. Il en fait sa femme et avec elle, il fera la majorité de ses expéditions, y compris le voyage tardif sur l’Île de Chypre.
Il s’agit en quelques sorte d’une expédition de prospection coloniale. Chypre est certes européenne, mais l’île a toujours été sous des dominations changeantes. Cela n’a pas changée à l’heure actuelle avec l’occupation turque de la partie nord. En 1878, le Royaume Uni passe un traité avec l’Empire Ottoman lui permettant d’établir un protectorat englobant finalement toute l’île. Il se termina avec l’indépendance en 1960 tout en gardant une grande base militaire britannique sur l’île.
Samuel Baker fait un voyage sur terre dans les quarte coins accessibles de l’île. Son but est clairement une description pour la venue de colons. Un an après l’arrivé des anglais, il y en a déjà sur l’île, mais le commerce ne marche pas parce que les locaux ne participent pas. Il décrit aussi une agriculture très inefficace et des systèmes d’irrigation délaissés par les turcs pendant les décennies avant l’arrivée des britanniques. Toutes ces descriptions sont très précises et très honnêtes.
L’originalité du personnage se voit aussi dans son moyen de locomotion: il voyage en camping-car! C’est effectivement le mot anglais employé par l’auteur pour décrire les chariots à quatre roues et tirés par des bœufs. Ce ne sont pas des simples charrettes trouvées sur place, il a fait construire exprès et envoyer deux chariots d’Angleterre, lui-même venant d’Egypte. Ces camping-cars sont équipés de commodités de l’époque, ils sont agencés à dormir dedans, mais pas de voyager avec. L’auteur se déplace en général sur une mule. Tout cela peut sembler original, mais c’est bien pensé parce qu’il n’y aucune hôtellerie sur l’île à l’époque. Les voyageurs sont cependant confronté au problème que les routes sont quasiment inexistantes. Les rares ponts sont aussi trop faibles pour leur lourdes chariots.
Les photos suivantes datent de 1878, elles sont donc contemporaines de ce voyage.
Quelques cartes contemporaines:
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