Nous quittons assez tôt le matin la famille au nord de l’Allemagne car nous devons traverser tout le Danemark. Bien que nous ayons encore une nuit à passer avant l’embarquement, nous pressons le pas car nous voulons voir un peu le pays. C’est d’autant plus tentant que la météo est bonne. Nous laissons les villes de côté et faisons du chemin sur l’autoroute E45 jusqu’à Vejle et sur la voie rapide 18 jusqu’à Herning. À partir de là, nous ne roulons plus que sur des petites routes de campagne.
Le nord de l’Allemagne et le Danemark se ressemblent beaucoup, c’est le plat-pays où les panneaux routiers dépassent toujours de l’horizon. Nous roulons de longues heures vers le nord. Il faut admirer les classiques nuages danois qui passent d’ouest en est.
Le Danemark est un grand producteur agraire et apparemment les insectes ne sont pas encore tous décimés par la monoculture chimique, nous collectionnons en tout cas pas mal d’impacts d’insectes sur notre pare-brise.
Nous visons la côte nord-ouest en passant par l’intérieur de terres sur des routes nationales ou encore plus petites, il n’y en a pas d’autres dans la moitié ouest du Danemark. On garde donc le cap au nord.
Lac Sunds Sø
On trouve de l’eau un peu partout et ce sont des lieux idéaux pour faire des pauses. En plein été, les danois sont en vacances au bord de la mer, il n’y a personne autour du Sunds Sø à huit kilomètres au nord de Herning. Ce lac est avec ses 127 hectares la plus grande surface d’eau douce du Danemark, mais sa profondeur maximale est de 3 mètres. On trouve plusieurs plages autour qui doivent toutes être tenues libres d’herbes et de roseaux. Il y bien sûr aussi beaucoup de résidences secondaires et un camping.
Nous déjeunons et Nicolas se dégourdit sur l’aire de jeux. L’eau est assez chaude et si nous n’avions pas pris une douche quelques heures plus tôt, nous nous y baignerions.
Salgjerhøj
Quand nous passons près d’une colline, nous y montons. Le Salgjerhøj cumule à 89 mètres, c’est haut pour le Danemark et c’est la plus haute colline de l’Île de Mors.
En bas la vue vers le nord-est.
Les points hauts, même si ce n’est que relatif, sont toujours importants pour cartographier le terrain.
Hanklit
Quatre kilomètres plus loin à l’ouest sur la même côte du Limfjord se trouve le site Hanklit où l’érosion et une gravière ont coupé une colline formée par les glaciers. La colline du Hanklit est haute de 62 mètres (la partie érodée est moins haute). On nous offre ici un spectacle de géologie glaciaire à ciel ouvert. En danois, on appelle ces formations « moler », elle sont constitués de dépôts provenant d’eau de fonte des glaciers appelées « kieselguhr ».
Les parties sombres sont surtout des cendres. Les parties claires sont peu solidifiées et contiennent beaucoup de petits fossiles. La formation remonte à 55 millions d’années (ère tertiaire). Les plis de ces couches sont beaucoup plus jeunes et datent de 17000 années, elles sont occasionnées par les poussées des glaciers.
La première photo en bas montre une zone d’extraction industrielle de sables.
Le parking du site se trouve au fond à gauche.
Nous sommes ici sur un « rocher rouge » (Rotstein). C’est un conglomérat de pierres et de gravier lié par l’oxyde de fer de l’eau.
D’ici, nous nous dirigeons enfin vers la côte en rejoignant le phare de Lodbjerg.
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