Visite des caves de porto de Ferreira à Vila Nova de Gaia

Les quais au sud du Douro sont bien sûr l’endroit pour faire l’obligatoire tour guidé dans une des caves renommées du coin. Nous sommes d’abord surpris par le grand nombre de marques anciennes mais aussi nouvelles. Les enseignes des caves changent donc et on en trouve dont on ne peut plus acheter des bouteilles. Nous choisissons les caves de Ferreira parce que nous avons lu que les fûts s’y trouvent encore dans des grands immeubles sombres tempérés naturellement. C’est effectivement le cas, cependant les visites des grandes marques se valent. On y vante surtout l’ancienneté de la marque et le terroir en amont du Douro. Le tour guidé est rapide et expéditif car il n’y a finalement pas tellement de choses à raconter. Pour finir, on s’attable tous pour une dégustation dont le nombre de verres dépend du prix payé à l’entrée. De manière générale, les tours sont tous chers, les dégustations aussi et les magasins qui suivent pareillement. On y vend des verres à l’enseigne et bien sûr toute la panoplie de la production de la cave. Dans les petits magasins cachés entre les grands entrepôts, on trouve les mêmes versions de porto à des prix beaucoup plus abordables.

Fûts de porto dans les caves de Ferreira. Photo © André M. Winter

Fûts de porto dans les caves de Ferreira. Photo © André M. Winter

Grands tonneaux contenant plus de 9000 litres de porto vintage. Photo © André M. Winter

Grands tonneaux contenant plus de 9000 litres de porto vintage. Photo © André M. Winter

Rangées de fûts de porto dans les caves de Ferreira. Photo © André M. Winter

Rangées de fûts de porto dans les caves de Ferreira. Photo © André M. Winter

Il y a aussi des réservoirs en acier. Ils ont l’air uniformes, mais la contenance de chaque réservoir est différent.

Cuves chez Ferreira. Photo © André M. Winter

Cuves chez Ferreira. Photo © André M. Winter

Antónia Adelaide Ferreira, dotée d’une forte personnalité, a contribué significativement à la consolidation de la marque lors de ses débuts.

Bouteilles de porto à la bague arrachée. Photo © Alex Medwedeff

Bouteilles de porto à la bague arrachée. Photo © Alex Medwedeff

 

La dégustation se fait dans une grande salle, les personnes sont triés selon le prix qu’ils ont payés au début pour le nombre de verres différents à déguster. Le prix de base contient deux verres, il s’agit de ceux montrés en bas. À jeun ou presque, c’est une quantité suffisante pour ressentir l’effet de l’alcool contenu.

Sur la photo à droite en bas un Dona Antónia, un reserva tawny et un Branco, sur basse de raisins blancs.

L’emblème de l’entreprise est l’émeu pour signifier la volonté de la société de toujours se projeter dans le futur. L’animal tient un fer à cheval dans son bec pour symboliser la chance.

Rencontre d’un couple voyageur américain original

Lors des dégustations, on est donc placé en groupes de touristes sur des grandes tables, ce sont bien sûr ceux du tour à moins qu’il n’en reste du tour précédent à picoler. On ne connaît pas ces gens et comme le porto délie les langues, tous ces touristes racontent le tour qu’ils font. La plupart ne sont là que pour quelques jours et nous croyons que nous sommes les voyageurs au plus long cours avec nos deux mois de route prévus. Nous sommes cependant dépassés par un couple de jeunes retraités américains qui à tout abandonnée aux USA. Ils donnent comme raison primaire qu’ils détestent Trump et qu’ils veulent donner une meilleure image des américains dans le monde. Ce n’est bien sûr qu’un prétexte pour voyager. Leur moyen de déplacement est assez original: il n’ont pas plus qu’une valise de taille moyenne pour chacun et ils restent au moins un mois dans une ville comme Porto. Ils louent des petits appartements où ils peuvent négocier des prix favorables vu la longueur du temps qu’ils y restent. Le temps limite pour rester dans un pays est la durée de leur visa, car les américains ont besoin de bien plus de visas dans le monde que les européens. Leur déplacements sont donc aussi souvent occasionnés par ces histoires de visas, parfois il s’agit juste de sortir d’un pays pour revenir dans le premier pays après. Ainsi ils sont en train de penser de passer du Portugal en Ukraine. On leur dit qu’il est peut être plus simple de passer quelques jours au Maroc et de revenir ensuite en Europe. Ils rentrent une fois par an à Noël voir leurs enfants dans l’est des USA et repartent aussitôt. Il prévoient de voyager aussi longtemps que leur santé le permet. Voilà un exemple à méditer et à suivre.

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