Journée en mer, passage dans le Yell Sound des îles Shetland par un temps splendide. Le soir, rencontre fantomatique avec les plateformes pétrolières éclairés la nuit: nous passons en plein dans un champ de forages.
Les Îles Shetland
Lors des longs passages dans l’Atlantique Nord, on ne laisse pas les drapeaux dehors, on les range pour ne pas les user au fort vent. Ils ne sont hissés qu’à l’approche des terres. Ce membre de l’équipage est en t-shirt, le soleil brilla certes, mais nous sommes en blousons bien fermés.
La route entre le Danemark ne passe pas dans les Îles Shetland pour le plaisir des yeux, ces îles se trouvent sur la route directe entre Seyðisfjörður et les Îles Féroé. Le passage dans le chenal garantit aussi une mer apaisée. Dans notre cas, il fait beau du nord et au sud des îles.
Sur la photo en bas, l’île verte au fond avec le phare s’appelle Gruney. Les Ramna Stacks sont les rochers à l’avant. Ces îles marquent l’entrée du Yell Sound entre les îles majeures des Shetland. À l’arrière la plus plate Yell Island.
Vue retour vers les mêmes îles. Le phare date de 2004 mais il y a un phare ici depuis 1976.
Il y a un phare sur le cap depuis 1977. Il fait partie du système de guidage des pétrolier dans le détroit de Yell.
Billia Field, 111 mètres, est la colline au fond et se situe sur Mainland.
Sur la pointe sud de l’île, il y a un phare. Ce feu est à 27 mètres au-dessus du niveau de la mer et guide les navires dans le Sullom Voe Terminal au fond à droite.
Ness of Queyfirst est une presqu’île qui porte un petit phare blanc. Dans le Colla Firth à droite se trouve un ferry dans la Marina Voe of the Brig.
Le Yell Sound fait un virage en direction sud-est, le feu de Little Roe donne le signal aux navires.
Au sud du Yell Sound, il fait un virage vers l’est. Avant on peut naviguer presque en ligne droite en visant les feux de guidage sur Gluss Isle. En venant du nord ils apparaissent superposés. Le feu haut est positionné à 96m et le feu du bas à 32m au-dessus du niveau de la mer. Ils brillent en permanence.
Sullom Voe est un terminal pour le pétrole et le gaz liquéfié. Il gère la production des puits de pétrole de la mer du Nord et l’Est du bassin de Shetland. Ce n’est pas une raffinerie de pétrole, ici on stocke les produits avant de les transvaser dans des grands navires.
Le village de Mossbank prend de l’ampleur avec l’arrivée du Sullom Voe Oil Terminal de l’autre côté de la péninsule dans les années 1970. Il y a plus de 1000 habitants désormais. Les montagnes au fond sont les Button Hills. L’émetteur se trouve à 118 mètres d’altitude.
La multitude d’îles et de caps des Shetland est propice à la pisciculture. Les cercle visibles sont des cages, la grande bouée à droite est une sorte de centrale distribuant nourriture, médecine, etc. aux cages.
Le phare de 1909 est toujours en service.
Ce phare marque la sortie sud-est du passage de Yell Sound. Au fond les îles au sud de Housey.
En un peu plus de 30 minutes, nous passons les Îles Shetland et nous nous retrouvons de nouveau en pleine mer sans terre ferme visible. On traverse ainsi plusieurs perturbations météorologiques clémentes qui offrent quelques distractions à l’horizon.
Le Wiking Graben en Mer du Nord
À la tombée de la nuit, nous approchons des lumières diffuses en pleine mer. Ces plateformes pétrolières se situent dans le secteur britannique de la Mer du Nord, dans la partie centrale du Wiking Graben appelé Beryl Fiedl 9/13. Les sources d’hydrocarbures avait été assignés à Mobil Oil en 1971 et les plateformes ont été installés dès 1975. Le nom vient du nom de la femme de Charles Solomon qui était le PDG de Mobil Europe en 1972.
Nous avons beaucoup de mal à photographier ces mastodontes. Ils sont loin, il faut donc utiliser le téléobjectif, mais il est impossible de le stabiliser sur le pont du bateau qui vibre au rythme des gros moteurs.
Nous allons dormir une deuxième fois pour être réveillés quelques heures avant l’arrivée à Hansthom.
Débarquement à Hansthom
Le bateau Norröna ne fait escale dans les ports que pour 4 heures environ (en somme pour charger et décharger les véhicules). Ce temps ne suffit pas à faire le nettoyage des cabines. Les résultat est qu’il faut quitter les cabines deux heures avant l’arrivée. Durant ce temps là, les gens s’entassent dans les couloirs. C’est le moment où il devient évident que le Norröna n’est pas un navire de croisière de luxe mais un simple ferry.
Les voitures sont bien serrés dans la soute. D’où l’utilité de monter avec une voiture pas trop sale: pour le débarquement, tous les passagers vont aux véhicules et tout ce monde se frotte aux carrosseries. Les voitures ne sont pas arrimés pour la traversée.
Nous débarquons et nous entamons le long retour vers les Alpes.
Danemark
De retour sur la terre ferme du Danemark, il faut d’abord traverser une grand partie du pays d’ouest en est pour pouvoir rejoindre l’autoroute pour le sud.
On a fait les courses (qui diffèrent peu de l’Islande) et, incroyable, il est possible de rester dehors en t-shirt, même par ciel couvert. Au fond le chenal d’Aggersund (qui fait partie du Limfjorden).
Il y a des bancs de sable dans la partie nord-est du plus grand bassin du Limjorden. Mais c’est le plat pays bien sûr.
Les grandes traversées exigent de faire le plein plusieurs fois. Au Danemark, on rappelle ce que l’on met dans le réservoir. La langue devient un peu plus compréhensible.
La route est bien sûr longue. Nous nous relayons au volant, mais les passagers fatiguent aussi. Nous roulions aussi beaucoup en Islande, mais là on avait des choses à visiter au moins toutes les deux heures. Ici cependant, nous n’avons plus le temps pour visites.
Camping Bistensee
La journée est avancée et la nuit commence à tomber un peu plus tôt car on n’est plus dans le grand nord à soleil permanent. Nous traversons la frontière allemande et visons un camping paisible sur le Bistensee. Nous nous installons quand la nuit est déjà tombée. Surprise agréable: il fait chaud le soir, on peut se promener le long du lac sans cagoule, gants, etc.
La surprise gênante: les cartes de crédit y sont inconnues et il n’y a aucun distributeur de billets dans les villages autour. Le matin, Alex se met donc en route, André reste avec Nicolas en quelque sorte comme otage tant qu’elle ne revient pas avec de l’argent.
Retour
Nous reprenons l’autoroute A7 et ne faisons que quelques rares pauses sur les aires d’autoroute.
À la maison, hormis la remise en état de l’intérieur et de l’extérieur du véhicule, il faut aussi s’occuper des serrures. Elles ont pleines de sable volcanique très fin.
La plus grand changement viendra quelques semaines plus tard: vente du Berlingo et achat d’un Renault Trafic car l’expérience de l’Islande nous a montré qu’il faut un espace plus grand et un chauffage auxiliaire pour ces pays nordiques. Cela nous permettra aussi des de faire des voyages en hiver.
– FIN –
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