Après un coup d’oeil deux jours plus tôt avec des nuages, nous revenons à ce col avec vue sur Pag un jour au ciel parfaitement bleu et clair.
Col de Bodulska Lokva
Otok Pag, Zadar, Croatie, Europe
La longue baie s’ouvre vers le nord (à gauche sur les photos). Les plans d’eau à droite sont des marais salants appelés Solana Pag.
Les montages du Massif du Velebit au fond sont sur la terre ferme.
Des villages se trouvent des deux côtés au sud du golfe. Devant et à l’ouest Vodice, à droite et à l’est Bašaca.
Camps de concentration croates de Slana et de Metajna
Sur la photo, on voit le détroit par lequel le golfe s’ouvre sur le Canal de Pag. La presqu’île au nord de ce détroit, marqué par la colline blanche au centre de la photo, est le site tragique du camp de concentration Slana dirigé par les oustachis (fascistes croates alliés des allemands nazis) quelques mois durant l’été 1941. Les exécutions sommaires, la mort par la faim ou par la soif était de règle. Conjointement avec le camp de femmes de Metajna non loin de là, ces criminels nationalistes croates ont tue ou laissé mourir 4000 à 12000 serbes, juifs et roms. L’île a été prise par les italiens fin août 1941. Ils ont fermé les camps de concentration de peur d’insurrection de la population locale. Ce n’est qu’à partir des années 2010 que des commémoration ont pu avoir lieu. Par plusieurs reprises ses plaques ont été apposés sur les sites des fosses communes, mais toutes ces plaques ont été détruites par les nationalistes actuels. Quand nous sommes passés en 2015, nous n’avons vu aucun signe rappelant ces faits odieux.
L’état croate actuel est rené dans les années 1990 sur les cendres des idées des oustachis et l’idée d’un état dans ses frontières linguistiques. C’était durant la guerre civile yougoslave où tous les moyens étaient bons pour discréditer l’autre. C’était l’époque où les camps de concentrations avait fait réapparition, où des crimes de guerres sortis droit des monstruosités des guerres mondiales ont eu lieu sur le sol européen à moins de 500 kilomètres des capitales de l’Europe occidentale dite humaniste et moderne. La Croatie fait certes partie de l’Union Européenne, mais elle ne s’est jamais penché honnêtement sur son passé criminel des années 1940 et 1990. Ainsi il y a justement sur l’Île de Pag des discussions d’installer des lotissements touristiques directement sur les sites des camps de concentrations croates les plus décriés. Espérons que la prise de conscience arrive avec une nouvelle génération.
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