Nous continuos en repartant vers le sud-ouest, en reprenant notre direction habituelle dans le sens des aiguilles d’une montre. Au portes de Reykjavík, nous prenons une décision qui peut paraître illogique à certains: nous ne nous arrêtons pas un instant à la capitale car la météo annonce deux belles journées. Nous préférons la nature de Snæfellsnes à la ville.
Point de vue Gaukshöfði
Ce point de vue est accessible sur une portion de l’ancienne route 32 non goudronnée. Le parking se trouve aux coordonnées GPS 64.080977, -20.017612. Ensuite il faut monter en quelques minutes sur le rocher nommé Gaukshöfði.
Au loin nous voyons le Volcan Hekla connu pour ses humeurs. Le paysage est parsemé de fleuves très larges comme la Þjórsá.
Avec ses 230 km, fleuve Þjórsá est le fleuve le plus long de l’île. Il est un émissaire du glacier Hofsjökull. Dans un premier temps, il traverse les Hautes Terres d’Islande. La Þjórsá passe dans les environs du fameux volcan Hekla, puis la rivière Tungnáa la rejoint au sud de la ferme historique de Stöng. Après cela, le fleuve traverse la plaine du sud de l’Islande. Avec ses affluents, il représente 27% de l’hydroélectricité du pays. Source: Wikipédia
La montagne au fond est le Skarðsfjall, 336 mètres.
Vue retour sur notre voiture depuis le rocher Gaukshöfði. On reprend la route.
Nous sommes à Selfoss, sur la route, sur un parking d’un supermarché pour acheter des réserves pour les jours qui viennent. La presqu’île de Snæfellsnes et le nord de l’Islande sont encore moins densement peuplés que les sud et les possibilités de faire des courses y sont rares.
L’Islande est un pays à la langue incompréhensible pour nous. C’est une langue germanique, mais même avec des connaissances d’allemand et d’anglais, les textes ne sont pas déchiffrables. Dans les supermarchés cela devient embêtant, quand des pots de pâté, de fromage et de pâté de poisson ne se différencient que par le texte.
Peu avant Reykjavík, nous voyons un premier champ géothermique, nous en inspecterons encore d’autres au nord de l’Islande.
La tourbière de Mýrar
Le soleil est là, mais aussi beaucoup de vent. Le site d’observation d’oiseaux de Mýrar n’est pas très peuplé d’animaux volants avec ces conditions météorologiques. Mýrar est une grande plaine humide qui s’est formée après le retrait des glaciers et l’abaissement du niveau de l’océan. Nous garons notre voiture aux coordonnées GPS 64.588569, -22.275218 et avançons à pied vers le sud.
On voit au moins des chevaux d’Islande de près. Il n’est pas facile de les approcher car ils sont très farouches et ne viennent pas près des de l’enclos quand on s’approche.
Un cheval islandais est une race de petit cheval de selle vivant en Islande depuis les années 900. Les Islandais sont très fiers de leurs petits chevaux et en parlent avec amour, en particulier dans les sagas. Bien qu’il y ait une relation étroite entre ces chevaux et les poneys, les Islandais n’aiment pas du tout qu’on appelle leurs chevaux des poneys. Les petits chevaux déjà rustiques se sont habitués aux conditions climatiques de l’île et à son terrain escarpé. Ils ont conservé les cinq allures (pas, trot, galop, amble et tölt) qui étaient courantes chez les chevaux européens avant les diverses sélections successives. Alors que les Européens ont sélectionné les chevaux les plus grands, les plus lourds pour la guerre, éliminant ainsi différentes caractéristiques originales, les chevaux Islandais sont restés tels quels, avec une grande variété de robes (alezan, pie, noir, isabelle, rouan), sauf appaloosa et des caractéristiques des chevaux primitifs tels les zébrures sur les membres et la raie de mulet. Ces éléments se retrouvent également chez le Fjord, cheval norvégien. Ces chevaux ont prouvé également avoir une résistance surprenante aux problèmes liés à la consanguinité: en effet, après des tentatives ratées d’amélioration de la race avec des chevaux orientaux en 930, l’île a fermé ses portes à l’importation de chevaux et a interdit tout croisement. Les chevaux Islandais se sont donc reproduits entre eux et ce pendant plus de mille ans. De plus, le climat rude de l’île ferme les routes et voies de communication entre certaines régions en hiver: pourtant, même dans de petits élevages isolés, aucun problème lié à la consanguinité n’a jamais surgi. De manière plus étonnante, les défauts héréditaires se sont éliminées naturellement grâce en partie au rude climat. Le nombre de chevaux islandais vivant sur le sol islandais de nos jours est estimé à environ 72000. Source: Wikipédia
Nous partions pourtant bien équipés pour l’observation des oiseaux. Mais le vent est tellement fort, que nous avons la peine de tenir les jumelles de manière stable.
Au fond, sur la photo en bas, se voit un petit bloc erratique laissée ici lors du retrait des glaciers.
Le cygne chanteur est plus petit que le cygne blanc, il se trouve dans les régions arctiques.
Notre but est encore loin!
Enfermés dans l’église d’Akrar
Nous essayons une des rares boucles hors de la route principale côté mer et regardons l’église d’Akrar en bois. Nous avons déjà précisé que les vent souffle très fort et ce vent a refermé la fermeture extérieure de la porte quand nous sommes à l’intérieur de l’église! Les solutions pour sortir: défoncer la porte ou une fenêtre (aucune ne présente une ouverture), sonner la cloche (mais il n’y personne autour), ou démonter la porte de l’intérieur. André opte pour ce dernier choix grâce à son couteau suisse lui servant de porte-clés.
Coordonnées GPS approximatives de l’église: 64.640106, -22.377826.
Les voûtes sont entièrement en bois.
On voit au bord de la porte en haut le taquet qui avait tourné pour nous enfermer.
Il y a plusieurs pierres tombales en marbre qui doivent être très chères en Islande car il n’y a pas de calcaire ni de marbre dans toute l’île.
La cascade Brúarfoss
Il y a des cascades bien plus imposantes en Islande. Peut-être aurions-nous mieux fait d’interpréter le nom Brúarfoss, il signifie simplement « cascade du pont ».
La forêt de Hofsstaðaskógur
Le vent rend aussi la recherche d’une place pour la nuit difficile car il n’y a pas de campings sur cette zone et très peu de petites routes publiques. Nous montons d’abord une piste dans les montagnes vers Hjarðarfell, mais rien ne s’y prête pour monter une tente et garer le véhicule discretement. Nous trouvons finalement une petite forêt artificielle et financé par la compagnie pétrolière islandaise pour nous abriter tant bien que mal. Le chemin à travers la forêt est couvert de copeaux de bois qui ne provient sûrement pas d’Islande.
Les coordonnées GPS du parking de la forêt sont 64.835239, -22.830260.
Nous arrivons ici assez tard et installons la tente de notre fils entre buissons près du parking. À la lumière du matin nous découvrons la rareté du lieu où nous sommes: une forêt en Islande! Dès qu’il y a quelques arbres, on ne ressent plus le vent! Pourquoi il n’y a plus de forêt en Islande? La raison est simple: après le défrichement du moyen-âge, les habitants sont passés au moutons. Et depuis, la forêt n’a pas de chance de repousser, même si le climat s’y prêterait désormais parfaitement.
Nous ne sommes pas les seuls à prendre le petit déjeuner ici, deux suisses sortent des bois et s’attablent ailleurs. Ils font le tour de l’île en vélo. Ayant débutés à Reykjavik qui n’est pas trop loin, ils doutent assez de leur projet. Le vent n’est vraiment pas un bon compagnon pour les cyclistes en Islande.
En partant de Hofsstaðaskógur
Le temps est splendide, cela rend le paysage encore plus beau. Nous sommes heureux d’avoir pris la bonne décision de partir en direction du beau temps et commençons par la suite d’explorer la presqu’île pendant près de trois jours.
En bas la carte de notre route de 110 kilomètres ce sixième jour en Islande de Hofsstaðaskógur à Ólavsvík en passant à l’ouest du volcan. Nous nous arrêtons:
Route: Hofsstaðaskógur – 54 – Bjarnarfoss – 54 – 574 – Búðir – 574 – Anarstapi – 574 – Ólafsvík.
- Les route 54, 574 et celle vers Búðir et Anarstapi sont goudronnées.
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