Cette page décrit la deuxième partie de deux du Grand tour à pied au départ de Sénanque. Le chemin de Gordes au Village des bories a été long car principalement sur de l’asphalte. Les alternatives sont difficiles d’accès car la route est bordée de maintes propriétés privés avec murs hauts, alarmes, grilles, piscines, etc. Le tour est décrit en détail sous Sénanque, Gordes, Village de Bories et retour à Sénanque par les Gorges de la Sénancole. Ici nous relions Gordes au Village de Bories et rentrons par les Gorges de la Sénancole qui sont très solitaires.
Bories autour de Gordes
On trouve en Provence quelques bories célèbres et un regroupement de bories décrit sur cette page. Mais On en trouve partout autour de Gordes, ainsi dans la première partie de ce tour, nous sommes déjà passés près de bories non documentées spécialement lors de la descente de le Côte de Sénancole. Mais aussi en reliant Gordes au Village de Bories à pied, on voit des bories accessibles dans les bois comme celles présentées ci-bas aux Auripes. Elles sont souvent cachées par les chênes.
Celle du fond est une borie à nef à la gordoise sur plan rectangulaire, celle de gauche couvre une cuve ou un puits.
Le terme borie, dans la langue touristique relative à la Provence, désigne une cabane en pierre sèche qui servait de grange, d’écurie ou d’habitation saisonnière à un agriculteur du 191e siècle dans une parcelle foraine (sur une autre commune) ou trop éloignée de sa ferme. En forme de ruche ou de nef pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteur, les bories ou cabanes en pierre sèche font appel pour leur construction à des techniques bien particulières. Les vestiges d’un habitat rural saisonnier ou temporaire en pierre sèche que leurs propriétaires villageois ou forains avaient appelés jusque là « cabanes » et « cabanons », se sont vu attribuer une appellation obsolète qui, en Provence, ne s’était appliquée qu’à l’habitation permanente et qui ne subsistait plus qu’à l’état de rares toponymes. Le terme a été repris par Pierre Desaulle dans les années 1960 avec son livre Les bories de Vaucluse, par Pierre Viala, créateur du « Village des Bories », dans les années 1970, et enfin par le Parc naturel régional du Luberon dans les années 1990 avec le livre Bories. Source: Wikipédia
Le Village de Bories
Aux Savournins Bas, à l’est de Gordes, se trouve aujourd’hui ledit Village de Bories. Il s’agit d’un ensemble d’origine restauré et non pas d’un regroupement muséal. Bien qu’on puisse trouver dans la région maintes bories libres d’accès, celles du village de bories regroupent des types différents en un lieu commun. Pour le prix, nous nous m’attendions à un peu plus d’explications. On peut se promener librement entre les bories. Il n’y pas beaucoup de monde, ce n’est pas étonnant, nous y sommes à midi.
Les bâtiments n’ont pas de fondement, les cabane sont pour la plupart placées directement sur une grande dalle de roche-mère.
Ces bâtiments sont une bergerie et une maison d’habitation du 17e siècle couverte mais construite en pierres sèches.
Le groupe de bâtiments n° IV selon la classification de Pierre Viala, avec de gauche à droite : habitation-magnanerie, étable-bergerie et resserre.
Qu’une petite partie de la chambre de combustion est cimentée.
Sous-ensemble ouest du Groupe II de la classification Viala. À gauche la soue (pour les porcs), à droite la bergerie pour les moutons.
Bories de la partie nord du site.
Ici les bories bordent les oliviers. De l’autre côté ils donnent sur le plan central sur une grande dalle de pierre calcaire. On voit l’arrière du Groupe III (selon Viala).
Retour par le Vallon de la Sénancole
Contrairement aux hauts lieux touristiques, il n’y a personne ici. Cela n’empêche pas de trouver d’autres habitations troglodytes, de grottes et autres lieux intéressants
Un simple chemin mène sur des anciennes terrasses de culture dans le Vallon de la Sénancole. Nous sommes en train de la remonter du Village des bories jusqu’à l’Abbaye de Sénanque. Le chemin n’est pas partout facile.
Les deux berges présentent d’anciennes des terrasses agricoles soutenus par des murets et ci et là on trouve des bories. La végétation reprend lentement son droit dessus.
Ces abris étaient aménagés, protégés des eaux de ruissellement par des lamiers faits de tuiles ou de lauzes. L’ensemble est en ruine et dangereux. La partie droite, surplombante, est la roche, la partie droite un mur blanchi à la chaux. Le mur côté sud est semble manquer et a été remplacé par des murets en pierre sèche. Il est fort possible que cette maison ait été habité jusque dans les années 1940.
Les murs sont couverts de graffitis anciens. Il est possible qu’ils datent de la seconde guerre mondiale. Il s’agit de noms et de phrases en partie en espagnol.
Il ne manque que le planches.
Une cuve vinaire rupestre est l’une des premières structures de vinification mise au point par l’homme. Ces cuves creusées indifféremment dans des roches granitiques, calcaires ou volcaniques se retrouvent en Palestine (Judée), en Toscane (Étrurie), dans les Abruzzes, au Portugal (région des vinhos verdes), dans le Pays basque (province d’Alava) et en France tant en Auvergne qu’en Tricastin. Les plus nombreuses ont été identifiées dans le département de Vaucluse, sur les terroirs d’appellation Ventoux et Côtes-du-Luberon. Toutes les cuves creusées ont été, ou sont encore, recouvertes par une borie (effondrée sur la photo) ou protégées par un abri sous roche ou un mur de pierres sèches selon leur situation. Il est remarquable que, si certaines cuves rupestres sont à proximité de lieux habités, notamment à Gordes, à Venasque ou Saint-Didier, la plupart sont tout à fait extérieures à un village ou à un hameau et éloignées du vignoble puisqu’on en trouve même dans des chênaies. Ceci évoque des vinifications plus ou moins clandestines pour échapper à des droits de souquet et autres taxes levées sur les vins. Source: Wikipédia
Dans une section étroite des Gorges de la Sénancole l’eau semble avoir trouvé un passage dans la roche même. Il s’agit d’une sorte d’entonnoir (le petit trou est côté aval). On peut y passer à pied en grimpant un peu.
Le chemin est long et comme si cela ne suffisait pas, nous nous trompons de vallons dans le dernier tiers du chemin et prenons la Combe de Douin au lieux du Vallon de Sénancole. Après le confluent de la Combe de Douin dans le Vallon de Sénancole les gorges se rétrécissent et on a vraiment l’impression de passer dans un canyon. L’eau a creusé la roche sur les côtés pour créer ces portions en surplombement. Il suffit de rajouter un petit muret en pierres sèches pour avoir un enclos à bétail couvert.
On ne voit quasiment jamais d’eau dans la Sénancole, pourtant les roches en corniche témoignent de passages d’eau plus abondant. Le débit de la Sénancole est relativement irrégulier (voire inexistant à la saison sèche) au long de l’année, mais aussi au long des siècles. Filet d’eau de faible puissance sur la partie haute, une forte pluie peut facilement le faire sortir de son lit tant les collines collectrices des alentours l’alimenteront. C’est pourquoi l’architecture de l’Abbaye de Sénanque avait due être adaptée. Cette rage potentielle, ajoutée à celle du Calavon pour la partie basse, à value le classement de la commune de Gordes en zone inondable. Source: Wikipédia
Le chemin passe ici en hauteur sur la rive droite (à gauche sur la photo). Vue en direction amont. Parfois le chemin devient embroussaillé et on en voit un autre sur la rive gauche, mais il faut rester ici, en haut, un certain temps.
Vue en direction aval.
Il ne reste que l’enveloppe, tout le centre manque.
Nous retrouvons l’Abbaye de Sénanque du début du tour.
Les plantes de lavandin avaient été arrachés en 2009 pour être replantés en 2010.
Chapelle Notre-Dame du Salut
Comme la petite route entre Godes et Sénanque est un sens unique en descente en saison estivale, il faut retourner par Murs. On passe alors près ce cette chapelle au sud du village. Les coordonnées géographiques sont 43.94489, 5.2432.
Construite en 1625 par Jean d’Astouaud, la chapelle Notre-Dame du Salut est la chapelle seigneuriale où sont inhumés les seigneurs de Murs. Bruno Vayson, maire de Murs au 19e siècle, y est notamment enterré. Tous les ans, à l’Ascension, une procession se rend du village jusqu’à la chapelle où une messe est dite, à l’issue de laquelle on fait sonner la petite cloche de la chapelle qui répond au nom de Clara Maria Adela. La chapelle n’est pas dans un bon état (2009). Il y a un petit trou dans la porte de bois pour voir l’intérieur très sombre. Plusieurs couronnes sont accrochées au murs.
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