Sur toutes les côtes maritimes où mous passons, nous tentons de rejoindre les phares car ils sont souvent sur des caps exposés et naturellement beaux. En Norvège, il faut aussi prendre en compte la météo et avoir du beau temps. Un phare qui vaut la peine d’être vu et qu est joignable par randonnée uniquement est une concurrence de chances qu’il ne faut pas laisser passer. Il fait carrément chaud, les norvégiens locaux s’entassent sur les plages mais peu de personnes sont dans l’eau.
Il y a un chemin balisé partant de Sæter entre Vedvika et Raudeberg, c’est là où la route de Raudeberg coupe le cap de Skongsnes. Il passe quelques maisons, puis monte sur la crête. Une maison nouvellement construite a déplacé le chemin et les nouveaux balisages ne sont pas parfait. Nous ne n’avons pas vu cette bifurcation et un chemin continue d’abord le long de la côte. Il est aussi indiqué jusqu’au nord du cap Kveldstøtneset pour ce terminer là. Sur le carte OSM, que nous avions avec sur nos portables, ce chemin continue. Mais c’est une erreur, les rochers sont à grimper et ce indépendamment de la marrée, il s’agit d’un niveau d’escalade 2 (UIAA).
Allons-y, cella passe quand même avec un peu de bonne volonté.
Le chemin bas reste toujours un peu en hauteur comme au départ à Sæter. Il passe le cap Kveldstøytneset, puis descend vers le rochers plats mais escarpés. Là, il se perd. On passe sur des rochers plats en bordure de mer. Vers les rochers de Skongsneshelleren, visibles sur la photo en bas, des sentes réapparaissent mais il n’y a plus de chemin. Dans le cas présent on ne passe plus en bord de mer, mais on coupe dans le petit col visible à gauche.
Il y a deux passages de cette forme, le deuxième est d’abord à contourner par la mer, puis on remonte haut par la crête pour redescendre par un passage boueux et rependre la direction nord de la côte. Si on n’arrive pas à passer il faut retourner sur ces pas jusqu’à la dernière maison de Sæter et puis monter à droite.
Ici il n’y a plus de sente visible et il n’est plus du tout possible de monter sur la crête. Les rochers sont aplatis, il y a moins de crêtes à franchir, mais le terrain reste accidenté et des failles descendant jusqu’au niveau de l’eau. Les rochers noirs plus bas ne glissent pas, même s’ils sont trempés, ce sont les algues (encore un étage plus bas) dont il faut se méfier.
Derrière ce qui forme le tournant se trouve un dernier passage délicat où on doit descendre verticalement de quelques mètres et ce jusqu’à l’eau. Après, on a le phare en vue et les rochers sont faciles.
Devant à droite le rocher Skongsnesholmen.
Il y a sur le cap Skongsneset un phare depuis 1870. Il est automatisé depuis 1985. Il émet des des secteurs lumineux constants de couleurs différentes sur 14 secteurs différents sur environ 220° en somme, d’ouest jusqu’à sud-est en passant par nord. Ces secteurs colorés ont été installés dès la fin du 19e siècle et Skongenes est un des deux phares de Norvège a avoir été équipés ainsi en premiers. On peut louer les anciennes maisons de gardiens.
Ce phare est distinct des autres maisons sur le plateau naturel.
On pouvait y accrocher quelque chose, mais quoi? Il est peu probable que c’est le seul moyen de monter à la lanterne.
Il s’agit sans doute d’un crapaud commun.
Vue vers la Presqu’île de Kråkenes au ouest-nord-ouest, ou nous passons après. Sur la photo, on voit le parking sous la maison de gauche.
Au nord du cap, Sildegapet est une grande baie entre Kråkenes (Vågsøy) et Stadlandet (Selje). Le cap au centre de la photo s’appelle Loksneset et se trouve sur l’île Barmøya.
De gauche à droite:
- l’île de Hoen.
- l’île de Buholmen (avec un phare).
- l’île de Kobbeholmen.
- le cap Hovden avec une maison dessus.
- le rocher Rambørga, 202m.
- le cap Lisneset, 100m.
- vers la droite la montée vers Kjerringa (Vestkapp).
Vue en détail des pointes du Vestkapp.
Pour le retour, le chemin principal monte directement derrière le phare en direction de la crête centrale et par l’intérieur des terres. Au fond: le Vestkapp.
Le chemin est plus aisé, mais il monte plus et il présente l’aspect principal de la rando en Scandinavie en été: la boue. La terre regorge toujours d’eau en dehors des rochers. On monte de 12m mètres de dénivelé environ dans une gadoue glissante. Nicolas n’est pas du tout content de ce retour salissant, il reste de mauvaise humeur bien que nous lui confirmons que nous pourrons laver les chaussures au retour de la randonnée.
Sur le plateau, nous passons ce lac peu profond.
Après cette randonnée, nous retournons au Cap Kråkenes sur l’île Vågsøy.
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