Trouver un ferry de longue distance en plein hiver n’est pas chose facile. Pour la Palerme, il n’y en a qu’un par semaine et il part de Gênes. Par chance, c’est le port le plus proche de nous. Sur la ligne Gênes-Palerme, il n’y a pas beaucoup de passagers hors saison, mais il faut quand même réserver quelques mois à l’avance parce qu’en cas de très peu de passagers, il se peut que le navire ne parte pas du tout pour une semaine. Les embêtements de moindre mesure sont les reports de l’heure d’embarquement. Un mois avant le départ, nous recevons un texto d’un départ reporté de trois heures (de 20 à 23h le 16 décembre). Le jour où nous sommes en route pour Gênes, un autre texto reporte le départ au lendemain suivant sans autre commentaire. Ceci est déjà plus embêtant pour ceux qui ne sont pas camping-car ou camion aménagé comme nous. Les compagnies réagissent de cette manière pour optimiser leur chargement. D’autres destinations ont un horaire plus régulier, mais les navires sont parfois pleins aux fêtes de fin d’année parce que les habitants de la terre ferme retournent voir leurs familles restés dans les îles. Nous avions eu ce cas au départ de la Sardaigne fin 2013. Ceci confirme qu’il faut réserver quelques mois à l’avance dans tous les cas de figure.
On quitte notre emplacement glacé dans les montagnes ligures dans le noir, on tâtonne sur le verglas vers l’autoroute. Nous arrivons le matin avant 8 heures et nous et retrouvons le bateau au lever du jour. Les couleurs du ciel sont fantastiques, la lumière rend tous les objets dorés. Les levers de soleil font rarement partie de notre répertoire.
Le ferry Excelsior de GNV est navire de 1999, long de 202 mètres pour 2250 passagers. GNV est un grand opérateur italien de ferrys longue distance. Le service est correct sans plus.
Nous arrivons dans les deux heures conseillés avant embarquement, mais bien sûr, rien n’est en avance, le ferry doit d’abord tout débarquer. Les habitués, eux, arrivent pile à l’heure du départ en embarquent aussi. Le procédé de l’embarquement dans le navire est à l’italienne, les ordres des ouvriers dans la cale sont contradictoires, mais pour finir, on est garés comme dans le centre de Naples, donc assez efficacement.
Nous voyons aussi le phare sinon gris sous une bien meilleure lumière.
Nous découvrons le navire. Toute la zone de la piscine est dans état lamentable et transformée en zone fumeurs en hiver. Les restaurants sont fermés, uniquement un bar a ouvert, il sert seulement du café et quelques rares sandwichs d’un âge indéfinissable. C’est aussi un effet de voyager hors saison, les moyens de transport sont réduits à leur fonction primaire. Nos co-voyageurs sont des camionneurs et des gens qui « rentrent au pays » pour les fêtes de fin d’année.
Sur le billet que l’on nous donne en passant les contrôles à terre est indiqué la cabine avec le numéro 7000. Nous croyons d’abord que c’est un chiffre temporaire quelconque. Montés sur le navire, nous allons à l’accueil pour échanger ces tickets contre les cartes-clés de la cabine et le numéro reste pareil: 7000. C’est la cabine centrale devant, au dernier étage avec vitre! Pour un supplément de EUR40,-, nous avons opté pour une « cabina matrimoniale » Le but est d’avoir un avoir un lit double. Nous ne savons pas que ce sera aussi une grande cabine avec vitre vers l’extérieur et en plus devant. Il n’y a que sept cabines de cette sorte sur ce navire.
Hormis ce luxe la cabine est basique. Ainsi le coin WC-douche n’est pas plus grand que dans les cabines standard. Il fait frais, mais les couvertures sont chaudes.
L’avantage du départ le matin est de pouvoir voir le port et la ville de jour et sous un autre angle. Au fond les montagnes ligures enneigées.
Nous sommes habillés comme en hiver, le vent est froid. Mais le soleil est au programme.
Vue vers l’est et en direction du Porto Vecchio, à gauche deux navires MSC: il s’agit de Meraviglia (5700 passagers) et de Orchestra (3000 passagers).
Au fond la ville de Gênes est éclairée par les premiers rayons de soleil.
Les immeubles de Gênes sont tous grands.
Ce yacht privé est long de 59 mètres, construit en 1974 aux Pays-Bas.
Les navires de Moby sont peints de figures de Looney Tunes.
En bas des plus petits ferrys inter-îles en hivernage à Gênes:
- Blu-Navy Ichnusa: construit en 1985, long de 65 mètres, 350 passagers.
- Moby Ale: construit en 1968, long de 93 mètres, 800 passagers, 135 véhicules.
- Moby Baby Two: construit en 1974, long de 120 mètres, 1150 passagers, 300 véhicules.
Ferry en gardiennage sur le Molo Giano
As Plata est long de 210 mètres, construit en 2006. Il est enregistré au Portugal.
Au fond les montagnes ligures, mais devant des réservoirs pleins de produits responsables du réchauffement climatique.
Vue sur les immeubles du quartier chic de Righi, d’où nous sommes descendus en ville hier.
On voit le phare aussi très bien d’un ferry en partance du port. La lumière matinale d’hiver est idéale.
Vue retour vers le Porto Antico, d’où partent la plupart des navires passagers.
Au centre une grande quantité de sable, c’est aussi un produit commercial souvent transporté par mer sur des longues distances.
Ce feu est établi en 1909 sur la digue brise-lames du port de Gênes. Il n’y a plus de lentille à l’intérieur, un flash électrique la remplace.
Au fond les montagnes ligures enneigées.
Dans des grands ports, il y a aussi des remorqueurs qui attendent de faire entrer et sortir les grands navires. Celui-ci est long de 24 mètres et construit en 2011.
Ce bateau est abandonné à Gênes depuis août 2006 sur le Molo Duca. Il transportait du vin de qualité moyenne pour être recoupé. Il est long de 63 mètres, construit à la Rochelle en 1967. Cela semble habituel dans les ports, en 2006 nous avons vu un cas semblable à Naples.
De loin on dirait une installation artistique, mais il semble s’agir d’une tourelle de proue d’un grand navire.
Vu retour sur les collines génoises.
Notre ferry est un navire de 1999, il est long de 202 mètres pour 2250 passagers. Hors saison, nous ne sommes qu’une centaine de passagers.
Nous voilà parti à 25 nœuds vers la Sicile. Nous passerons entre l’Île d’Elbe et la Corse.
Chapeau
c’est très bien expliqué – Beaucoup de commentaires
BRAVO