Nous voulions explorer la grand presqu’île d’Akrotiri au nord de la Canée, mais la ville nous plaît assez pour rester ici. Son passé tourmenté lui donne divers noms: Χανιά, Hania, Chania, Chanea, Canea, Canée, خانيه ou Hanya, mais qui se prononcent tous à peu près de la même manière. Nous logeons dans l’hôtel Monastiri qui se trouve dans la ruine d’un monastère du centre-ville.
Nous montons sur la colline Platia Merachias où se trouve l’université pour avoir une vue d’ensemble. Il faut monter par les ruelles marchandes au sud, il n’y a pas de montée directe du port vénitien.
Le port vénitien est entouré de d’anciens comptoirs où se trouvent de nos jours des restaurants touristiques. Le bassin du port est vide parce que les arrivages de marchandises ne se font plus ici et parce qu’il reste très peu de poisson dans la mer.
Le phare, qui est en 2005 en restauration, date de 1830, c’était à l’époque de la courte occupation égyptienne de Crète. La base est un socle vénitien. Sa forme élancée le fait ressembler à un minaret.
Le Bastion Firkas Bastion a été utilisé comme prison par les vénitiens, les turcs et aussi par les occupants allemands. C’est aussi un symbole de la réunification de Crète avec le reste de Grèce en 1913. Le musée de la marine se trouve dans l’immeuble rouge bordeaux.
Küçük Hasan Pascha est le premier comandant turc de la Canée, on lui dédie cette mosquée érigée en 1645 et donc peu après la conquête de l’île par l’empire ottoman. La mosquée a été construite par un architecte arménien. Elle contenait un caveau pour pachas et janissaires. Les sept petites coupoles sont des ajouts de 1880 qui ferment des arcades initialement ouverts sur le ciel. Le minaret est rasé en 1920. Avec le traité de Lausanne de 1923, les habitants turcs doivent quitter l’île et la mosquée est transformée en hangar. L’immeuble sobre sort un peu du cadre très touristique du port vénitien, il sert de salle d’exposition.
Le bastion Gritti fait parti des fortification vénitiennes de la Canée. À l’avant se trouve la ruine de l’hôtel Xenia. Il y a beaucoup de ruines très vétustes dans le centre-ville.
Cet immeuble en bois est unique sur cette île où manquent les arbres.
La photo du bas montre la partie arrière des comptoirs vénitiens.
Nous avançons vers le phare sur la digue du port vénitien. On voit la petite colline Platia Merachias où nous étions au début du tour en ville.
Les arsenaux appelés Neoria sont d’origine vénitienne et donnent sur l’actuel port de pêche. Ils datent de 1497. Il y avait en tout 23 halles de ce type. On voit derrière à gauche le minaret et le clocher de l’église Agios Nikolaos
Voilà l’entrée de notre hôtel qui offre aussi des chambres avec vues sur le port. Il faut vraiment passer par ces ruines avant d’arriver dans des parties encore en meilleur état. Le charme est indénable.
Le quartier Evraiki à l’arrière du port vénitien est l’ancien quartier juif de la ville. Les ruelles sont très étroites et dotées de marches.
Les bains arabes se trouvent près des anciens bains romains de la ville. L’immeuble est aujourd’hui occupé par un magasin de vêtements.
En bas à gauche: il ne reste que le minaret de la mosquée Ahmet-Aga, l’immeuble à son pied est aujourd’hui une filature.
L’église Agios Nikolaos change souvent de nom et de fonction. Initialement érigée en 1320 sous le nom de San Nicolò, elle fait partie d’un monastère dominicain du 13e siècle. L’édifice au style vénitien et transformée en mosquée par le Sultan Ibrahim et lui donne son propre nom. Après la re-consécration en église, on laisse le beau minaret en place. L’intérieur présente aussi un mélange de styles.
La cathédrale des trois marthyrs (Panagia Trimartyris, Εκκλησία της Τριμάρτυρης) est l’église orthodoxe principale de la Canée, elle se trouve dans le quartier de la Splantzia.
À cette place, il y avait un édifice religieux précédent qui était utilisé par les turcs comme fabrique de savons. Mais les chrétiens y viennent toujours prier et le propriétaire turc de la fabrique, Mustafa Pascha Giritli, offre l’immeuble au chrétiens lorsqu’il devient premier ministre de l’empire ottoman en 1853. L’église actuelle est construite en 1860 donc toujours sous l’administration turque. Lors de la Guerre gréco-turque des Trente Jours en 1897, elles est gravement endommagée puis rebâtie avec l’aide financière du Tsar russe Nicolas II.
L’autel est séparé de la nef par un mur clos dans les églises orthodoxes. Ce mur en bois est couvert de vitrines avec des icônes et des représentations de saints et des ex-voto en métal embouti
Sur les ex-voto se trouvent principalement des mains, des pieds et d’autres parties du corps.
Le soir, nous voyons une représentation du club de danse Psiloretis (Χορευτικός Όμιλος Χανίων « Ο Ψηλορείτης »).
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