Traversée de l’estuaire de la Gironde
Les traversées en ferry sont toujours un événement pour nous. Cela ouvre des nouvelles perspectives pour ceux qui voyagent principalement sur terre. Il faudrait que nous fassions un récapitulatif de tous les ferrys que nous avons pris jusqu’ici. Nous ne passons pas la première fois ici, en 2001 nous allions dans l’autre sens et sur un navire d’un tout autre modèle. On accédait et on stationnait perpendiculairement à la direction de navigation du bateau.
Des longues files pour l’embarquement sont prévus à la Pointe de la Grave au Verdon-sur-Mer. On avance en voiture vers la pointe, puis on revient en arrière pour passer les caisses et monter sur le ferry au Port Bloc. Mais fin mai est ici encore hors saison et il n’y a pas grand monde.
On est presque garé en pole position, mais on n’est pas pressé. L’embarquement est long, on a tout le temps de regarder dans tous les sens et de reconnaître des sites vus de terre les jours précédents.
C’est sur des ferrys comme ceux en haut que l’on traverse l’estuaire en 2018. En haute saison, plusieurs ferrys sont en activité, mais maintenant, un seul fait l’aller-retour à grands intervalles. Il faut regarder l’horaire pour ne pas rester à attendre des heures au port.
Nous partons enfin, la traversée ne dure même pas une demie heure. Le détour par Bordeaux prendrait beaucoup plus de temps. Nous ne sommes pas les seuls à croiser dans ces parages.
La vieille photo un peu sombre est une diapositive scannée. Elle montre la même traversée dans l’autre sens en août 2001. Le bateau est d’une toute autre construction. À l’époque on voyageait avec une Ford Escort Break et une grande tente.
En face, il y a une côte assez sauvage au sud de Royan. L’air brumeux et les vibrations du bateau ne permettent pas de prendre des photos bien nettes avec le téléobjectif.
Mais Royan n’est pas une beauté. Avec les villes de Dunkerque, Toulon, du Havre, Saint-Dié et Calais, Royan fait partie des villes classées « laboratoire d’urbanisme et d’architecture moderne » en 1949. Cette décision gouvernementale visait à reconstruire rapidement ces villes détruites à plus de 80 % pendant la Seconde Guerre mondiale, en utilisant les techniques les plus innovantes en matière d’architecture. De fait, Royan compte de nombreux édifices datant des années 1950 portant la marque, ou du moins ayant subi l’influence, des grands architectes de l’époque: Le Corbusier, Oscar Niemeyer, Guillaume Gillet, pour ne citer que les principaux. (Source: Wikipédia)
Nous débarquons bien plus vite que prévu et comme nous avons quelques courses à faire, nous nous garons au port. On achète aussi quelques vêtements de type « marin » qui sont vraiment de bonne qualité ici. Mais nous ne nous attardons pas en ville. Avec la visite repoussée d’un jour du Phare de Cordouan, nous avons du retard sur l’horaire sur la fin de notre périple. Nous devons être dans la région nantaise demain.
Une nuit au bord du Canal de la Martinière
Il est quand même 17 heures passés quand nous quittons Royans. Nous ne prenons pas note de la région en montant vers le nord, nous reconnaissons cependant les panneaux pointant vers le Marais Poitevin où nous sommes passés en été 2012.
À la tombée de la nuit cherchons une place pour passer la nuit avant de franchir la Loire. N’ayant pas pris de douche depuis trois jours dans le Périgord, nous cherchons un camping. Mais nous sommes méchamment refoulés au Camping du Migron au nord-est de Frossay. Ce camping n’est pas gardé et fermé par un cadenas à numéros durant la nuit. Appelant au numéro de téléphone indiqué, le gardien ne veut pas nous donner le code pour entrer le soir vers 19h. Pourtant, le propriétaire doit bien voir que nous appelons d’un numéro étranger. Nous ne sommes pas en humeur de convaincre des clients à nous ouvrir.
Nous continuons donc déçus sur la petite route au bord sud du Canal de la Martinière. Il y a là quelques aires qui sont plutôt aménagés pour les pêcheurs, mais nous y passons un merveilleuse nuit. Croyant loger en camping, nous n’avons pas mis en route notre chauffe-eau électrique pour la douche extérieure. Nous nous baignons donc dans le canal sous la pluie. L’air et l’eau sont agréablement chauds et l »eau du canal est bien claire tant que l’on ne remue pas la vase au fond.
La Loire à Carris
Nous avançons sur une piste boueuse vers la Loire dans la zone de son estuaire. C’est sur la commune du Pellerin au nord de Frossay.
C’est aussi pour voir la Villa Cheminée, une œuvre de l’artiste japonais Tatzu Nishi. Il s’agit d’une installation monumentale composée d’un cylindre de 15 mètres de haut ressemblant à une cheminée, sur le sommet duquel est placé un pavillon habitable. Créée en 2009 dans le cadre de la biennale d’art contemporain Estuaire, elle est installée au bout du port de Cordemais, sur le territoire de la commune de Bouée. C’est sur la rive droite de la Loire.
Ecore un phare à Paimbœuf
Passage de la Loire
Le pont ondulé est inauguré en 1975. Nous sommes déjà passés dessus en 2005, à l’époque c’était juste pour le pont, car nous avons fait l’aller-retour.
Au nord de la Loire, nous passons dans une région pas du tout touristique.
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