Après des longues étapes et des courtes pauses, nous entreprenons une randonnée de quelques heures en fin de journée près de Sartoña. Il s’agit du tour du Cabo Caballo qui mène à travers d’immenses forêts de laurier et à deux phares. Sur la face sud et est, le sentier mène assez haut et il faut descendre par un très long escalier vertigineux vers le Faro del Caballo.
Nous nous garons tant bien que mal au petit stade d Barrio Dueso. De là, nous faisons le tour de la colline qui forme le Cabo Caballo. Le chemin monte assez vite et on gagne de la hauteur pour une bonne vue dans la plaine et sur les plages à l’ouest. La petite route mène ensuite assez horizontalement jusqu’au Faro del Pescador sur le versant nord. Là commence un sentier en forêt qui continue à la même hauteur de faire le tour du cap. Il mène directement en haut de l’incroyable escalier vers l’ancien Faro del Caballo. La verticalité est impressionnante, on descend sur 762 marches les 160 mètres de dénivelée jusqu’à la mer sur une distance horizontale de moins de 100 mètres. La hauteur des marches est en conséquence. Il faut bien sûr aussi remonter après et finir le tour pour revenir à Dueso.
En bas la vue vers le sud. D’en haut, on peut observer les prisonnier faire leur ronde de l’après-midi à l’air libre.
Des vues vers l’ouest. Le mur à gauche entoure le complexe pénitencier de Dueso. Derrière le cimetière, au centre, se trouve un camping qui n’est malheureusement pas encore ouvert fin mai.
La forêt est presque exclusivement composée de lauriers.
La côte est extrêmement raide et haute, en bas à gauche la vue retour, nous sommes passés au-dessus de la falaise verticale.
En bas à droite nous voyons devant notre premier phare.
Le phare est établi en 1864 mais transformé de nombreuses fois et visiblement fraîchement rénové. Il est presque aussi isolé que celui de la Punta del Caballo que nous voyons un quart d’heure plus tard.
Des panneaux avertissent de l’escalier qui descend vers la Punta del Caballo. Il s’agit de marches faites de pierres grossièrement taillées. Comme c’est du calcaire, elles sont par endroit rendues lisses par les nombreux passages. Il peut y avoir de la terre et du gravier sur les marches après la pluie. Les sections sont longues d’une quarantaine de marches, puis l’escalier change de direction en profitant des formes du terrain. On doute de la suite à chaque tournant.
L’escalier est assez large pour se croiser et il est soit encaissé dans les rochers, soit un mur forme une rembarde. Il y a quelques rares plateformes pour laisser passer des gens ou se reposer.
Le Faro del Caballo a été établi en 1863, il est inactif depuis environ 1995 après des actes répétées de vandalisme depuis que le phare était automatisé. La maison de gardien est détruite, mais il reste un embarcadère et une sorte de salle de bain extérieure dans la falaise.
Nous arrivons lorsque les derniers rayons de soleil disparaissent sur le phare, donc on est un peu trop tard. C’est forcément un site à visiter le matin puisqu’il est orienté vers l’est. Mais ce sont les aléas des tours en van, on n’arrive pas toujours au bon moment et on ne peut pas tout anticiper.
Un navire passager rempli d’écoliers, de collégiens ou de lycéens français approche le phare et la grotte au nord. On les regarde d’en haut et les comiques nous disent de descendre vers eux. Ils n’entendent apparemment pas nos réponses. Alors quel groupe français passé un temps en Cantabrie au mois de mai 2018?
Une montagne côtière au sud-est.
Il commence à faire frais et nous sommes les derniers près du phare. Nous n’avons pas le choix, nous avons la chance de pourvoir nous réchauffer en montant les centaines de marches.
Le couvercle d’objectif mesure de 77 millimètres de diamètre.
Sur le plateau, on peut avancer un peu vers le sud pour avoir une autre vue plongeante. Nous ne continuons cependant plus le tour et piquons assez droit à travers la péninsule en direction du Polvorín del Helechal et du Fuerte del Mazo. Nous ignorons ces sites et retournons à la voiture car il est 19h30 et nous devons encore chercher un camping sans connaître les heures d’ouverture.
Le soir nous rejoignons le Camping Laredo qui se trouve assez près. Il est dans la plaine, est sans charme particulier, mais les installations sont bonnes et les chiens sont interdits.
Nous y sommes presque seuls. Alex cuisine de manière très locale.
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