Avant de partir nous passons encore quelques temps dans la ville de Menton. On fait d’abord les courses au marché et en ville, puis montée au vieux cimetière. On combine donc la vie (vivres) avec la mort.
Les persiennes ont l’abattant relevé. Le reste du mur est plat et uniquement peint.
Jusqu’aux dernières décennies du 19e siècle, le pittoresque marché alimentaire s’abrite sous la frondaison de cinq platanes, et ces seuls arbres ne suffisent pas, en été, à garantir la fraîcheur nécessaire aux denrées périssables. Dès 1898, la décision de construire un édifice couvert pour le protéger des ardeurs du soleil est confiée à une entreprise privée. Le marché couvert édifié par Adrien Rey est remarquable par sa polychromie de briques et de céramiques commandées au fabricant mentonnais Saïssi. On ressent l’Art Nouveau. Il est racheté par la ville en 1912. Source: Wikipédia
Un peu de soleil entre dans les ruelles aussi en hiver.
La place porte le nom d’Honoré II, le seigneur de Monaco, Menton et Roquebrune, puis prince de Monaco et auquel on doit l’édification de la basilique Saint-Michel. En 1975, à l’occasion du tricentenaire de la consécration de l’église, plusieurs maisons ont été démolies afin d’en dégager les fondations. Les fortifications du Moyen-Âge servant d’infrastructure à l’édifice sont aujourd’hui bien visibles.
Sur la gauche on aperçoit une bouche à feu qui protégeait les une des portes des l’ancienne ville.
Il n’y a personne ici le matin en automne. En face l’Italie.
La Chapelle de l’Immaculée-Conception, chapelle de la Conception ou chapelle des Pénitents Blancs a été édifiée à partir de 1680 (donc commencé après la basilique), dans le quartier du Capitole, sur des terrains situés hors des murs de la cité médiévale, offerts par le prince Louis 1er Grimaldi et la famille de Monléon. Témoin du mouvement de la ville vers l’ouest, elle est ouverte au culte en 1687. Dès lors et jusqu’à la Révolution française, elle est le siège de la confrérie des Pénitents Blancs. Elle voit sa voûte détruite par le tremblement de terre de 1887. Trois ans plus tard, la voûte est relevée et décorée à la fresque. En 1987 elle est entièrement rénovée. Joyau de l’étroit parvis, cette chapelle est un hymne à l’art de la Contre-Réforme (sic!). Bien dans le style des réfractaires et conservateurs, cette église ne se visite pas.
Au début du 17e siècle, souhaitée par le prince Honoré II de Monaco, la construction de la basilique Saint-Michel-Archange est confiée à l’architecte Lorenzo Lavagna. Le 27 mai 1619, la première pierre est posée en présence du prince et de monseigneur Nicolà Spinola, évêque de Vintimille dont dépendaient Menton et Roquebrune alors que Monaco dépendait de l’évêque de Nice. Les travaux de terrassement débutent réellement en 1639 et l’église est ouverte au culte en 1653. Enfin, le 8 mai 1675, l’évêque de Vintimille monseigneur Mauro Promontorio consacre la nouvelle église en présence du prince Louis Ier. En 1701, l’architecte Emmanuel Cantone érige un clocher de cinquante-trois mètres de haut, véritable tour de guet dominant la ville. Sa façade actuelle est achevée en 1819 dans l’esprit du baroque du 17e siècle.
Le cimetière du château est décrit en détail sur notre site provençal sous Le cimetière du vieux château de Menton avec vue mer.
De nouveau en bas, nous repassons au Port pour un dernier coup d’œil à cette ville colorée.
Route à la maison
Vers midi, nous entamons le voyage retour en Autriche. Comme nous ne voulons pas retourner en arrière pour prendre l’accès à l’autoroute très haut au-dessus de Menton, nous avançons au bord de mer sur la départementale et nous passons ici la frontière d’abord sans problèmes. En 2016, la frontière française est surveillée étroitement à cause d’immigrés déclarés clandestins (ils n’ont pas d’autre moyen) tentant de rentrer en France. Mais quelques mètres après la frontière, des militaires italiens nous arrêtent et demandent nos papiers. Ils ne s’intéressent nullement au véhicule. Ils disparaissent avec nos papiers dans leur engin blindé et ne réapparaissent pas pendant un quart d’heure. Ils nous rendent nos papiers sans commentaires, ni excuses, ni salut. Europa quo vadis? Nous supposons qu’ils nous ont pris pour des courriers d’immigrés sur le retour pour prendre d’autres clients avec notre trafic aménagé. On avait déjà eu un contrôle similaire côté français au nord de Sospel. Les contrôles ne se font plus aux frontières mais au croisement de la D2204 avec la D93, il leur suffit de contrôler les véhicules à ce goulot d’étrangement. Les gendarmes français s’intéressaient surtout aux capacités de stockage du trafic.
Sinon, le retour se fait sans encombres. Le mauvais temps nous attend bien sûr à la maison.
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