Haut lieu touristique, parking grand et payant et il faut quand même marcher pour monter au village en ruine. Le nouveau village d’Oppède est bien plus bas et n’a rien d’orignal.
En 1909 la mairie est déplacée vers le nouveau chef-lieu Oppède-les-Poulivets en bas dans la vallée et le vieux-village est déserte. Pendant la deuxième guerre mondiale quelques étudiants en architecture s’y réfugient. Ils sont rejoints par d’autres artistes et le Groupe d’Oppède va compter jusqu’à 40 personnes. Il se dissoudra avant la fin de la guerre.
Cependant un esprit d’occupation de ces lieux abandonnés va inspirer les nouveaux venus qui reprennent en main le village. Peu à peu, les maisons du front bâti son réhabilitées, le vieux-village reprend vie. Certains se lancent même dans la reconstruction de maisons accrochées au flanc du piton, quelques uns parviennent à leurs fins. Le tourisme se développe sur ce site qui attire et il reçoit quelques aménagements.
Cependant le village intra-muros connaît la ruine, de nombreuses maisons disparaissent, les autres sont habités par la végétation. Ainsi le village-fossile, en devenir, reste en attente.
On aperçoit sur la photo ci-bas:
- à gauche: l’église Notre-Dame-d’Alidon (ou Notre-Dame-de-Dolidon), située tout en haut du vieil Oppède, un des rares bâtiments de ce secteur qui ne soit pas en ruine.
- le château est abandonné vers la fin du xviie siècle, puis peu à peu ruiné par les pillages des habitants. Il ne reste presque plus rien du château lui-même, quelques salles voûtées ont été dégagées ces dernières années.
- la Chapelle des Pénitents blancs dans le vieux village, en montant vers l’église.
- des jolies maisons datant des 15e et 16e siècles.
- au fond le Petit Luberon.
Les aires de battage tenaient un rôle essentiel dans la transformation des céréales: c’est sur ces grandes surfaces planes, dallées de pierres ou en terre battue, que l’on dépiquait les céréales après les moissons. Le système de dépiquage qui consiste à séparer le grain de son support a connu diverses évolutions techniques, entraînant la modification de l’aire.
Au cours du 19e siècle, l’aire de battage adopte généralement la forme circulaire grâce à l’apport du rouleau en bois ou en pierre qui, tiré par le cheval, pressait ou écrasait les gerbes. Les épis n’étaient donc plus broyés par le piétinement répété de l’animal. Les graines récupérées sur l’aire étaient ensuite ventilés, la paille brassée puis rassemblée en meules et stockée dans les greniers.
Après la montée du parking vers l’aire de battage, on redescend vers le faubourg réhabilité d’Oppède-le-Vieux. Ces maisons-ci datent du 19e siècle.
Sur un panneau, cette rue porte aussi le nom de Route des Petitons-Minguets, elle m`nee effectivement vers ces hameaux. C’est un sens unique et les visiteurs garés bien plus bas doivent, en sortant du parking, monter et repasser par ce village. C’est n’est bien utile quand on veut bannir les véhicules.
La maison avec la cloche est sans doute l’ancienne mairie, son porche forme la porte principale des anciens remparts.
Ces maisons datent du 16e siècle.
Ces maisons-ci datent du 19e siècle. Les touristes doivent s’arrêter plus bas (et payer).
La fenêtre de la maison en bas à gauche donne idée de la richesse de la ville d’antan.
Nicolas étudie la carte des glaces.
Le 16e siècle est une époque importante pour Oppède, même si les traces en sont peu nombreuses sur les façades des maisons. L’église est reconstruite, le château est agrandi et fortifié, à l’époque des troubles des guerres de religion, le rempart est enrichi de nouveaux ouvrages. La fin du siècle voit le tout début de l’essaimage des oppédois dans la plaine et la création du faubourg devant la porte principale et le long de l’accès originel au village par Sainte-Cécile.
Ces maisons datent du 16e siècle et sont intra-muros. Cependant elles sont abandonnées et ne portent en partie plus de toit.
Les structures villageoises intra-muros d’Oppède sont établies au début du Moyen-Âge. Les creusements de la roche mère sur lesquels les maisons sont bâties sont en partie encore visibles. Le réseau actuel des rues est installé sur ces premiers aménagements du site. Possédé d’abord par divers seigneurs, Oppède devient propriété papale en 1274. Lorsque les papes siègent à Avignon, le castrum modeste devient un bourg important en dialogue avec les deux villes du voisinage, Apt et Cavaillon. Sa population atteint environ 900 habitants au 14e siècle. Dominé par son château et son église, défendu par son rempart, le bourg occupe tout le flanc du piton. Le bâti y est très dense, les rues étroites. C’est la période de plus grande prospérité du village.
Nous sommes maintenant au croisement de la rue de l’hôpital avec la rue du chapitre.
L’arc est en pierres taillés, cela devait être une riche demeure.
La végétation reprend depuis longtemps ses droits. Les murs qu’on voit sont d’anciennes maisons.
Il est presque étonnant qu’il n’y ait pas plus de squats.
La chapelle est abandonné comme le reste du vieux-village, mais encore debout et munie d’un toit.
L’église Notre-Dame-d’Alidon (ou Notre-Dame-de-Dolidon), située tout en haut du vieil Oppède, est un des rares bâtiments de ce secteur qui ne soit pas en ruine. D’allure romane, elle a été remaniée en 1547 après la guerre des Vaudois, puis en 1592 avec des adjonctions gothiques, puis encore en 1815 et 1869. C’est une belle collégiale du 12e siècle, dont la restauration est en cours, dominant un grand panorama. Source: Wikipédia
Le château est abandonné vers la fin du 17e siècle, puis peu à peu ruiné par les pillages des habitants. Il ne reste presque plus rien du château lui-même, quelques salles voûtées ont été dégagées ces dernières années. On peut s’y promener mais les abîmes ne sont pas sécurisés.
L’escalier intérieur de la tour a disparu. Le sommet de la tour est relié au reste du château par une arcade vertigineuse. Selon la légende, c’est par là que l’antipape Benoît XIII se serait envolé, soutenu par le diable.
Vue sur un site d’escalade.
On voit d’ici aussi les cèdres de l’Atlas pousser sur les flancs du Petit Luberon nord.
Les maisons couvertes de toits au premier plan font part du faubourg de l’ancien Oppède, sur la colline Sainte-Cécile. Entre Oppède-le-Vieux et le Ventoux se dresse encore le Plateau du Vaucluse. Vue vers le nord.
Les Poulivets forment le nouvel Oppède. Au fond le Mont Ventoux.
Ménèrbes vu du sud
Au retour, nous nous arrêtons sous le village de Ménèrbes sans cependant y monter.
Bâti sur un éperon rocheux du Luberon, entre Oppède à l’ouest et Lacoste à l’est, Ménerbes bénéficie du label accordé par l’association Les plus beaux villages de France. Source: Wikipédia
A droite: Le Castelet, petit château construit sur les ruines d’une ancienne forteresse.
Au camping commencent les préparations du dîner, car on a tous faim. Les brochets ressemblent un peu à des requins. Les quatre poissons ne sont pas faciles à caser dans notre équipement culinaire de camping.
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