Le cadre semi-officiel de ce voyage
Un peu comme en 1996, il s’agit d’une excursion officielle de l’Université de Vienne à la quelle Alex et André ajoutent quelques semaines de congés pour rentabiliser les frais. Comme la partie officielle se passe en septembre, les vacances privées sont rangés avant. André part une semaine plus tôt en commençant son itinéraire à Los Angeles. Il est rejoint le 15 août 1998 par Alex, elle atterrit à Phoenix. Encore deux semaines plus tard, nous rejoignons l’excursion de l’institut de géographie à Vancouver.
Il y a peu de recoupement avec le tour deux années plus tôt. Cette fois-ci, nous documentons en bien moindre mesure nos entreprises. Ainsi il manque souvent le trajet effectif entre deux points. Les textes entre le 28 août et le 13 septembre 1998 proviennent majoritairement du protocole commun de l’excursion. De manière générale, on photographie bien moins dans les années 1990.
Atterrissage à LAX
André part donc d’abord seul de Vienne pour Los Angeles, avec une courte escale à Heathrow. Il veut surtout voir le sud de l’Arizona et un bout du Nouveau-Mexique. Il découvre beaucoup de beaux sites, mais tout seul c’est quand même un peu dur dans ces déserts.
Soit il est parti avec une angine de Vienne, soit c’est l’air climatisé de l’avion qui repend ces germes. En tout cas, André se sent misérable les dernières heures de vol, il sent qu’il a de la fièvre. Le décalage horaire n’arrangeant rien dans ce genre de situation. Les deux heures d’attente dans les queues de l’immigration sont pénibles. L’attente pour la voiture de location l’achève presque. Ayant bien sûr pris une catégorie peu onéreuse, il faut prendre un vieux bus et chercher la voiture sur un parking en plein soleil loin dehors.
L’idée initiale de rouler en fin d’après-midi les cheveux au vent sur les boulevards de Los Angeles est vite remplacé par le seul but de trouver un lit pour se remettre. André jette son grand sac à dos dans le coffre et il roule simplement sur le Pacific Coast Highway vers le nord car c’est le moyen le plus sûr de sortir de la ville infernale. Quelque part dans les environs de Santa Monica, il s’arrête au premier motel qui est un peu à l’écart de la route.
André arrive donc vers 13 heures dans le motel, signifie à l’accueil qu’il souffre du jetlag et qu’il veut dormir tranquillement. Il reçoit une chambre quelque par au fond du complexe. Il dose ses aspirines et autres médicaments, boit beaucoup et s’endort pour ne se réveiller le lendemain qu’à midi. Il se presse alors de rassembler ses affaires, car il devrait payer une deuxième nuit s’il restait quelques minutes de plus.
Il est à peu près remis de la fièvre, mais il reste bien sûr faible et les changements de température le font souffrir. Ses voies respiratoires ne s’accommodent pas du tout avec cet air moite, chaud et pollué. Le soleil le fatigue énormément et les salles climatisés le font grelotter. Le règlement de la température marche un peu mieux dans la voiture avec la climatisation et en jouant avec les fenêtres selon la position du soleil. Mais tout cela n’aide rien, de l’air plus frais ne se trouve qu’en altitude.
Los Angeles Mountains
Entre la côte et le Désert des Mojaves se trouve une chaîne de montagnes des Angeles Mountains que l’on appelle aussi San Gabriel Mountains. La route 2 en direction de Wrightwood passe par plusieurs cols avoisinant les 2000 mètres et c’est un réel plaisir d’y respirer pour André. La foret est un peu maigre, mais sur les versants est se trouve même une station de ski. Mais il y a aussi beaucoup de chalets très somptueux et aucun camping. Les températures agréables aux heures de midi peuvent aussi chuter gravement durant la nuit.
Une partie du désert est irriguée et habitée, ce sont les parcelles que l’on voit au moyen plan.
André fait donc une longue pause dans l’ombre de quelques arbres, continue sa cure de d’aspirine et de vitamine C et décide de descendre dans le Désert des Mojaves. C’est le vrai désert, mais durant l’après-midi se forment des légers nuages qui rendent les températures très agréables en fin d’après-midi.
Campground dans le Joshua Tree National Park
Voilà bien un parc national pour être tout seul, même en pleine saison estivale. Il est simplement trop à l’écart des autres sites d’intérêt pour les touristes faisant l’ouest des États-Unis en deux semaines. Pour André, il se trouve sur le chemin vers l’Arizona et donc simplement sur sa route. L’aire de camping du Hidden Valley est minuscule, peut-être à cause du peu de visiteurs. André est encore fatigué et il monte en premier la tente. Le terrain est plat et apparemment sableux, mais il est impossible de planter des sardines, après deux centimètres de sable commence la roche dure. Comme il y a du vent, il lui faut fixer la tente tant bien que mal d’un côté sur la table de piquenique, d’autre part sur des grosses pierres rondes. Après un repas rapide, André tombe fatigué dans son sac de couchage et ne se réveille qu’au matin.
Les coordonnées GPS du site sont 34.016231, -116.16127.
Joshua Tree National Park
Il y aurait beaucoup de randonnées entre les rochers, mais André ne se sent pas en forme de grimper partout, il fait donc la visite du parc à l’américaine, c’est à dire en voiture. Cependant, la grande partie des routes dans le parc national ne sont qu’en terre, en sable ou directement sur la roche mère. L’attraction principale sont bien sûr des plantes du désert et en premier l’arbre de Josué qui atteint ici des grandeurs énormes. Ces arbres font partie de la famille des yuccas qui poussent chez nous dans les appartements. André prend la seule route qui traverse le parc national et se permet aussi quelques pistes. Mais il reste prudent avec la voiture de location qu’il ne connaît qu’à peine. La traversée du parc national en voiture, avec divers arrêts prend tout la matinée. Le ciel reste voilé, le soleil ne tape donc pas aussi fort qu’il le pourrait. Ceci est très agréable.
Queen Valley
Au nord du Parc Boulevard se trouve le cirque du Queen Valley, ici se trouvent quelques uns des plus grands et plus vieux Joshua Trees. Des bonnes pistes sillonnent la vallée.
Am Ocotillo Patch
Plus loin au sud-est, le long de la Pinto Basin Road, se troue le site Ocotillo Patch. Les ocotillos sont des plantes du désert.
La plus grande partie de l’année, l’ocotillo ressemble à une enchevêtrement de tiges mortes, bien qu’une observation rapprochée montre que les tiges sont assez verdoyantes. Lorsque la pluie arrive, la plante devient rapidement luxuriante, exhibant de petites feuilles (deux à quatre centimètres). Celles-là persistent entre plusieurs semaines et plusieurs mois. Les tiges peuvent atteindre un diamètre de cinq centimètres à leur base et amener la plante à dix mètres de hauteur. Les ramifications sont multiples à la base, mais passé une certaine hauteur, les branches sont linéaires et rarement partagées. Les tiges des feuilles se transforment en épines émoussées, et de nouvelles feuilles poussent à la base de ces épines. La fleur de couleur rouge clair fait son apparition au printemps et durant l’été, par amas au bout des tiges. Source: Wikipédia
Qui dit désert, dit aussi cactées. On trouve pas ici les grands classiques du sud des États-Unis, mais des biens originaux quand même: les chollas ours de peluche. Leur non officiel est Cylindropuntia bigelovii et leur caractéristique principale sont les innombrables épines qui les couvrent. Il est impossible de les toucher.
En sortant du parc national au sud-est, on voit le panneau indiquant les directions de Mecca (la Mecque) et India (Inde). Les américains sont maîtres pour copier des noms de lieux. André continue en tout cas en direction de Mecca.
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