Une fois n’est pas coutume, nous retournons vers l’ouest pour un site, mais ce n’est pas bien loin. Mais nous prenons les fouilles antiques dans le bon sens. Un temple à Segesta, deux autres qui sont encore debout ici à Selinunte, puis plus tard plusieurs en très bon état à Agrigento. Comme, à Segesta nous sommes ici quasiment seuls, peut être aussi parce que nous arrivons assez tôt le matin. On a dormi à un emplacement juste à côté. Ici, il n’y a pas de système de navettes compliqué, le parking gratuit est cependant fermé la nuit. L’ensemble des fouilles est entouré par un grand talus de terre boisé, il est impossible ou du moins très compliqué d’y renter sans passer par l’unique entrée côté est (Marinella).
On peut se balader librement à travers presque toutes les ruines, les panneaux explicatifs sont de bonne qualité bilingues italien et anglais. Les temples sont séparés par une grande vallée, à pied il faut compter un bon quart d’heure pour une direction par le chemin au sud, les autres sont plus longs. En été il y a un train électrique pour les fainéants.
Les pierres perdurent, mais les noms se perdent. Ainsi les temples portent des lettres, il y en a peu dont on sait à quels dieux ils étaient voués. Juste après l’entrée on tombe de suite sur le mieux conservé (ou le mieux restauré, c’est au choix).
Colline orientale
Temple E de Selinunte
Cet héraion, construit vers -460/-450, est donc consacré à Héra. C’est un temple périptère, comportant six colonnes sur sa largeur et quinze sur sa longueur (25,33 x 67,82 mètres). Par ses dimensions, il est le deuxième plus grand temple du site après le temple G. Construit sur deux bâtiments antérieurs, il a été remonté grâce à la technique de l’anastylose en 1959: on peut distinguer à l’œil nu l’ancien du moderne. (Source: Wikipédia)
À l’intérieur est visible le mur entre l’opisthodome et l’adyton.
Il y a une bonne vingtaine de chiens errants dans le complexe archéologique, mais ils sont inoffensifs et semblent bien nourris. Nous avons vus sur d’autres sites que l’on vient les nourrir.
Des chemins historiques et non antiques relient les temples. Ils ne correspondent plus au cheminement actuel entre les monuments.
L’adyton est un terme d’architecture qui désigne dans un temple grec antique un espace réservé à certaines fonctions, la plupart du temps religieuses. Il s’agit en général d’une pièce située soit en arrière du naos, soit emboîtée dans le naos lui-même, mais qui peut aussi être souterraine (on parlera alors de crypte) ou au contraire surélevée sur podium comme ici. (Source: Wikipédia)
Le pronaos désigne le vestibule ou l’entrée d’un temple. Il possède normalement la même largeur que le naos qu’il prolonge dans le même axe. Ses parois latérales peuvent être soit des murs soit des supports isolés (piliers, colonnes). Son ouverture peut prendre toute la largeur de l’édifice ou une partie seulement (porte). Elle est le plus souvent constituée d’une colonnade de deux à huit colonnes. (Source: Wikipédia)
Photo prise du mur entre opisthodome et adyton vers le pronaos.
On distingue en face surtout le Temple C.
L’ensemble temple était couvert de stuc et coloré pour cacher le tuf calcaire très grossier. Il en reste dans les cannelure sur le face sud.
Temples F et G de Selinunte
Il ne reste pas grand chose du temple plus au nord, les pierres présentes n’ont pas permis la recomposition. Seulement quelques bases de colonnes ont été relevés.
Le temple F a été construit vers -550/-500. De moindres dimensions, c’est le plus petit et le plus ancien des trois temples de la colline orientale. Entièrement en ruine, ses colonnes cannelées gisent au sol. (Source: Wikipédia)
Le temple G est daté entre -540/-480. Non restauré, il présente un aspect chaotique. Les Carthaginois le détruisirent avant qu’il ne soit achevé. Couvrant une surface de 6120m², c’est le plus grand temple du site et l’un des plus grands temples grecs de l’Antiquité. Une inscription y a été retrouvée, énumérant les dieux protecteurs, Zeus, Phobos, Héraclès, et d’autres ayant aidé à la prospérité de la cité. Il devait en outre servir de salle du trésor de la cité. Ses colonnes ne sont pas cannelées, et les chapiteaux très larges sont nettement archaïques. (Source: Wikipédia)
La seule colonne relevée en 1832. Elle est non cannelée.
L’Acropole de Selinunte ou colline occidentale
Temple Y de Selinunte
Le temple Y avait été détruit et ses parties étaient réutilisés dans des fortifications. Il s’agit sans doute du plus ancien temple de la cité antique grecque (-560 ans).
On reconnait des parties couvertes de stuc et de peinture sur le cadre de fenêtre.
Les murs au nord de l’acropole sont des installations militaires.
Vue en direction nord.
La cité grecque antique est agencée de manière géométrique avec deux grands axes perpendiculaires et des axes secondaires formant des quartiers et pâtés de maisons (blocs). Dans cette partie au nord-ouest de la l’Acropole ont été trouvé des installations d’artisanat de production de céramiques de cérémonie et des habitations. Cette partie a été reconstruite après la destruction de -409, puis finalement détruit par les romains lors des guerres puniques au milieu du -3e siècle.
Au fond le village de Triscina.
Le temple C, bâti aux environs de -580/-550, est le plus grand et le plus ancien de l’acropole. Il était dédié soit à Apollon, soit à Héraclès. Il présentait 6 colonnes en largeur et 17 en longueur. Une partie a été restaurée en 1925-1926. (Source: Wikipédia)
La colline située à l’est de l’acropole, autrefois densément peuplé, rassemble les vestiges de trois temples adjacents des 5e et 4e siècles avant notre ère. Au premier plan un pavage au sud du mur défensif est. En bas à gauche la plage entre les deux collines de Selinunte et au fond le village de Marinella.
Ce mur en pente présente des marches, il soutient aussi le talus de l’Acropole sur le côté est.
La carrière de pierres de Selinunte Cave di Cusa
Non loin de Sélinonte, sur la commune de Campobello di Mazara, s’étendent les carrières antiques de Cusa, couvrant un parc archéologique de 1800 mètres de long, d’où provient l’essentiel du tuf calcaire utilisé pour la construction des temples et de la ville antique grecque. (Source: Wikipédia)
Le tuf calcaire, grossier et désormais erroné, était utilisé pour la construction des temples et de la ville. La grossièreté du calcaire était masquée par du stuc. Ces tambours étaient probablement destiné au temple G de Selinunte. La carrière a été abandonné et le temple G est resté inachevé après de la conquête punique en -409. Pour extraire la roche, les Sélinontins creusaient des rainures sur un tracé circulaire, de 55 centimètres à la base et de 85cm au sommet, permettant le travail de l’ouvrier. Ici la vue verticale d’un début d’extraction. (Source: Wikipédia)
En Sicile les oliviers sont petits et tenus jeunes.
Après les temples, nous nous reposons longuement dans notre Trafic sur le parking de la Cave di Cusa. Sur la côte sud, nous sommes certes au soleil, mais le temps reste instable et le vent très fort est fatiguant. Peu à peu, nous nous mettons en route vers l’est et le site archéologique le plus connu de Sicile, Agrigento.
La route passe à l’intérieur des terres et rejoint la mer uniquement à Sciacca. En bas la vue plus loin vers l’est.
Après ces derniers jours de nuits passés sur la côte hors structures, un besoin de douche chaude se fait sentir. Il devrait y a voir quelques campings ouverts sur la côte sud, mais uniquement le Camping Valle dei Templi à San Leone, le village côtier d’Agrigente, est ouvert. C’est aussi le plus cher de l’île avec EUR23,- et les douches sont aussi aérés que les autres, en plus l’eau chaude n’arrive pas vraiment: il faut prendre son courage à deux mains et prendre sa douche de préférence tôt le soir quand il y a peut-être quelques rayons de soleil pour réchauffer le bloc des sanitaires. Pour ces raisons on ne restera qu’une nuit.
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