Nous avons quitté la région PACA pour revoir des amis près de Ganges. Nous troquons notre camion contre une chambre pour trois nuis, ce seront les dernières de la sorte pour plusieurs semaines. Partageant nos faiblesses pour l’eau et les endroits sauvages, nous attaquons à pied une partie peu fréquentée de l’Hérault, au sud de Causse-de-la-Selle: On descend vers le Moulin de Figuière et nous longeons en direction aval la vallée de l’Hérault où il fait se débattre avec la végétation qui est ratiboisée à chaque crue. Nous remontons par la Combe de Rastenclas qui est un vallon sec dans le calcaire des Causses.
C’est un changement de programme radical: en pleine nature, sans balisage, et sans connaissance du terrain. Mais nous connaissons tous la régions en soi. On passe partout tant que l’on évite les ronces et es rochers verticaux.
Nous avançons aussi loin que possible en voiture sur des pistes forestières pour en trouver une vieille qui nous mène droit dans la vallée de l’Héraut. Il s’agit d’un ancien accès au Moulin de Figuière, bien que celui-ci se trouve de l’autre rive.
On voit les ruines du château de la Liquisse sur l’autre versant du vallon que nous descendons. Nous aurions aimé explorer ces vieux murs, mais nous craignons devoir faire un long aller-retour et le ciel étant couvert, nous évitons des détours trop incertains. La route choisie est elle-même déjà assez truffée d’incertitudes.
Nous arrivons au bord de l’Hérault, mais la piste se termine avant. Nous marquons une première pause ici, car nous savons que la suite sera embroussaillé. Certaines cartes maquent une piste forestière sur cette partie de la rive droite de l’Hérault, mais nous ne la trouvons pas.
On passe des grandes flaques d’eau laissées par les dernières crues. Elles remplissent malheureusement les seuls passages libres. Uniquement les grenouilles s’en réjouissent. Pour nous c’est un labyrinthe de troncs morts dans tous les sens et d’arbres de toute taille bien enracinés. On ne passe même pas directement au bord de la rivière.
Nous arrivons finalement sur un plateau de grandes rochers calcaires qui semblent liés par les concrétions calcaires. Soit la végétation a du mal à s’y tenir, soit cette zone a été rabotée par les crues précédents. On ne marche pas facilement, mais la zone est agréablement ouverte. On voit retour, en aval, en amont et aussi en face.
Le passage dans la vallée nous offre aussi quelques détails curieux que nous ne savons pas tous nommer.
Cette chaussure, sans doute de la marque Converse, semble être une bonne base pour toutes sortes de mousses.
Nous arrivons enfin à l’embouchure de la Combe de Rastenclas que nous avons prévu de remonter. Dans la partie basse il s’agit d’un vallon sec assez large avec peu de gros rochers. Cela ne dure bien sûr pas longtemps. La forêt se rabat sur le vallon et le lit de la rivière sèche se comble de rochers de toutes tailles.
Peu à peu, ce lit passe sur des marches de roche dure, le vallon se transforme en un petit canyon. Mais même les rares parties rocheuses verticales sont faciles à contourner.
Nous prenons une ancienne piste forestière pour remonter sur le plateau calcaire. Elle est plus récente que celle de la descente, mais aussi bien plus regagnée par la végétation. Elle nous ramène assez directement vers la voiture.
Aven des Colons
Comme nous sommes fans de karst, nous allons aussi voir cet aven à l’ouest de Causse-de-la-Selle. Il se trouve au nord de la route (GPS 43.802257, 3.639354). Bien indiqué sur la carte IGN à l’ouest de Causse-de-la-Selle, le gouffre ne présente pas beaucoup d’intérêt sans équipement conséquent. Autres noms: Avenc dels Colombs, Aven des Coulombs. Cette ouverture verticale a longtemps servi de décharge, il paraît que ce mal soit réparé, mais les bords de la route et le ravin entre la route et l’aven sont toujours remplis de gros déchets (pneus, frigos, carcasses de voitures, salles de bains arrachées etc.).
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