Le monument, construit sur ordre du dictateur António de Oliveira Salazar dans le cadre de sa politique « Estado Novo », rayonne dans un style très semblable à ceux que construisent les fascistes en Italie dans les années 1930 et les nazis en Allemagne dans les années 1940. Salazar était un criminel usant des la même politique fasciste, on peut donc se permettre de ranger les monuments érigées sous sa domination dans la même catégorie.
À la différence des autres dictateurs, Salazar s’est tenu au pouvoir jusqu’à 1968 et ce monument est bâti en 1960 pour la commémoration du 500e anniversaire de la mort d’Henri le Navigateur. Le style triomphateur et les regards aveugles de personnages représentés sont complètement hors d’époque quand on considère le Monument aux Découvertes dans le cadre européen.

Face est du Padrão dos Descobrimentos. Photo © André M. Winter
Nous venons de l’embarcadère de Belèm et nous voyons le monument le matin, il est donc éclairé sur sa face ouest et c’est uniquement celle-ci que nous présentons ici. De gauche à droite: Henri le Navigateur, Alphonse V, Vasco de Gama, Afonso Gonçalves de Antona Baldaya, Pedro Álvares Cabral, Fernand de Magellan, Nicolau Coelho, Gaspar Corte-Real, Martim Afonso de Sousa, João de Barros, Estêvão de Gama, Bartolomeu Dias, Diogo Cão, Antonio de Abreu, Afonso de Albuquerque, François Xavier et Christophe de Gama.

Face est du Padrão dos Descobrimentos. Photo © André M. Winter

Globe stylisé et le Monument aux Découvertes. Photo © Alex Medwedeff

Rangée des marins portugaise célèbres du Monumento aos Descobrimentos. Photo © André M. Winter
Les Lisboètes les moins friands de l’esthétique salazariste surnomment ironiquement ce monument « Ne poussez pas derrière! ».

Rangée serré de célébrités sur le Padrão dos Descobrimentos. Photo © Alex Medwedeff

Henri le Navigateur, Alphonse V et Vasco de Gama sur le Padrão dos Descobrimentos. Photo © André M. Winter

Infante D. Henrique et D. Afonso V. Photo © André M. Winter

Rangée de marins portugais du Padrão dos Descobrimentos. Photo © André M. Winter

Martim Afonso de Sousa et le drapeau portugais. Photo © André M. Winter

Fernão de Magalhães, Gaspar Corte-Real et Martim Afonso. Photo © André M. Winter

Martim Afonso de Sousa et João de Barros. Photo © André M. Winter
Le nom du monument fait allusion aux padrões avec lesquels les navigateurs portugais marquent leurs grandes découvertes. Ce sont des piliers et marques terrestres qui commémorent des prises de terres ou des traités. On en voit un stylisé sur les deux photo ci-bas.

Estêvão da Gama et Bartolomeu Dias. Photo © André M. Winter

Diogo Cão. Photo © André M. Winter

António de Abreu. Photo © André M. Winter

Afonso de Albuquerque. Photo © André M. Winter

São Francisco Xavier et Cristóvão da Gama. Photo © André M. Winter
Devant le monument, se trouve une grande mosaïque de marbre au sol avec une carte du monde qui montre les découvertes et possessions portugaises dans le passé. Il y a malheureusement trop de monde pour photographier la carte dans son ensemble.

Caravelle sur le sol en incrustation répliquant un portulan. Photo © Alex Medwedeff

Rose des vents sur le sol en incrustation répliquant un portulan. Photo © Alex Medwedeff
À l’ouest du monument se trouvent deux autres curiosités. Dune part un faux phare construit pour l’Exposition universelle portugaise de 1940. D’autre part une grue de port d’un autre âge.

Faux phare de Belém. Photo © André M. Winter

Grue dans le port Doca do Bom Sucesso. Photo © Alex Medwedeff

Panneau de la grue française dans le port Doca do Bom Sucesso. Photo © Alex Medwedeff
Nous continuons le long du quai vers la bien plus célèbre Torre de Belèm.
Ceux qui se sentent gênés par la vue de ce monument, qu’ils restent chez eux, qu’ils crèvent avec leur chauvinisme et leur jalousie, le Portugal n’a pas besoin d’eux.
toni,
tu ne semble pas avoir compris le sens de cette page. d’un point de vue stylistique, c’est un monument tout à fait fasciste, c’est sans discussion. t’en a un autre là dans le sud de l’Italie à Lecce: https://www.voyage-hors-saison.fr/2020/les-eglises-baroques-de-lecce-et-quelques-exceptions/#attachment_12113
il faut simplement être conscient de ce que l’on voit. les deux monuments ont été érigés lors de périodes de dictatures, ce n’est pas à nier. cela ne change rien au fait qu’il font partie de l’histoire.