Cette journée du 26 mai, nous prenons notre voiture pour explorer le nord-ouest de Naples. Nous contournons Naples sur l’autoroute, cela est sans problèmes majeurs vers onze heures du matin. La région est marqué par un territoire déchiqueté par le volcanisme et plusieurs sites romains. Nous commençons par la visite des Campi flegrei. Curieusement, on trouve un camping directement près du cratère aux odeurs sulfureuses. Il a l’air bien ombragé, mais les odeurs peuvent être difficiles.
On entre dans la zone par une allée de verdure, mais devant, on voit déjà le paysage désolant du cratère de la Solfatare. Devant règne la fournaise. D’une part le soleil de midi est déjà très fort fin mai, d’autre part, le cratère forme une cuvette sans vent. Et bien sûr le sol, très proche du magma, a environ 90°C.
C’est en fait une caldeira formée au cours de deux éruptions majeures, il y a 36000, puis 14000 ans. Cette zone se caractérise par la présence de très nombreux cônes et cratères volcaniques, ainsi que de phénomènes thermaux, tels que sources chaudes et fumerolles. La bordure de la caldeira est encore visible dans sa partie septentrionale, mais la partie méridionale est en grande partie immergée dans le golfe de Pouzzoles, bien qu’il demeure le Monte di Procida au niveau du cap Misène. À l’intérieur de la caldeira, le cratère de la Solfatare présente de nombreux phénomènes hydrothermaux, dont des fumerolles et des puits de boue bouillonnante. Source: Wikipédia
Les fangaia sont des trous de boue. Il s’agit d’un mélange d’eau de la nappe phréatique, d’argile et de plusieurs minéraux. Elle a été utilisée à des fins thérapeutiques. La boue referme différents gaz dont les suivants: CO2, H2S2, N2O, H2O, CH4, He et CO. L’eau contient les minéraux: bore, sodium, magnésium, vanadium, arsénique, zinc, iode, antimoine, rubidium et autres. Cette composition révèle une origine peu profonde de quelques centaines de mètres où règnent des températures entre 170 et 250°C. Ces éruptions de boue étaient particulièrement fréquentes entre le 15e et le 17e siècle, depuis, l’intensité diminue. Les parties sombres de la boue sont formés par des micro-organismes (dont Bacillus acidocaldarius et Sulfolobus solfataricus) qui supportent les 90°C qui y règnent.
Les trous de boue changent souvent de position et de taille, ils sont les principaux responsables de la taille du cratère vierge de végétation.
On trouve un peu de végétation hors du fond du cratère. Mais ici aussi, des vapeurs de soufre créent des passages et de failles et la roche prend des couleurs blanches et jaunes.
La partie est du cratère présente peu d’activité en 2006. Le plus grand danger vient du sol brulant.
En bas, un des trous crachant du Sulfure d’hydrogène et du soufre. Les pierres autour ne sont pas arrangés ainsi naturellement. Des gens en rapprochent du trou pour qu’il prennent la couleur orange caractéristique. On les trouve en vente dans les stands de souvenir.
Les vapeurs de soufre rendent les rochers environnants acides et l’humidité les décompose peu à peu.
Les « fours » sont deux grottes artificielles crées vers la fin du 19e siècle pour créer des sudatoria qui existaient dans les thermes romaines. Il s’agit de chambres chaudes très humides (nos saunas contemporains sont des chambres chaudes sèches). On a plus tard stabilisés les entrées avec une construction en briques. On ne peut tenir dans ces tunnels que quelques minutes, il y fait beaucoup trop chaud. Pourtant, on les a utilisé à des fins thérapeutiques pour soigner des troubles respiratoires. On y plaçait les patients à l’horizontale, car les cavités sont trop basses pour tenir debout et il fait bien sûr un peu plus frais au sol. Les trous portaient les noms très parlant de purgatoire et d’enfer. Le températures d’air y atteignaient 60 et 90°C. Les remontées et baisses lentes du niveau du sol d’origine volcanique (bradyséisme) entre 1920 et 1984 obligent à fermer le service thérapeutique car la composition des gaz et leur température sont devenues très irrégulières.
Le soufre cristallise en surface, les pointes atteignent trois centimètres de longueur, mais elles se cassent très facilement.
Pendant que nous visitions les Champs Phlégréens, on y tourne des séquences d’un film. Nous ne savons pas si c’est pour un publicité ou autre chose.
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