Comme nous restons deux nuits chez la cousine d’Alex, nous avons tout le temps de visiter la ville portuaire d’Eckernförde. Ce jour, le soleil est là, mais il fait plus froid. Il y a une fête médiévale avec des événements en ville. Tout se passe autour du port.
Le port de ville sert de port de pêche et de port de fret (principalement des céréales), mais il forme aussi musée en plein air car on trouve des anciens bateaux de la Mer Baltique ici. Il s’agit de violiers à fond plat et à dérives latérales.
Dans le chantier naval historique Siegfried-Werft se trouve aujourd’hui un hôtel. La réparations de navires a été abandonnée ici après la seconde guerre mondiale. Le site est ensuite resté longtemps à l’abandon.
La ville est célèbre pour ses sprats fumés, c’est une sorte de sardine particulièrement grasse. C’est bon, mais il ne faut pas en abuser. Lors de la fête des sprats, il y en a partout et on peut les acheter pour quelques centimes. On les mange entières, mais on peut jeter la tête si on veut.
Qui dit kermesse médiévale, doit aussi actionner le carrousel à la main. C’est très écologique, mais quand-même payant. Nous sommes heureux que toutes les places sont occupés et que notre fils n’est pas intéressé. Il a assez à voir dans le port.
L’ancien phare de 1907 est haut de 12 mètres et a été remplacé par le nouveau phare en 1981 parce qu’avec l’extension du port, l’ancien phare ne montrait plus le chenal d’accès. En le désaffectant, il a été peint en jaune et bleu pour qu’il ne soit pas confondu avec la phare actuel.
Le nouveau phare est plus loin au sud. La tour est haute de plus de 10 mètres et en plastique à renfort de verre.
Le Port de Kranzfeld est un port profond qui forme la base de tous les sous-marins allemands.
L’eau du port de la Mer Baltique n’est pas la meilleure, des méduses pullulent. Mais le vrai problème de la Mer Baltique sont les cyanobactéries (algues bleues) qui apparaissent souvent en été car leurs populations sont croissantes et favorisées par des déséquilibres trophiques et écologiques.
La méduse commune (Aurelia aurita) est très fréquente dans l’Océan Atlantique et elle passe aussi dans la Mer Baltique.
Les canards n’hésitent pas à patauger dans la mer.
Le centre-ville ancien est composé de maisons à colombage et aux rez-de-chaussée sont des temples de gourmandises comme cette fabrique artisanale de caramels avec vitrines pour observer la fabrication.
La masse de caramel est d’abord tempéré dans un bain-marie, puis étendu sur une plaque en acier. On laisse la reposer un peu pour que les bulles d’air s’échappent.
Le but du travail sur la plaque d’acier est d’un côté le refroidissement régulier et l’homogénéisation de la masse.
On ajoute du goût et des couleurs et on continue à malaxer. Plus la masse est froide, moins elle coule et plus l’artisan doit forcer pour continuer à mélanger. On ne peut ajouter certains parfums et colorants naturels que tard pour ne pas les détériorer par trop de chaleur.
Quand la masse est prête et assez froide, on en coupe des morceaux pour les faire passer dans une presse à bonbons. Cela fonctionne comme les presses à pâtes italiennes. On laisse encore refroidir les plaques à la sortie de la presse avant de les casser en morceau. Ces derniers ont logiquement des angles coupants, ils sont cassés en secouant les bonbons dans un grand tamis.
Plage de Langholz
Cette plage se trouve près du village où nous logeons chez la cousine d’Alex.
La côte est formée de tas de sable solidifié. Les oiseaux y creusent des galeries pour leurs nids, ceci affaiblit aussi la zone lacustre.
Il faut chaud, mais l’eau est froide. Nicolas se lance dans la mer, très courageux d’abord, mais il rebroussera vite chemin. Il connait mieux la Méditerranée.
Fatigués de toutes ces visites, nous nous couchons tôt car il nous reste encore beaucoup de route le lendemain avec la traversée de tout le Danemark du sud au nord-ouest.
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