INFO:
- Activités dans la région de Krabi
- Laver son linge
Hong-Kong est une ville stressante, nous visons la Thaïlande. On passe une bonne semaine dans la région de Krabi. Le choix est tombé dessus parce qu’Alex était déjà dans le nord du pays. On nous informe que c’est une région à forte population musulmane où il faudrait éviter certaines zones, mais nous ne voyons aucune situation délicate et nous nous promenons librement que ce soit à pied, en mobylette louée ou avec des tours guidés par des locaux. Peut-être que le taux de musulmans rend cette région aussi un peu plus paisible.
Nous avons deux vols: Hong-Kong – Bangkok et Bangkok – Phuket. Quelques minutes avant d’embarquer pour le deuxième vol, nous voyons nos bagages non encore rangés dans l’avion. Mais ils arrivent finalement bien en même temps que nous. Contrairement à Hong-Kong, le visa touristique thaïlandais n’est émis que pour un mois par défaut.
On vient nous chercher en minibus pour nous amener à l’hôtel. Ce transfert dure trois heures car il faut contourner la grande baie de Phuket.
Début novembre est la fin de la saison des moussons, il n’y a donc pas encore beaucoup de touristes. Il fait chaud et nous essuyons quelques ondées aux grosses gouttes, mais ces passages pluvieux sont de très courte durée, souvent ils ne durent qu’une dizaine de minutes. Nous logons dans une maisonnette climatisée d’un hôtel quatre étoiles avec plage privée. C’est la première et la dernière fois que nous avons une telle base. Mis à part cet hôtel, nous restons fidèles à nous mêmes et entreprenons maintes excursions.
Bien que ce soit un grand hôtel, il n’y a pas de service de lavage du linge. Après une dizaine de jours sous des températures assez élevés, on a besoin de laver nos vêtements. On nous conseille un salon de lavage dans le village. C’est un magasin avec quelques machines à laver et sèche-linges domestiques et une femme qui prend tout notre linge franchement sale et puant. Elle coud à chaque chaussette et à chaque t-shirt un bout de fil d’une couleur fluo. En reprenant notre linge propre, nous en retrouvons encore quelques uns.
Un autre moyen d’avoir du linge frais est simplement d’en acheter. Il y en a en vente de toutes marques, tout est bien sûr contrefait. Il convient de regarder la fabrication en détail et aussi de déballer les t-shirts de leurs sacoches en plastique. En effet, les stands sont souvent au soleil et les couleurs des vêtements se déteignent aux plis. Aux t-shirts, c’est dans ce cas un trait clair sous la poitrine.
Plage Ao Nang
Nous sommes dans une des maisonnettes visibles sur la photo, mais dans la deuxième rangée. La plage disparaît presque complètement par haute marée. Cette côte a été touchée par le tsunami de 2004, mais les dégâts sont minimes. Arrivant le soir, nous n’explorons les environs de l’hôtel que le lendemain, le 2 novembre. C’est aussi l’anniversaire d’Alex!
Nous passons longtemps à observer les petits crabes appelés ici Sand Bubbler Crabes. Ils sont sans doute de l’espèce Scopimera globosa. Les petites boules ne sont que le sable qu’elles rejettent après l’avoir fait passer près de sa bouche pour en extraire les éléments organiques. Ces crabes sont très sensibles aux chocs et disparaissent dans leur trous quand on marche. Toutes ces structures crées sont détruites à chaque marée.
Plage de Hat Noppharat Thara
Nous sommes un peu au nord d’Ao Nang.
Ce n’est pas encore la haute saison touristique, la plupart des bateaux-taxis pour rejoindre des plage plus au sud ou des îles sont à l’arrêt.
On vend toute sortes de choses mangeables sur ces tricycles ou side-car de mobylettes. Ce n’est pas uniquement destiné au touristes, on trouve aussi des pieds de poulets et autres mets pas forcément au goût des Européens et dans doute pas trop nourrissants.
Khao Phra Bang Khram Nature Reserve
Ce n’est que le 4 novembre que nous profitons de l’offre d’une excursion proposée par l’hôtel. Il n’y a pas beaucoup de touristes, nous sommes donc seuls avec notre guide. Nous allons voir les bassins de tuf calcaire au sud-est de Krabi près de Khlong Thom. Les coordonnées géographiques d’un point dans cette zone sont: 7.93241, 99.20733.
Nous arrivons en minibus, mais il faut aussi un peu marcher pour rejoindre les bassin d’eau chaude et d’autres lagons d’eau transparente. Ces bassins sont en partie naturelle.
André se coupe inutilement au pied lors du bain dans un des premiers bassins, il a donc tout le temps de photographier Alex dans le lagon turquoise.
L’eau thermale vient de sources chaudes. En refroidissant, la calcite précipite et forme des surfaces de tuf dans des terrains plats ou des bassins quand la pente est plus forte.
Notre excursion inclut aussi une randonnée dans la jungle thaïlandaise. On nous montre plusieurs plantes dont celle qui est ici utilisée pour le rotin. C’est une sorte de liane aux méchantes épines. Au retour, le guide nous amène dans un musée un peu poussiéreux documentant les routes commerciales historiques en Thaïlande.
Un jour en mobylette en Thaïlande
Ayant pu observer la circulation très paisible les premiers jours, nous osons louer une mobylette dans le village d’Ao Nang pour explorer l’arrière-pays nous mêmes. Il fait extrêmement chaud et peu après le départ, nous retournons à l’hôtel pour nous munir de crème solaire.
Deux points nous stressent quand même en roulant. Il y a très peu de circulation mais quand même des voies à chaussée séparée. En Thaïlande, on conduit à gauche et le défi est alors d’enfiler la bonne voie en tournant simplement à droite. Alex, assise derrière sur la mobylette doit corriger plusieurs fois André qui veut prendre la chaussée de droite. Une autre difficulté sont les panneaux dès que l’on quitte la côte, car dans l’arrière-pays, ils sont uniquement en thaïlandais. Cette langue utilise certes in alphabet, mais nous n’y voyons que des boucles.
Susan Hoi
Nous nous arrêtons une première fois à la côte de Susan Hoi. C’est un cap escarpé avec des rochers où des coquillages fossiles sont très aisément visibles. Ces strates sont vielles de 40 millions d’années. Elles reposent sur de la lignite que la ressac désagrège en laissant des polaques de couleur brune pleines de fossiles.
Grotte du temple Wat Tham Sua
Ce temple dans une grotte est le but de notre excursion. Il est à une vingtaine de kilomètres d’Ao Nang. Cette « grotte de tigre » est décoré de statues de Buddha et d’autels formant un cadre très kitsch. Il faut aussi monter un grand nombre de marches pour y arriver.
Nous voyons dans la région de la grotte des arbres qui ressemblent à ceux que nous verrons quelques années plus tard en Guadeloupe.
Snorkeling à Kho Poda
Nous louons un bateau-taxi pour explorer les fonds marins en masque et tuba. Il faut rejoindre les îles car la côte de sable est très pauvre en animaux marins. Mais aussi loin devant en mer, les récifs sont blanc et morts. Il reste cependant beaucoup de poissons très colorés. Certains sont très curieux et ceux avec un grand bec n’hésitent pas à arracher les poils des cuisses d’André. C’est assez irritant et même quand on sait ce que c’est, on n’est pas plus rassuré.
Les îles à environ six kilomètres de la terre ferme sont fascinantes. Il s’agit de cônes et dômes rocheux souvent plus hauts que longs ou larges.
Nous voyageons comme la plupart des touristes sur d’anciens bateaux en bois assez lourds, mais aux formes assez optimales. On ne rame plus, ils ont tous des moteurs hors-bord qui ne ressemblent cependant pas aux moteurs habituels. Les plus rependus sont ceux qui ressemblent à des moteurs de tondeuse de gazon avec couvercle rouge. On dorait que ce sont des moteurs deux-temps. Mais on trouve aussi les modèles dotés d’un moteur entier de voiture sans embrayage et sans boite de vitesse. L’arbre avec l’hélice est directement soudée au vilebrequin du moteur.
Nous n’avons pas de caméra étanche, on se contente donc des îles pour les photos. L’île en bas ressemble effectivement à une poule. Les côtes sont escarpées, on ne peut pas accoster. Nous ne nous arrêtons que sur des bancs de sable.
Le karst et la mangrove d’Ao Luk
Nous rencontrons dans le village notre guide de la première excursion et il nous convainc d’une sorte en canoë pour passer dans des grottes cachées dans la forêt de mangrove. Et il ne nous a pas trop promis. On approche des grandes falaises en passant dans la mangrove et des grottes au raz de l’eau permettent de franchir ces murs rocheux.
La marée fait varier le niveau de l’eau et certains passes sont des culs-de-sac par mer basse.
Mais la mer basse permet aussi de passer plus aisément dans les grottes sans trop se cogner la tête aux stalactites qui pendent du plafond nature.
Nous laissons nos canoës pour monter vers une grotte avec des dessins historiques (nous ne savons pas s’ils sont vraiment très vieux). Mais cet écartement de l’eau fait de nous des proies pour des milliers de moustiques très avides de notre sang.
Ce type d’excursion d’un jour inclut aussi toujours un repas pour midi. Le guide achète le repas le matin et le déballe vers midi. Ce sont des plats cuisinés avec du riz, des légumes et parfois de la viande ou du poisson. On nous sert tout cela dans des petits sachets en plastique et ce n’est pas forcément facile à manger sans assiette et avec seulement une cuillère. Comme ces plats ont été mis chauds en sachets et comme il fait plus de 30°C, les aliments sont aussi servis chaud. Mais c’est nourrissant et bien épicé.
Nous ne prenons que le buffet du petit déjeuner à l’hôtel. À midi on mange des plats des vendeurs ambulants et le soir nous allons toujours à un des restaurants d’Ao Nang. Leur cuisine est très épicée, mais tout semble toujours très bon. En rentrant à la maison et en y cuisinant comme d’habitude, nous trouvons nos plats fades.
On nous fait aussi visiter une source karstique. L’eau sort directement de la roche et forme vite des barrières de tuf.
Au retour à Ao Nang, notre guide s’arrêt près d’un champ d’ananas pour nous préparer des tranches fraîches de ce fruit directement du buisson. Il les épluche en suivant une forme de spirale pour couper tous les trous de la peau. André ne peut pas manger les ananas en Europe parce qu’il réagit énergiquement à l’acidité des fruits cueillis trop tôt et mûris artificiellement, Mais ici, avec ces fruits mûris au soleil, il n’a aucun problème. Mangeons local, c’est toujours mieux!
La plage Ao Phra Nang
Ayant fait assez d’excursions, nous passons les deux dernièrs jours sur cette plage dans la Baie de Railay qui n’est accessible qu’en bateau. Nous passons du temps sur plage, sortons même palmes, masques et tubas, mais nous restons intrigués par un lac sur le sommet d’un rocher aux sud de la plage. C’est en tout cas ainsi que nous interprétons la carte que nous avons acheté sur place. Nous nous engageons donc sur ce chemin marqué « ST » (steep trail, sentier raide) sur la carte. Effectivement, après quelques mètres, nous rebroussons chemin avec nos sandales pour revenir le lendemain avec ces chaussures un peu plus solides. Approfondirons alors littéralement la question de ce lac.
À l’aller en bateau, on passe des grandes falaises sur lesquelles voltigent des grimpeurs. Ils louent des bateaux car c’est le seul moyen de les approcher. Mais aussi devant la plage Ao Phra Nang s’élèvent des rochers de toute taille de la mer et tous ont l’air difficile d’accès.
Au pied du rocher avec le lac se trouve une grotte avec un autel et beaucoup de symboles phalliques de tailles toutes assez démesurées.
Nous attaquons finalement notre rocher. Au premier abord, il ne semble pas avoir d’accès facile. Il faut y avancer, puis le contourner côte terre, donc passer à gauche devant la grotte votive.
On passe quelques barques et on suit un chemin entre la palissade de l’hôtel à gauche et la falaise à droite. À la hauteur d’un carbet (banc couvert), monte notre chemin sur la droite aux aux coordonnées géographiques 8.00642,98.84093. Des panneaux pointent vers le « lagoon » et avertissent du danger, mais le plus grand risque est de glisser sur la boue rouge.
En montant on a cette vue retour sur les deux plages du cap. Au fond au centre se trouve la plage Ao Ton Sai.
Après une montée pénible, on arrive dans un col encaissé et bien sûr on n’arrive pas directement au bord du lagon. Il faut redescendre de l’autre côté du col et ce jusqu’au niveau de la mer. L’eau du lagon est salée.
Des cordes grossières aident aux passages les plus difficiles. Les rochers sont rugueux et on pourrait théoriquement bien s’y tenir, mais ils sont aussi couvert de boue rouge très glissante. Au moins ici on en aura partout et on ramènera cette couleur aussi à la maison, les oxydes de fer ne sortent pas des vêtements aux lavages.
En bas à gauche la vue quand om arrive au lagon, à droite la vue retour vers le seul passage au centre du cylindre rocheux.
Nous cherchons le passage entre la mer et le lagon, mais la marée est montée et ce passage est certainement plein d’eau. Le retour vers la plage n’est pas moins périlleux que la montée.
Nous rentrons donc en bateau pour une dernière fois à l’hôtel et le lendemain on nous ramène à Phuket. Le vol retour passe par Bangkok parce que ce n’est pas encore la haute saison touristique
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