Herculaneum: le petit Pompéi

La ville actuelle d’Ercolano est un quartier périphérique peu charmant de l’agglomération de Naples. Nous inspectons malgré nous les abords des fouilles de la ville romaine car le personnel est spontanément en grève. Ils ouvrent finalement comme annoncé à midi.

Herculaneum était initialement plus petite que Pompéi et les fouilles le sont aussi aujourd’hui. La ville antique était enseveli plus profondément que sa consœur et contrairement au cendres de Pompéi, Herculaneum est couvert de scories volcaniques denses et dures. Ceci rend les fouilles beaucoup plus difficile, même si elles commencent dès le 18e siècle. Ainsi l’état de conservation est bien meilleur, mais la ville actuelle s’est étendu jusqu’aux abords du périmètre des fouilles d’antan alors que la ville antique continue sous la ville nouvelle. Pour continuer les fouilles, il faudrait raser une grande surface de la ville nouvelle.

Le site est donc plus petit et condensé, il est aussi beaucoup plus ombragé et moins visité que Pompéi. Pour les voyageurs en manque de temps, c’est une bonne alternative.

On voit clairement que la ville antique se trouve sous la ville actuelle.

La ville antique est environs 20 mètres sous le niveau de la ville récente. Des murs de soutien historiques érigés sur les ruines antiques s’écroulent peu à peu et on les stabilise tant bien que mal.

Pour ces raisons, les vestiges en bordure de la fosse ne sont pas accessibles au public comme ces halles décorées de fresques dans la parte nord-est des fouilles.

Une vue similaire, mais cette fois-ci nous sommes en bas.

La palestre n’est dégagé qu’en partie. Il s’agit d’un terrain de sport, notamment pour la lutte. Comme a Pompéi, elle est est bordée de portiques sur colonnes. En haut on voit l’immeuble d’accueil et à droite le pont en pente qui descend au niveau de la cité antique.

En bas à gauche une maison bon marché où logeaient en général des locataires. Ces immeubles sont mal construit et les colombages sont sujets au feu. On les retrouve donc principalement à Herculaneum et Pompéi, partout ailleurs ne subsistent que des maisons construites plus solidement.

En bas à droite l’atrium d’une petite villa.

Il y a bien sûr aussi des magasins et des restaurants.

Des amphores sont rangés comme des vins aujourd’hui. Les étagères sont carbonisées, mais il s’agit en partie du bois d’origine stabilisé par un cadre en acier.

Les romains avait des techniques et des installations qui sont passés aux oubliettes près de 2000 ans et qui ne sont pas encore répandues partout comme l’eau courante. Mais ces tuyaux en plomb ne sont pas trop bons pour la santé. Les romains ne connaissaient pas l’extrusion pour faire des tuyaux, ils roulent des plaques de plomb qu’ils soudent sur la partie supérieure.

Cette niche est richement décoré et entouré d’un mur de pierres volcaniques agencés en Opus incertum.

Les mosaïques de la Casa di Nettuno e Anfitrite sont encore plus riches. Ce nymphée se trouve dans l’axe principal de la villa. Dans la même maison se trouve aussi la mosaïque qui donne lui donne le nom (plus bas à gauche).

Le quatrième style ou style fantastique, va du règne de Claude à la disparition d’Herculanum et de Pompéi c’est-à-dire de 50 à 79. Ce style fait un retour aux perspectives architecturales et à l’illusionnisme. Il s’agit d’une synthèse des deux styles précédents. On revient aux effets d’ouverture et de profondeur. Le goût ornemental subsiste avec des décors exubérants, des dorures, des ciselures, des médaillons, des candélabres et des reliefs en stuc. On délaisse le système tripartite imposant frise et plinthe, les architectures irréelles de la frise s’intègrent mieux dans la composition d’ensemble. Les couleurs sont plus nettes et des oppositions chromatiques apparaissent. L’architecture est peinte en trompe-l’œil sur un podium et la zone centrale de la fresque est divisée en trois par des portiques à étages. Les thèmes sont mythologiques, naturalistes, montrent des scènes de la vie quotidienne, des natures mortes ou des portraits. Ces scènes sont peintes avec une technique impressionniste. Des tapis en trompe-l’œil apparaissent aux murs avec au centre de petites figurines. Source: Wikipédia

En haut à gauche des fresques du siège des augustins. Cet ordre permet à des esclaves libérés d’entrer dans la classe des prêtres et de monter ainsi en grade dans la société romaine. La peinture montre l’arrivée d’Hercule sur l’Olympe à côte de Junon (Hera) und Minerve (Athénée)

Sur la photo ci-bas, les thermes apparaissent petites, mais une grande partie est encore ensevelie.

Dans la villa du relief de Télèphe se trouvent aussi d’autres copies d’originaux qui se trouvent dans le musée archéologique de Naples.

Le sol en bas est couvert de dalles colorés posés dans le style Opus sectile sur bases de triangles et d’hexagones.

Ce mur en Opus Reticulatum est composée de pierres volcaniques sombres et de grès jaunâtre.