André arrive à cause d’une confusion de nom de cactées à l’Organ Pipe Cactus National Monument. Il pense aux grand et célèbres cactées qui apparaissent dans tous les Westerns. Mais en arrivant ici à la frontière mexicaine, il se rend compte que les « flûtes d’orgues » sont des cactées de plus petite taille et sans ramifications. Mais ce n’est pas grave, ceux-là sont aussi très originaux et ceux qu’il cherche, les Saguaros, se trouvent aussi en masse ici. Comme dans le parc national précédent, André ests presque seul au camping près du centre d’accueil. Arrivé le soir, il ne faitplus autre chose que monter la tente, manger et dormir.
Le Puerto Blanco Drive le long des barbelés de la frontière
Le parc des Organ Pipe Cactus n’est pas grand, mais les routes qu’André peut emprunter avec sa petite citadine de location sont assez limités. À l’accueil du parc débute le Puerto Blanco Drive, qui fait le tour de la partie ouest du parc sur environ 60 kilomètres. La piste est couverte de gravier et de sable, elle ne présente pas de forts dénivelés. C’est au nord, quand on passe plus près des rochers, que la route est la plus mauvaise. Mais on passe ainsi dans des paysages divers et à chaque arrêt se trouvent d’autres cactées.
Le cactus orgue (Stenocereus thurberi) est une espèce originaire du désert de Sonora.
André cherche dans la plaine des petits cactus qu’il pourrait emporter, mais les plus petit qu’il trouve est plus gros qu’une balle de basket.
Certains spécimens des saguaros atteignent 15 mètres de hauteur ce qui en fait la deuxième plus grande espèce de cactus au monde, après une espèce similaire qui se trouve au Mexique. Il peut peser de quatre à cinq tonnes et contenir jusqu’à 3000 litres d’eau dans sa colonne. Il peut en en perdre 50 % pendant les périodes de sécheresse. Ces cactées ont une longue durée de vie, parfois plus de 150 ans. Ils demandent de 75 à 100 ans avant de commencer à se ramifier et à dresser vers le ciel leurs bras qui augmentent la capacité de reproduction de la plante. Source: Wikipédia
L’exemplaire de Saguaro sur la photo de droite en bas combine plusieurs pépins. Les branches qui pointent vers le bas ont été atteint par le gel, la tige penchée était sans doute touchée par la foudre et la partie en choux est soit un en défaut génétique, soit une sorte ce cancer du cactus.
Le dernier morceau du tour longe directement la frontière mexicaine. On a donc des cactées à gauche et des grillages avec barbelés à droite. Et comme ce n’est pas encore assez dépaysant pour un Européen, un orage éclate ici en plein milieu du désert. La poussière de la piste devient collante et la voiture en sort sérieusement pannée. Mais sa couleur d’origine est beige, cela ne se voit donc pas beaucoup. On retourne sur une route goudronnée, à droite se trouve Lukeville, le poste frontière. Mais très vite on arrive dans des chicanes et des contrôles. André préfère donc de retourner vers le nord, car c’est la seule route pour sortir d’ici.
La journée est déjà bien entamée, mais la nuit dans l’Organ Pipe Cactus NM était quand même passablement chaude. Le seul moyen d’en échapper est de chercher des hauteurs dépassant 2000 mètres d’altitude. Il voit sur ses cartes un tel site au nord de Tuscon. La route vers Tuscon est une des plus solitaires. Il y a des lignes droite de plus de 20 kilomètres sans aucune variation quelque soit l’horizon que l’on regarde.
Santa Catalina Mountains
En arrivant du sud-est, il faut traverser toute la ville de Tuscon pour arriver aux montagnes au nord de cette ville. Les faubourgs font plusieurs dizaines de kilomètres et plus on sort de la ville, plus les villas s’espacent. Ce n’est que tard l’après-midi que la route commence enfin à monter en virages dans les collines. Les versants sont couverts d’une forêt de saguaros. La photo ci-bas montre la vue retour sur les faubourgs est de Tuscon. La route visible en bas est la South Hougton Road, elle croise le Santa Cruz River au centre de la photo.
Mais en montant, les cactées font place aux chênes et il commence à faire plus froid. Plus haut encore, dans un paysage de grès assez bizarre, les chênes font place aux pins.
Le soleil se baisse à l’horizon et comme il commence à faire plus froid, André cherche un endroit pour camper. Dans le Rose Canyon se trouve un barrage et un peu plus haut un campground. Il y a assez de bois et il serait indiqué d’allumer un feu pour se chauffer, mais tout seul, ce n’est pas amusant. Une soupe réchauffe autant, puis André se glisse bien habillée dans son sac de couchage. Le matin suivant, la tente est couverte de rosée et comme le soleil tarde à tout sécher. Il doit chercher une place sans trop d’arbres pour se réchauffer et sécher la tente.
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