Les trajets par Gènes étant trop chers, nous rejoignons Livourne dans la nuit, dormons assez bien dans le trafic au bord d’une piste dans les Monti Livonesi et nous embarquons pour le trajet maritime aux toutes premières lueurs matinales sur le quai de la compagnie Moby. Les passagers et leurs voitures viennent au fil des 90 minutes d’embarquement, on n’attendra pas trop dans la file. Nous sommes en hiver, il y a donc très peu de camping-cars, la plupart des passagers sont des sardes expatriés sur le continent et rentrent à la maison pour les fêtes de fin d’année.
Des agents indiquent où garer son véhicule. Bien que nous prenions très souvent des ferrys, c’est toujours un système que nous ne comprenons pas. Des agents crient et pointent du doigt dans tous les sens, mais pour finir, tout se range comme il faut. Nous avons l’impression qu’ils préfèrent caser des gros semi-remorques.
Il y a dans le bateau Moby Wonder assez de place pour tous les passagers sans cabines, par contre les zones sont assez différentes. À l’arrière c’est un peu comme un bar italien avec la plusieurs télés et le concert sonore qui vient avec. Au centre, il y a des places de restaurant style fast-food (sièges durs) et à l’avant est la zone la plus calfeutrée avec sièges et bancs agréables et en grand bonus pas de télés bruyantes. Comme nous ne connaissons pas le bateau et arrivant tard, nous nous retrouverons d’abord sur une table à l’arrière.
Nous voyageons donc de jour, c’est bien sur moins cher que la nuit en cabine. Le ferry est plein de voitures particulières et les diverses salles sont assez fortement occupés. La traversée dure huit heures.
En hiver, on trouve ici aussi des ferrys en révision, le nombre de passagers étant bien plus faible qu’en été.
Les fenêtres de cette tour métallique sont dirigés vers la mer, on y coordonne les entrées et sorties des navires.
Sur le pont, on a la vue sur Livourne en partant, sur l’île d’Elbe, la Corse (de loin seulement) et la côte nord-est de Sardaigne. En allant vers l’île, on va en général contre un vent très fort (dans le sens retour, le vent est égalé par la vitesse du bateau). Il n’y a pas moyen de s’assoir sur le pont (du moins pas en hiver). Beaucoup d’italiens amènent leurs chiens et vu la durée du trajet, ils leurs font faire leurs besoins sur le pont puisque rien d’autre ne semble prévu.
Le Molo Pisa est principalement un quai de marchandises en vrac et en containers même si sur la photo s’y trouve un paquebot.
Nous sommes habillés comme en hiver chez nous dans les Alpes du Tyrol.
Il y a plusieurs remorqueurs identiques au port de Livourne, ils portent tous des noms avec prénoms différents suivi de « Neri ».
Cette digue et ses phares sont construits en 1857. À l’autre bout de la digue curviligne se trouve un phare similaire, mais il est désaffecté car la digue a été allongée vers le nord (Diga Meloria).
On ne sort pas en ligne droite du port, les manœuvres durent donc un peu. Le navire Ro-Ro est chargé de semi-remorques. Nous devons aussi contourner les diverses digues et brise-lames: au fond la digue La Vegliaia, à droite le Molo Novo (ou Diga Curvilinea) avec le feu de 1911 et au premier plan la jetée ouest du radoub d’Orlando Shipyard avec une madone très kitsch.
Nous sommes finalement en route. Le ciel est hivernal est assez chargé de nuages. Il fait quelques degrés au-dessus de zéro et le vent est fort comme nous l’avons déjà précisé plus haut. On voit assez longtemps retour sur l’Apennin toscan, mais mis à part l’Île d’Elbe, tous les autres bouts de terre restent dans le flou. Le passage se passe sans encombres et nous arrivons en face lors du coucher du soleil.
Au fond le Capo Calafuria et le cap plus plat de Castiglioncello.
En hiver le soleil bas donne une impression de voyager sur un bateau en Scandinavie.
Les ferrys venant du nord-est contournent ce cap pour aller soit sur Golfo Aranci (de l’autre coté de la presqu’île) ou bien directement sur Olbia qui est au fond du golfe derrière le cap.
Le phare d’Olbia est construit en 1887.
Comme nous débarquons après le cocher du soleil, il n’y a pas de photos du soir du port. Nous faisons les courses au Leclerc/Conad au nord d’Olbia. On sort par la voie rapide, puis nous prenons vers Palau, passons les concessionnaires de voitures sur la droite et lorsque l’on croit qu’il n’y a plus de ville, on prend la sortie Olbia/Centro Commerciale, c’est sur la gauche. Si on va vers le sud, il y a un Auchan sur la route de l’aéroport (SS125, la route côtière est).
Emplacement à la Spiaggia Rena Bianca à Portisco uniquement en hiver
Les courses faites pour les jours qui viennent, nous visons une place pour la nuit que j’avais repérée à l’avance sur Google Maps et Street View. Il s’agit d’une petite presqu’île au sud de la Costa Smeralda, sur la route un petit panneau indique Spiaggia Rena Bianca (sur la SP94 coupant direct vers Porto Cervo). Il y a beaucoup de panneaux d’arrêt interdit mais l’accès est libre en hiver et le matin des agents de nous ne savons quelle organisation nous disent aimablement bonjour.
La photo est prise après le réveil et nous inspectons l’endroit à la lumière du jour. Le camion est sale à cause du long trajet sur autoroute en Italie.
Capo Ferro
Le long de la SP94 sur les hauteurs au sud de la Cala di Volpe, nous regardons vers le sud, au fond à gauche le Capo Figari. Le Cap Ferro est le premier cap que nous explorons pour gagner un peu de hauteur et voir un phare construit en 1861.
Ces hommes vêtus de gilets jaunes et oranges sont aussi bien connus en France. Nous les voyons à presque tous les endroits où nous campons dans la nature. Contrairement à leurs confrères français ils sont bien aimables, restent silencieux quand ils arrivent le matin et ne se fâchent pas si on traverse leur zone de battue.
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