Le monument, construit sur ordre du dictateur António de Oliveira Salazar dans le cadre de sa politique « Estado Novo », rayonne dans un style très semblable à ceux que construisent les fascistes en Italie dans les années 1930 et les nazis en Allemagne dans les années 1940. Salazar était un criminel usant des la même politique fasciste, on peut donc se permettre de ranger les monuments érigées sous sa domination dans la même catégorie.
À la différence des autres dictateurs, Salazar s’est tenu au pouvoir jusqu’à 1968 et ce monument est bâti en 1960 pour la commémoration du 500e anniversaire de la mort d’Henri le Navigateur. Le style triomphateur et les regards aveugles de personnages représentés sont complètement hors d’époque quand on considère le Monument aux Découvertes dans le cadre européen.
Nous venons de l’embarcadère de Belèm et nous voyons le monument le matin, il est donc éclairé sur sa face ouest et c’est uniquement celle-ci que nous présentons ici. De gauche à droite: Henri le Navigateur, Alphonse V, Vasco de Gama, Afonso Gonçalves de Antona Baldaya, Pedro Álvares Cabral, Fernand de Magellan, Nicolau Coelho, Gaspar Corte-Real, Martim Afonso de Sousa, João de Barros, Estêvão de Gama, Bartolomeu Dias, Diogo Cão, Antonio de Abreu, Afonso de Albuquerque, François Xavier et Christophe de Gama.
Les Lisboètes les moins friands de l’esthétique salazariste surnomment ironiquement ce monument « Ne poussez pas derrière! ».
Le nom du monument fait allusion aux padrões avec lesquels les navigateurs portugais marquent leurs grandes découvertes. Ce sont des piliers et marques terrestres qui commémorent des prises de terres ou des traités. On en voit un stylisé sur les deux photo ci-bas.
Devant le monument, se trouve une grande mosaïque de marbre au sol avec une carte du monde qui montre les découvertes et possessions portugaises dans le passé. Il y a malheureusement trop de monde pour photographier la carte dans son ensemble.
À l’ouest du monument se trouvent deux autres curiosités. Dune part un faux phare construit pour l’Exposition universelle portugaise de 1940. D’autre part une grue de port d’un autre âge.
Nous continuons le long du quai vers la bien plus célèbre Torre de Belèm.
Ceux qui se sentent gênés par la vue de ce monument, qu’ils restent chez eux, qu’ils crèvent avec leur chauvinisme et leur jalousie, le Portugal n’a pas besoin d’eux.
toni,
tu ne semble pas avoir compris le sens de cette page. d’un point de vue stylistique, c’est un monument tout à fait fasciste, c’est sans discussion. t’en a un autre là dans le sud de l’Italie à Lecce: https://www.voyage-hors-saison.fr/2020/les-eglises-baroques-de-lecce-et-quelques-exceptions/#attachment_12113
il faut simplement être conscient de ce que l’on voit. les deux monuments ont été érigés lors de périodes de dictatures, ce n’est pas à nier. cela ne change rien au fait qu’il font partie de l’histoire.