La recherche d’une place pour la nuit est plus épuisante que prévue. Après la nuit forcée sur le camping de Höfn, nous voulons enfin camper dans la nature Islandaise. Nous mettrons à chercher à l’ouest de Kirkjubæjarklaustur, mais les piste à à l’écart de la routes font défaut ici. Ce n’est qu’un peu plus loin que nous pouvons faire un tour sur les pistes 211 et 212, mais rien ne s’offre à nous.
Nous essayons alors la route 209 au nord. Il y a certes un camping à la ferme de Hrífunes, mais nous tournons avant sur la piste F232 à gauche. La piste réservée aux 4×4 passe droit dans un champ de lave, la route est parsemée de pierres de la taille d’un ballon de basket. Avec un peu de bonne volonté, on avance aussi avec deux roues motrices dans les hrauns (champs de lave). C’est définitivement dur pour notre Berlingo, mais nous poussons jusqu’au pont sur la rivière Leirá avant que celle-ci se jette dans la rivière Hólmsá.
Le pont est surélevé, apparemment pour résister aux crues. On voit qu’il a été refait plusieurs fois.
Juste après le pont se trouve une place de sable noir pour placer la voiture et un petit pré juste assez grand pour placer la tente pour notre fils. Les rochers volacaniques sont très coupants, il faut faire attention à la tente, aux pneus de la voiture ou simplement en marchant. Derrière le pont on n’est plus en vue des maisons de Hrífunes ni des autres routes. On n’aura aucun passage sur la piste F232 devant nous.
En amont du pont, la rivière Leirá forme une grande cascade en se jetant dans une faille. Juste en aval du pont, elle se déverse dans la rivière Hólmsá qui coule plus paisiblement dans son petit canyon.
Nos seuls visiteurs sont des moutons qui veulent passer le pont. Ils sont particulièrement peureux et ne passent que le soir quand nous sommes dans la voiture et dans la tente. Ils sont très souvent à trois et pas en grand groupes comme en Europe continentale. La dispersion des individus est due au maigres herbes qui poussent ici, c’est donc un élevage très extensif. Ils sont souvent à trois parce qu’il s’agit d’une mère avec ses jeunes de l’année précédente.
La météo est changeante, il pleut légèrement par intermittence. Nous montons l’auvent pour dîner et nous sortons nos meilleures réserves importés d’Europe continentale: des cuisses de canard du grand ouest français, du vin de Provence, du porto, de la semoule tunisienne, et des petits gâteaux italiens.
Le réchaud à essence est placée dans le sable noir, des blocs de lave servent de protection contre le vent.
La pluie redouble de force, nous plions donc nos affaires pour aller nous coucher. Il fait encore clair, pourtant il est 23 heures!
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