Le jour commence couvert et se gâte progressivement. Nous sommes cependant de bonne humeur parce que la panne d’hier s’est vite résolue alors qu’elle aurait pu nous bloquer pour une semaine sur place à Höfn.
Avant de partir, nous avons organisé un atlas routier de l’Islande et nous y avons marqué tous les sites potentiellement intéressants. Pour l’Islande il s’agit d’environ 200 points et il y en beaucoup trop pour deux semaines. Comme la météo est très aléatoire, nous pouvons laisser certains sites de côté et nous prendrons le suivant quant il fait plus beau. Nous ne sommes donc pas fixés sur un TOP10 à faire à tout prix. Les points qui restent pourront servir pour un autre voyage dans la même région. Plus récemment, nous appliquons le même principe à Google Earth et nous exportons ces points vers le portable.
C’est notre premier jour entier en Islande et aujourd’hui nous trions cependant les sites au bord de notre route vers l’ouest selon une méthode très subjective. On aura le Jökulsárlón sans soleil et d’autres sites sous une pluie battante, mais il faut bien ça pour nous endurcir.
Le Jökulsárlón
Le soleil fait défaut et il manque effectivement. Nous avions décidé de prendre les sites avec la météo comme elle se présente sans attendre le soleil et de toute manière, la couverture nuageuse ne bouge pas durant les vingt minutes que nous somme là. Sur les moraines bordant le lac glaciaire, il fait frais parce qu’il n’y a pas de soleil (10°C). Mais dès que l’on descend jusqu’au rivage, on se croit entrer dans un congélateur. En effet, l’air froid reste au-dessus du lac (0°C). Cela ne nous incite pas à rester, surtout que le ciel se voile de plus en plus.
Le lac Jökulsárlón est le plus grand et le plus connu lac glaciaire du sud de l’Islande. Le lac est au pied du glacier Breiðamerkurjökull qui fournit la glace et l’eau au lac. C’est aussi ce glacier qui a creusé la cuvette de 248 mètres pour former le lac le plus profond d’Islande. « Jökulsárlón » signifie « lagune de la rivière de glace ».
Au fond à droite dépasse le rocher Mávabyggðir avec le pic Fingurbjörg du mer de glace du Breiðamerkurjökull.
La pointe rocheuse Miðaftanstindur délimite la langue du glacier Fjallsjökull. Pour mettre un ordre de grandeur dans cette photo, la pointe est haute de 618 mètres. Les glaçons au premier plan dépassent de cinq à dix mètres de l’eau du Jökulsárlón.
Quand on s’approche, une multitude de couleurs semble étinceler entre ces collines. Et on voit non sans une certaine surprise que cela vient des icebergs qui flottent sur le lac: il y a plusieurs variantes du bleu, du turquoise au bleu foncé, il y a du jaune qui vient du sulfure volcanique, du noir qui vient de la cendre des volcans et du blanc en plusieurs nuances. Au bord du lac, il faut faire attention aux attaques des skúas en été, les grands goélands bruns qui ont leurs nids sur le sol devant le lac. Source: Wikipédia
Une rivière très courte quitte le Jökulsárlón pour rejoindre la mer, son nom complet est Jökulsá í Breiðamerkursandi. Devant à gauche le parking visiteurs et à droite au fond un camping.
Les touristes plus riches se baladent en bus amphibie dans ce lac couvert de morceaux de glace. Ces monstres partent du parking visiteurs, longent la moraine naturelle et passent à un endroit aplati dans l’eau. À l’arrière se trouve une hélice qui tourne aussi hors de l’eau et les roues tournent aussi dans l’eau. Mais l’investissement ne s’arrête pas la. On voit en permanence des petits zodiacs sur le lac, des hommes avec des longues perches créent et gardent libres des voies de navigation pour les véhicules amphibie. Un tel tour, rangé en sardines, coûte EUR40,- par personne.
Nous n’avons pas vu des canoës privés sur le lac, mais nous ne savons pas si c’est interdit. Il y a en tout cas un certain risque car les glaçons peuvent subitement se retourner comme des icebergs.
D’autres grands glaciers bordent la route circulaire du sud et nous en approchons quelques uns comme le Fjallsjökull. Ils sont moins connus que le Jökulsárlón et on y trouve bien moins de monde. Sur la carte en haut se trouve le Jökulsárlón à gauche et quelques kilomètres plus loin, on peut accéder au Fjallsárlón qui est bien moins bondé.
En bas la carte de notre route de 290 kilomètres ce deuxième jour en Islande entre Höfn et Leirá (donc de droite à gauche). Nous nous arrêtons:
- au Jökulsárlón et au Fjallsárlón, les deux sont à l’est de la montagne Hvannadalshnúkur
- à la cascade Svartifoss, c’est à l’ouest du Hvannadalshnúkur
- au village Núpsstaður, c’est là où la route repasse près des montagnes
- aux orgues de basalte de Dverghamrar, c’est un peu plus loin à l’ouest que le site précèdent
- au Kirkjugólf
- nous cherchons ensuite un endroit pour camper la nuit, ce sera au bord de la rivière Leirá
Route: Höfn – 99 – Hólar 1 – Jökulsárlón 1 – piste – Fjallsárlón – piste – 1 – 998 – Skaftafell 1 – piste – Núpsstaður – piste – 1 – piste- Dverghamrar – 1 – 203 – Kirkjubæjarklaustur – 203 – 1 – 211 – Þykkvabæjarklaustur – 212 – 1 – Skalmrbærjarhraun – 209 – Hrafnshóll – F232 – Leirá.
- Les routes 1, 203, 988 et 99, sont goudronnées.
- La piste 209 est non-couverte mais en bon état.
- La piste vers le Fjallsárlón est très irrégulière.
- Les pistes 211, 212 présentent des longues portions de tôle ondulée.
- La piste F232 est normalement réservée aux 4×4, elle passe sur du gravier très grossier et des portions de sable volcanique.
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