Nous sommes dans la région pour ce musée portant surtout sur l’émigration avant la première guerre mondiale de l’Europe du Nord vers l’Amérique du Nord et bien sur en particuliers de l’Allemagne vers les États-Unis. On y remet en scène le départ, la traversée et l’arrivée dans diverses salles aménagés et à travers des histoires d’individus ayant réellement existé et dont le cursus est reproduit par des extraits audio et des documents d’origine. Il est autorisé de photographier dans le musée en payant une redevance, mais il y fait bien sûr très sombre et le flash est interdit et pas utile vu la taille des salles ou les vitrines.
La Maison allemande de l’émigration (Deutsches Auswandererhaus) est un musée de Bremerhaven sur le thème de l’émigration allemande aux États-Unis à diverses périodes. Ce musée a reçu en 2007 le Prix du musée européen de l’année. Il y a une deuxième section qui concerne l’immigration en Allemagne dans les années 1960 (immeuble à gauche). À quai: le voilier Grönland de 1868. Il s’agit du plus vieux voilier allemand de haute mer encore en activité.
Le musée reproduit une partie de la ville et du quai d’embarquement. Sur une mur se trouve cet avertissement des voleurs et escrocs. Traduction du texte allemand: « Avertissement. Les émigrants sont par la présente avertis de filous (c-à-d jouer de cartes), de voleurs à la tire et de toutes personnes les approchant sur la rue, dans les auberges étrangères etc. afin d’échanger de l’argent ou pour acheter des tickets de bateau. Les émigrants ayant un quelconque problème ou ayant besoin d’information sont priés de se tourner vers le tavernier qui les héberge, au bureau à la gare référençant les personnes candidates à l’émigration ou bien au prochain bureau de police. La direction de la police. »
Ces avertissements sont très ressemblants à ceux évoqués dans le livre Voyage de Brême en Amérique du Nord et au Texas qui traite précisément du départ de Bremerhaven vers les USA en 1841.
Dans la salle « An der Kaje » (« sur le quai »), on a reconstruit un quai bondé de personnes candidates à l’émigration (avec beaucoup de bagages) attendant de monter par la passerelle sur le navire les amenant vers l’ouest. Des sons reproduisent la scène d’antan. On entend les voix inquiètes, le bruit grognant du vapeur (à gauche, le flanc de navire bouge réellement) et les bruits dans la coque métallique du bateau.
Les mannequins portent des vêtements anciens, leurs figures sont un peu grossières.
Vue de la passerelle.
On a rassemblé ici des malles d’antan. Ces émigrants n’était pas à la fuite, en général ils avaient beaucoup de bagages et souvent aussi des outils (d’artisans, de boulanger, etc.) avec eux. Bien sûr, il fuyaient aussi la crise économique.
Le musée retrace aussi le changement de confort de ces voyages du début du 19e siècle au début du 19e siècle. Au départ, il s’agit de voiliers de fret où l’on subdivise simplement les cales à marchandises en plusieurs nivaux pour former des compartiments grossiers. Plus tard, dans les gros vapeurs, il y a plus de confort, mais la dernière classe est logé au fond près de la machine aux bruits assourdissants.
En bas deux modèles de navires pour comparer leur taille extérieur. À gauche un voilier du 19e siècle sur lequel la traversée pouvait durer plus d’un mois. À droite le Columbus, un vapeur de 1924, plus confortable.
Scène dans les subdivisions sombres sur un voilier du 19e siècle où les passagers était installés dans les soutes. Ces traversées duraient jusqu’à trois mois car on navigue vers l’ouest contre les courants principaux.
Avec les navires à vapeur, les traversés n’y duraient plus qu’une semaine, mais le cadre en acier n’était pas très charmant.
On servait aussi à manger.
Le musée est rempli de petits casiers avec des écouteurs, parfois des photos ou des animations vidéos où sont retracés des histoires individuelles d’émigrants. On peut ainsi passer plusieurs heures à apprendre le sort de ces gens souvent désespérés. Ils ne partaient pas à l’aventure, ces gens avaient souvent à peine de quoi survire en Europe et ils investissaient toute leur fortune pour la traversée.
L’arrivée en Amérique n’était pas rose parce que beaucoup d’immigrants ont déjà pris les rares travaux disponibles. Mais pour commencer, il fallait passer par Ellis Island. C’est une île située à l’embouchure de l’Hudson à New York, moins d’un kilomètre au nord de Liberty Island qui abrite la statue de la Liberté. Elle a été, dans la première partie du 20e siècle, l’entrée principale des immigrants qui arrivaient aux États-Unis. Les services d’immigration y ont fonctionné du 1er janvier 1892 jusqu’au 12 novembre 1954. On y décidait du visa accordé aux arrivants (définitif, temporaire, voyageur). Environ 3% était renvoyés.
Le titre romantise le départ vers l’Amérique alors qu’à l’époque c’était plutôt difficile et fatigant, voire mortel. Un livre plus concret est Voyage de Brême en Amérique du Nord et au Texas.
On y explique techniquement les divers voies d’immigration sur le continent américain.
La Maison allemande de l’émigration comporte un volet à part consacré à l’immigration en Allemagne, surtout des années 1960. Il s’agit plutôt d’un musée des années 1960 et non pas d’un musée relatant l’immigration (surtout turque) et la vie de ceux-ci.
Retour vers le Tyrol
Après le musée, nous prenons la route en direction du sud-est pour rejoindre de la famille à Goslar et y passer le nuit. La dernière journée consiste à avaler l’autoroute A7 entre Goslar et Fügen, puis de passer par le Fernpass au Tyrol.
Les aires d’autoroute ne sont pas notre truc, on cherche des sorties rapides et cette fois-ci c’est au nord de la Bavière dans un champ de vignes.
– FIN –
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