Étant partis de Tunis en bus de ligne un peu tard dans l’après-midi, nous nous retrouvons à Testour. L’hôtel indiqué dans notre guide existe, mais il est fermé depuis des années. Nous nous renseignons sur ce qu’on peu faire, mais il n’y a pas beaucoup d’alternatives dans cette ville. Il n’y a plus de bus, ni pour retourner sur Tunis, ni pour continuer ailleurs. On nous conseille l’auberge de jeunesse à Teboursouk et on nous organise un taxi sous la forme de la classique Peugeot 404.
L’auberge est un véritable trou, nous nous permettons de de déclarer ainsi parce que nous verrons encore d’autres auberges moins chères et bien mieux tenues. Nous y dormons en essayant de toucher le moins de choses possibles, le matin nous mangeons des choses qui nous restaient de Tunis sans demander quoi que ce soit à nos hôtes, d’ailleurs ils ne nous proposent rien. Nous risquons quand-même d’y laisser nos gros sacs à dos pour la visité d’une citée romaine toute proche. Nous partons à pied pour Dougga et y sommes bien vite. Et parfaitement seuls. Certes un autocar est garé là, mais il n’y pas de monde autour, nous avons toute la ville romaine pour nous.
Le Capitole est un temple romain du 2e siècle principalement dédié à la triade protectrice de Rome: Jupiter Optimus Maximus, Junon Regina et Minerve Augusta. Il a sans doute été achevé en 166-167. Les murs en opus africanum et l’entablement du portique ont été restaurés entre 1903 et 1910. Les derniers travaux ont été effectués par l’Institut national du patrimoine tunisien entre 1994 et 1996. L’état de conservation exceptionnel du site peut s’expliquer par son inclusion dans une fortification byzantine. Un escalier de onze marches mène au portique de façade. Les colonnes corinthiennes de la façade s’élèvent à huit mètres de haut, au-dessus desquelles se trouve le fronton en parfait état. Il conserve une représentation de l’apothéose de l’empereur Antonin le Pieux enlevé par un aigle. La construction du Capitole de Dougga est concomitante avec celle d’autres édifices du même type en Afrique du Nord. Aux abords se situent la place de la rose des vents, du nom des divers vents soufflant à cet endroit et gravés sur le pavage, ainsi que les vestiges de la citadelle byzantine qui reprend une partie des ruines à l’époque tardive du recul de la cité. Source: Wikipédia
Les thermes antoniniens du 3e siècle ont été longtemps appelés thermes liciniens, avec une construction datant du règne de Gallien, et possèdent encore plusieurs étages. Les thermes sont transformés en huilerie à une époque inconnue. Le plan de l’édifice est symétrique et de taille moyenne avec environ 1700 m² de superficie hors les palestres, dont 175 m² pour le seul frigidarium. La construction a nécessité de gros travaux à la fois de nivellement et de remblai de la pente, cet élément pouvant expliquer la différence de conservation car l’espace bâti sur le remblai a largement disparu. Source: Wikipédia
Situé dans le quartier sud-est du site, Temple anonyme dit de Pluton est bordé au nord par la maison du Canard et des saisons et longé à l’est par une rue qui descend vers le sud. Suite à la découverte lors de la fouille du monument d’un buste de Pluton, dieu poliade de Thugga et son génie protecteur, il a été proposé, à titre de simple hypothèse, de reconnaître dans cet édifice un temple de cette divinité.
Situé à peu de distance au nord du mausolée punico-libyque, le Temple anonyme II a été édifié sur un terrain qui était occupé par des sépultures d’époque numide. Il est orienté à l’est et son plan est irrégulier. Il est constitué d’une cour entourée de portiques sur trois côtés et d’un petit sanctuaire sur podium occupant le côté ouest.
La Villa dite du Trifolium, du nom d’une pièce en forme de trèfle qui sert sans doute de triclinium, est la plus grande maison privée fouillée en 2012 actuelle sur le site de Dougga. Elle possède deux étages mais il ne reste presque rien du second niveau. Située au sud du site, à mi-hauteur de la pente naturelle, elle est particulièrement intéressante car elle épouse le relief du terrain: le vestibule descend vers une cour autour de laquelle s’ordonnent les différentes pièces. Source: Wikipédia
Mausolée libyco-punique à Dougga est l’un des très rares exemples d’architecture royale numide, un autre exemple se situant à Sabratha dans l’actuelle Libye. Certains auteurs y ont vu une parenté avec l’architecture funéraire d’Asie mineure et les nécropoles alexandrines des 3e et 2e siècles avant notre ère. Ce tombeau de 21 mètres de haut bâti au -2e siècle a été considéré comme dédié à Atban, fils de Iepmatath et de Palu de par le texte de l’inscription qui a été conservée. Une autre inscription bilingue ornant l’autre côté de la fausse fenêtre a pour sa part été perdue. Les noms cités ne seraient que ceux ayant construit la bâtisse, ceux de l’architecte et de représentants de divers corps de métiers. Le monument aurait été bâti par les habitants de la cité pour un prince numide, certains y ayant vu le tombeau ou un cénotaphe à destination de Massinissa. On accède au tombeau par un piédestal de cinq marches. Sur la face nord du podium, premier des trois étages, une fenêtre fermée par une dalle ouvre la chambre funéraire. Les autres faces sont décorées de fausses fenêtres, les quatre pilastres d’angle étant d’ordre éolique. Le second niveau est constitué d’une colonnade ayant la forme d’un temple (naïskos), les colonnes engagées flanquant chaque côté étant d’ordre ionique. Le troisième et dernier niveau est le plus richement décoré: outre des pilastres d’angle similaires à ceux du premier niveau, il se termine par une pyramide. Des éléments de statuaire perdurent également. Source: Wikipédia
En 1842, afin de détacher l’inscription royale qui l’orne, le consul britannique à Tunis, Sir Thomas Read, endommage très gravement le monument qui ne doit son état actuel qu’à un archéologue français, Louis Poinssot, qui en entreprit une véritable reconstruction à partir des éléments qui jonchent le sol. L’inscription bilingue libyque et punique qui se trouve quant à elle au British Museum a permis de déchiffrer les caractères libyques. Source: Wikipédia
En 1996, le site n’est pas du tout protégé.
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