Nous restons basés au camping de Serpa et nous explorons les environs. Tout est ici distant de plus d’une demi heure de route, entre les sites et les agglomérations, se trouve l’Alentejo rural, le grenier du Portugal. Pour faire les courses, Moura n’est pas meilleure qu’une autre ville des alentours.
La ville de Moura est décrite dans nos guides comme valant de le détour et elle présente quelques pépites cachées. C’est sûr que nous sommes dans l’arrière-pays de l’arrière-pays portugais, mais Moura est quand même particulièrement endormie sur son passé qui est en grande partie arabe. Pourtant, nous arrivons peu avant midi.
La Mouraria de Moura
Le quartier de la Mouraria, donc des Maures, se trouve sous le château fort, il a donné le nom à la ville. Les maisons y ont moins de fenêtres sur les rues et des grandes cheminées qui sont en partie des tours à vent.
Une maison est ouverte à la visite dans ce quartier, il faut cependant d’abord se rendre à l’office du tourisme sous la forteresse pour y être accompagné.
Nous sortons de la Mouraria vers la colline du château, la tour jaune est le beffroi.
La vue vers du Torre do Relógio vers le sud-est. En bas se trouve l’Igreja Matriz de São João Baptista.
Le donjon est fermé aux heures de midi qui sont extrêmement longues, mais la citadelle est assez haute pour voir par dessus les toits de la ville. On voit alors les nombreuses grosses cheminées ou tours à vents. Certaines sont cependant murées.
Les points élevés qui se prêtent à la construction de grands nids sont tous occupés par des cigognes. Le clocher fait partie de l’Igreja Matriz de São João Baptista.
On trouve de partout des barrages servant principalement à l’irrigation. Le barrage d’Alqueva se situe sur la rivière Guadiana.
Le musée de l’olive
Le jardin Miguel Hernández est planté de divers oliviers, que seul les spécialistes sauront différencier. Si on trouve la ville endormie trop stressante, on peut aller se reposer ici. Miguel Hernández était un malheureux résistant espagnol au dictateur sanguinaire Franco. Il est venu se réfugier au Portugal, tout ça pour être renvoyé par l’autre dictateur de la péninsule, le criminel Salazar.
Il parc est agrémenté de bancs et de pergolas et libre à la visite. En face se trouve le petit musé de l’huile d’olive, on voit quelques outils et presses, mais rien n’est expliqué, même pas en portugais. Il y fait très sombre et photographier est impossible et interdit.
Le jardin est bordé par un palais, il s’agit de l’adresse Praça Gago Coutinho 3.
Nous découvrons ici nos premiers décors en carreau de faïence.
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