Nous avons une semaine de congés sans notre bambin qui reste chez les grand-parents. Le choix tombe sur l’île de Crète parce que nous n’y étions jamais et parce que c’est encore l’avant-saison là-bas, la mer n’est pas encore assez chaude pour se baigner. Vu le peu de temps, nous débutons par une grande randonnée dès l’arrivée pour avoir un programme plus reposant pour le reste de la semaine. Nous prévoyons la descente des Gorges de Samaria et remontée par les Gorges de Tripiti. Tout ne se passe pas comme prévu, mais c’est quand même une expérience grandiose.
Nous avons un vol à une heure très matinale. La photo ci-bas est prise à cinq heures du matin. On voit bien qu’il est nécessaire de partir car l’Europe continentale est sous des gros nuages à perte de vue.
Arrivée en Crète
Comme tous les touristes, nous atterrissons à l’aéroport d’Héraklion (Ηράκλειο). Arriver en Crète avec son propre véhicule est un parcours du combattant que nous ne volons pas prendre pour juste un semaine. Avec le billet d’avion, nous avons réservé une voiture de location, économes comme nous sommes, nous prenons le plus petit modèle. Cela a des avantages évidents dans les petits villages et sur les parkings, mais on peine à caser nos valises dans le petit coffre.
Les routes sont poussiéreuses. Dès le premiers mètres, on prend une bonne couche de crasse.
C’est l’après-midi quand nous arrivons enfin à quitter la capitale de l’île. Nous visons sans détour la ville de la Canée (Hania, Χανιά) car nous espérions pouvoir plus facilement nous y orienter pour faire les courses. Voyagent en avion, nous devons acheter sur place tous les repas pour la randonnée. Nous trouvons un Champion, donc un supermarché français à la Canée. Il y a des pâtés de campagne, du fromage et de la baguette, c’est un peu come si nous étions partis comme si souvent en Provence. Ces bons mets nous rendent des bon services les jours suivants.
On capte très mal les stations radio, on achète donc aussi un double CD de Míkis Theodorákis pour jouer cette musique typiquement grecque sur l’autoradio. Le compositeur a vécu longtemps en Crète en plus. Comme ça, on est bien entretenus. On a de la route à faire, on veut faire dès demain la grande randonnée des Gorges de Samaria.
Nous avons réservé un hôtel en haut des gorges et la route pour y aller est bien sûr très alpine, il faut un heure pour y monter à partir de la Canée. C’est un paysage typiquement calcaire, on en verra encore beaucoup cette semaines.
À Lákkoi (Λάκκοι), le dernier village avant Omalos, nous voyons pour la première fois des modèles d’églises ou de maisons au bord de la route. Ils ont la taille boîtes à lettres et sont aussi généralement fixés sur des tiges. On les appelle ikonostassia ou proskinitiria. Ils marquent un lieu mémorable d’un accident ou d’un vœux exhaussé. Il peuvent être très simples comme le modèle sur la photo en bas ou très élaborés avec carrelages et lumière.
Notre base à Omalos
La Plaine d’Omalos est un grand poljé, c’est à dire une cuvette sans écoulement. Des argiles bouchent les cavités calcaires au-dessous et ainsi ce sont souvent des plaines couvertes de champs. Il n’y a pas vraiment de village ici. Les fermes sont dispersés et l’hôtel se trouve simplement au centre de la plaine au bord de la route.
L’unique hôtel ouvert en haut des Gorges de Samaria est le Neos Omalos. Nous y sommes les seuls clients ils viennent juste d’ouvrir pour le début de la saison. La cuisine est très campagnarde, mais c’est parfait pour nous qui avons besoin de force pour la randonnée. Nous leur payons d’entrée deux nuits avec la mention spéciale que nous ne savons pas quand nous reviendrons pour la deuxième nuit. Ils gardent gentiment nos valises que nous ne voulons pas laisser visibles dans la voiture au parking des Gorges de Samaria.
Arrivés vers 18h00 à l’hôtel, nous aurions du temps d’explorer les environs, mais nous sommes fatigués du vol matinal, nous sommes debout depuis plus de 14 heures. Nous résrevons nos forces pour demain.
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