Nous avons réservés quelques jours en avance par téléphone des places sur le catamaran de Vertigem Azul pour aller voir les dauphins dans l’embouchure du Sado. C’est assez cher et le catamaran est propulsé avec le moteur diesel au lieu des voiles, mais on voit les dauphins. À priori on peut aller les voir avec n’importe quel bateau, ils sont presque toujours entre l’embouchure et les chantiers Lisnave.
Départ de la Doca dos pescadores à Setúbal
Le départ est donné à 10h30 aux bureaux de la société dans un des immeubles du port. Ne sachant pas combien de temps il nous faudra pour rejoindre le lieu et ne connaissant pas les conditions pour se garer, nous arrivons beaucoup plus tôt. On peut se garer librement partout, mais il n’y a rien pour acheter des boissons ou un casse-croûte. Nous partons finalement à 11h15. Avec une escale à Troia en face pour prendre et débarquer d’autres clients, l’excursion dure environ trois heures.
Ce catamaran sort pour voir des dauphins sédentaires dans l’estuaire du Sado.
Le Phare dans le Fort de Santiago d’Outão est formé par une tour hexagonale, avec lanterne et galerie double, peinte en blanc. Le la tour est en maçonnerie apparente, la lanterne est rouge. Cette construction inhabituelle est placée sur une vieille forteresse qui a été reconvertie en un hôpital orthopédique moderne. Il se trouve en bord de mer et derrière se trouvent les collines raides et boisées du Parc naturel de l’Arrábida situé sur la rive nord de l’estuaire du Rio Sado. Le phare, à environ 9 km de Setúbal, marque le côté ouest de l’entrée du Rio Sado et du port de Setúbal. (Source: Wikipédia)
Traversée de l’estuaire du Sado
Des bateaux de pêche de petite taille passent ici et quelques pêcheurs sur des canoës ou des zodiacs tentent leur chance ici.
À gauche les bancs de sable devant le Cap de Troia. La voie navigable du Sado est bien plus étroite que la largeur de l’embouchure. Ici une vue à mi-marée.
Escale à Troia pour prendre d’autres passagers
Nous arrivons en face aux immeubles peu charmants de Troia.
En face la Praia da Saúde de Setúbal.
Ces navires verts font les navettes entre Setúbal et Troia.
Les industries de l’estuaire du Sado
La plateforme WF1 est le premier prototype de la série WindFloat de la société américaine Principle Power. Déployé en 2012 au large de Setúbal et démonté en 2016, le système a prouvé son efficacité et sa simplicité de mise en œuvre. En mode opérationnel, il y a un pylône avec éolienne installée sur un des trois cylindres flottants. L’avantage de l’installation flottante est un moindre coût (pas de fondations), une meilleure modularité (tout est maniable par des installations portuaires classiques) et le fait d’installer ces turbines loin des endroits où elles pourrait gêner. Les modules préfabriqués ont été et assemblés dans les docs secs du port de Sétubal Le test a été effectué à cinq kilomètres à l’avant des côtes de Aguçadoura.
Portucel est le premier producteur de papier d’Europe. Cette fabrique a été nouvellement construite en 2006. Ces cheminées n’émettent pas que de la vapeur d’eau et la société est critiqué pour ces achats de bois forçant à la monoculture d’eucalyptus.
L’ancienne centrale thermoélectrique avait été construite en 1979 et fonctionnait au mazout. Elle est désactivé définitivement en 2012. Les grandes cuves de stockage sont déjà démontées.
Eco-Oil est une société de traitement d’eaux contaminés.
Au loin les chantiers navals de Sétubal.
Le portique peut porter 500 tonnes.
En bas, un navire enregistré à Nassau, les Bahamas ne sont pas le pays avec les taxes et les lois les plus strictes. Les travaux ont lieu dans le chantier de Mitrena de Lisnave.
IMO: 9117507. Pays: Venezuela. Lomgueur: 183 mètres.
Devant le navire pétrolier NS Point (IMO 9329655) enregistré au Liberia. Derrière le cargo HB Tambaqui de la société Hidrovias do Brasil et enregistré dans le même pays.
Le banc de sanble de Troia
Des constructions historiques et des ruines côtoient des cabanes.
Caetobriga est une installation portuaire d’origine celtique et reprise par les romains. On y marchandait le sel, les produits de la pêche et les produits dérivés dont la sauce au poisson fermenté, le garum. La cité est détruite par un raz-de-marée en 412 de notre ère, elle n’a jamais été reconstruite. Les ruines visitables sont plus grandes que celles visibles de l’eau.
La Capelinha de Nossa Senhora do Rosário de Tróia est construite au 15e siècle.
Les dauphins du Sado
Après près d’une heure et demie de navigation, nous en repérons enfin en face des installations industrielles.
Il s’agit de grands dauphins normaux. Il ne sont pas totalement sédentaires et leur nombre varie d’année en année. Ils ont simplement trouvé ici un environnement idéal. Visiblement, l’industrie le long du Sado n’a jamais été trop toxique pour eux.
Ces animaux sont documentés, mais sinon complètement sauvages. Ils ne font pas d’acrobaties spéciales pour nous et c’est tant mieux ainsi. On voit donc rarement la tête.
Les dauphins se battent souvent entre-eux. On peut les reconnaître grâce à ces marques et comme elles ne guérissent pas, elles servent aussi à nommer les individus.
Retour via Troia à Setúbal
Ici une vue à marée montante, les bancs de sable vus à l’aller ont disparus.
En revenant du tour en catamaran, nous achetons quelques poissons locaux que nous cuisinons durant l’après-midi au camping.
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