André est resté les deux jours précédents avec de la fièvre au lit (un comble dans les tropiques) et il reprend ce jour-ci les visites. Pas de grandes randonnées donc, mais des musées et des habitations. Le matin, nous arrivons au musée du café qui est assez bien agencé. On est seul à la visite et on attendra même la chocolatière suisse des Suprêmes qui nous renseignera gentiment sur sa production.
Voir aussi la page Visites culturelles en Guadeloupe.
Musée du Café Chaulet
Chemin du Vieux Pont, Vieux-Habitants, Basse-Terre, Guadeloupe, Antilles françaises, France, Union Européenne
À gauche: le long bâton terminé par un crochet sert aux cueilleurs à tirer les hautes branches du café golette pour les cueillir avec les mains. L’autre extrémité du croc à café, terminé par une fourche, permet de remettre en place les branches à leur position parfois imbriquée entre d’autres branches. Les tiges du caféier sont très élastiques.
À droite: le sac de toile est porté à la ceinture par les cueilleurs. Il laisse les deux mains libres pour cueillir délicatement une à une les cerises mûres.Le sac de toile est porté à la ceinture par les cueilleurs. Il laisse les deux mains libres pour cueillir délicatement une à une les cerises mûres.
À gauche: dans un moulin à buchette (ou grage), les cerises (telles qu’elles sont fraîchement cueillies), passent entre un cylindre en bois recouvert d’une feuille de cuivre poinçonnée d’un relief et une planche maintenue à une distance réglable de celui-ci. La pulpe arrachée est entraînée et rejetée.
À droite: les graines de café en parche (décerisées) nécessitent un séchage au soleil. Ces grandes claies montés sur rail, permettent d’abriter rapidement le café sous le bâtiment (construit sur pilotis) en cas de pluie ou la nuit. On y sèche aussi les fèves de cacao, le poivre et toutes sortes d’autres épices.
À gauche: Quand le café décerisé et lavé est enfin séché, chaque grain est débarrassé de son enveloppe protectrice, la parche. On en recueille le café vert qui reste à torréfier.
À droite: les deux récipients superposées, emboîtables et aux grandes poignées sont exposées mais pas expliqués.
Il s’agit d’une petite machine à torréfier mais de niveau industriel. La torréfaction s’effectue dans le cylindre horizontal au centre à l’arrière. La partie ouverte avec bras rotatifs est aérée par la bas et sert au refroidissement progressif après la torréfaction.
Dans les différents stades, on passe de café bulle (cerises de café) au café parche (décerise) puis au café vert (avant torréfaction) et à l’arabica grain (torréfié), puis enfin à l’arabica moulu.
Le fruit, appelé cabosse (kabòs) renferme à maturité des graines aplaties de deux à quatre centimètres. Ces fèves fournissent le chocolat et le beurre de cacao.
Le calebassier produit des grands fruits toxiques, mais il a une coque dure dont on peut fabriquer des récipients appelés «kwi» par les amérindiens. On se sert soit de la partie basse, soit de moitiés coupées verticalement. On les retrouve aujourd’hui souvent gravés pour des effets décoratifs.
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