Aller en Amérique en avion est certes la voie la plus rapide, mais cela dure. C’est d’autant plus long qu’au délais prévus s’ajoutent des délais imprévus. Ainsi nous restons coincés plus longtemps que prévu et voulu à Amsterdam Schiphol. Le vol Vienne Schwechat à Amsterdam est court et sans surprises. Nous partons tôt le matin du 11 juin 1996.
Matinée à Amsterdam
Nous avons environ quatre heures de libres entre les deux vols. Cela suffit pour faire un tour dans le centre historique de la ville construite sur l’eau car des trains rapides relient l’aéroport au centre-ville. Ce temps libre ne fait pas partie du programme officiel de l’excursion de la fac de géographie de l’Université de Vienne. Nous rejoignons le centre ensemble, mais la visite se fait par petits groupes individuels.
Nous avons de la chance avec une météo estivale de première qualités pour les Pays-Bas. Le train régional rapide nous mène directement à la Centraal Station. Nous explorons le centre et ses canaux (grachten) à pied en suivant à peu près cette route: Roinken Damrak, Koninklijk Paleis, Damstraat, Kloveniersburgwal, Nieuw Markt.
Les maisons d’Amsterdam sont construites sur in sol meuble et les façades sont parfois soumises à des mouvements dangereux.
Un Héron cendré vielle sur une péniche aménagée.
Notre petit groupe passe sans le prévoir dans la rue Oudezijdsachterburgwal où s’exposent les prostitués dans des vitrines. Le matin il ne se passe pas grand chose ici, mais certaines dames sont déjà actives. Nous n’osons pas prendre des photos.
Les bars du centre sont aussi encore en sommeil.
Dans le pays du vélo, on trouve des vélos bien sûr partout.
Attente à Schiphol Airport
Nous revenons 14 heures et donc à temps à l’aéroport, repassons les enregistrements et devons apprendre que notre vol est reporté sans donner une nouvelle heure de départ. Nous sommes donc condamnés à attendre à l’intérieur de l’aéroport fermé hermétiquement alors qu’il fait un temps splendide dehors. On nous informe de problèmes techniques sur l’avion revenu de Lima et qui doit nous servir pour partir vers le Canada. Cela ne nous rassure nullement. On tente de nous apaiser en nous offrant des bons pour les restaurants de l’aéroport.
Ce bon vaut pour un repas et une boisson sans indication de prix. Dans ce cas, il faut bien sûr bien choisir son bistro. C’est soit coca et burger ou un repas complet et des bières. Notre groupe prend son temps et nous optimisons ce repas et questionnant tous les restaurants de l’aéroport. On aura avec le même bon même deux grandes chopes de bière. Nous ne le savons pas, ce seront les dernières avec un goût, un volume et un taux d’alcool sérieux pour les semaines à venir.
Apparemment, les délais sont fréquents et on installe des chaises-longues. Le soleil est remplacé par l’air conditionné, mais la bière forte aide à nous apaiser et à passer le temps.
Nous avons la vue sur notre avion et les techniciens qui s’affairent autour d’un réacteur. On nous annonce finalement un départ pour 19 heures et ce sera vraiment l’heure du départ. À ce moment, nous sommes levés depuis plus de 14 heures.
Vol par-dessus le Groenland
Nous volons vers l’ouest donc en suivant le soleil. Même en partant tard, nous avons donc le jour jusqu’à notre arrivée à Vancouver. Nous partons à 19 heures à Amsterdam et arrivons à 18h30 sur la côte ouest du Canada. Notre route telle que nous avons pu l’interpréter par la vue par les hublots car il n’y a pas encore d’écrans affichant la carte de vol en 1996: Mer du Nord avec vue sur la Grande Bretagne, passage au sud de l’Islande sans voir l’île. Après un passage sans repères, nous croisons le Groenland sans doute assez loin au nord. Peut-être quelqu’un peut nommer le fjord visible sur la photo en bas à gauche? Le versants du fjord doivent dépasser les 2000 mètres. La suite de la route de vol passe par la Baie de Baffin et la Baie d’Hudson, une zone très étendue de lacs gelés dans les Territoires du Nord-Ouest, le Grand Lac des Esclaves et les Rocheuses canadiennes enneigées.
Nous sommes en route depuis plus de 22 heures et la fatigue se fait sentier. Comme il est toujours 19h du soir, On nous sert un quantième dîner peu avant d’arriver. KLM veut sans doute bien faire en offrant une salade avec une sauce légère, mais André ne supporte pas le céleri à cette heure tardive pour lui. Il passe involontairement un certain temps sur la toilette.
Arrivée à Vancouver
Nous plongeons finalement dans la brume en arrivant à la côte pacifique. Cette descente est assez rapide et on passe dans des vallées de hautes montagnes pour déboucher à Vancouver.
En débarquant, nous sommes debout depuis plus de 25 heures. La procédure d’enregistrement est aisée surtout que l’aéroport semble déjà somnoler. Mais le délai fait que nous ne pouvons pas prendre les deux vans de location, leurs bureaux sont déjà barricadés. Comme les taxis sont trop chers pour une vingtaine d’étudiants, on prend une alternative originale: trois limousines. Les coffres sont cependant trop petits pour nos bagages.
Notre but est l’hôtel Ramada Vancouver. Des chambres à quatre lits sont réservées pour notre groupe. L’hôtel a assigné les chambres de manière purement alphabétique, dans un dernier effort nous chamboulons cette répartition trop peu à notre goût et tout le monde s’allonge sur les lits pour une heure. Il est prévu de se retrouver à 20h30 pour aller faire un tour en ville. Mais certains, parmi lesquels André, n’entendent ni les réveil ni les appels téléphoniques dans la chambre. Il se réveille peu avant minuit quand les autres rentrent, mais reste couché jusqu’au matin pour combler le manque de sommeil. C’est une manière efficace de régler les problèmes de décalage horaire.
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