Cette villa, qui se trouve sur notre randonnée autour du Cap Ferrat, est réalisé par Théodore Reinach et son architecte Emmanuel Pontremoli en 1908. Elle est entièrement construite et meublée sur le modèle connu à l’époque des villas de la Grèce antique des deux premiers siècles avant notre ère. L’emplacement et tous les détails sont somptueux, on peut bien y passer une heure à tout admirer.
En grec ancien κηρύλος, kérylos, signifie hirondelle de mer, probablement en référence aux poissons volants, encore nombreux au début du 20e siècle dernier sur les rivages méditerranéens.
Entrée environ EUR12 en 2018. Nous sommes à l’époque du plan vigipirate, les sacs à dos sont normalement interdits, il n’y a pas de consigne et le personnel de l’accueil n’est pas autorisé à fouiller nos sacs. Notre voiture est plus d’une heure de marche au Cap Ferrat et nous discutons longuement pour pouvoir rentrer tout en gardant nos sacs.
Dès l’entrée, dénommée Thyrôreion (loge du portier), le visiteur est accueilli par la formule grecque Xaipe (Réjouis-toi) inscrite au sol. La mosaïque alexandrine du style du 2e siècle avant notre ère monte un coq, une poule et ses poussins, ce sont symboles de la famille.
Juste après l’entrée se trouve une salle de bains fonctionnelle mais rituelle, les salles des bains des habitants étant situés à l’étage. La pièce rappelle l’importance rituelle et sociale du bain dans l’Antiquité. Tout est en marbre, sauf la niche du lavabo dont les murs sont couverts d’une fine mosaïque. L’éclairage électrique est d’origine.
L’élégant péristyle ceinturé par douze colonnes de marbre blanc de Carrare forme un beau plan carré. La cour centrale est l’un des fondements essentiels d’une maison antique. Des fresques ornent les murs sous la partie couverte.
Un fresque montre le mariage d’Hippodamie, fille d’Œnomaos et de Pélops, roi de Pise en Élide, après sa victoire sur son beau-père Œnomaos, à l’issue de la course de chars imposée aux prétendants à la main de sa fille. Pélops donne son nom au Péloponnèse.
Ici c’est un épisode de la vie d’Apollon: la dispute de la lyre avec Hermès remportée par Apollon qui devint de ce fait le dieu des poètes.
La Bibliothèque est meublée d’armoires en chêne renfermant des livres d’art antique et d’archéologie en plusieurs langues. Ils sont aujourd’hui bien sûr historiques. On y trouve entre autres: Handbuch der klassischen Altertumswissenschaft de Iwan Müller (1923), La vie privée des anciens, etc.
Les lampes sont des copies du musée archéologique de Naples.
La photo en bas montre la salle à manger de la Famille Reinach. Les lits tressés de cuir, près des tables à trois pieds, permettaient de de prendre le repas de manière allongée.
Les murs de l’Andron (salon des hommes) est recouvert de marbres d’Italie.
La partie géométrique de la mosaïque est beaucoup plus grande que le sujet représenté.
Un Oïkos est un petit salon.
La chambre de Madame Reinach chambre est appelée Ornithès (les Oiseaux), en référence aux fresques et aux textiles brodées aux murs.
Le Triptolème de la Villa Kérylos est un petit salon de repos.
La couleur de l’Erotès rappelle le palais de Cnossos en Crète. Le lit a été réalisé d’après un orignal de Pompéi.
Dans le sous-sol se trouvent des copies d’œuvres originales en parties perdues.
La copie d’une statue romaine d’époque impériale (1er – 2e siècle de notre ère).
Cette petite pergola est la seule partie de la villa accessible avant les caisses.
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