Chapelle des Vernettes
Nous savons que la journée sera grise et pluvieuse, mais nous ne nous laissons pas décourager. Sachant que nous revenons après la randonnée dans une maison bien chaude, nous nous lançons sur une petite balade autour de la Chapelle des Vernettes. Déjà en montant vers le Plan Peisey, les brumes denses et la pluie fine alternent, mais après avoir laissé la voiture au parking à Parchey, la pluie s’arrête. Nous n’en sommes pas moins trempés, la brume condense sur nos vêtements, sur les arbres et elle ruisselle de partout.
Le chemin jusqu’à la Chapelle des Vernettes est facile. Nous ne voyons cependant pas grand chose. Ce n’est qu’en arrivant près de la chapelle que nous arrivons à la distinguer. Entre les nuages apparaît seul le sommet de l’Aliet de la Chaîne de Bellecôte. Nous ne sommes donc pas montés pour la vue panoramique.
La chapelle a un plan centré cruciforme, mais cette forme cache à l’intérieur une grande couple centrale couverte de fresques.
La sanctuaire a été construit entre 1722 et 1727 par Antoine Jacquet de la Valésia. Les peintures murales datent de 1733, elles ont été restaurés à plusieurs reprises.
Quelques ex-voto se trouvent à l’intérieur. À l’extérieure est placé une plaque un peu plus grande pour remercier Joseph Richermoz de son don fait pour bâtir une route vers la chapelle.
Pendant que nous admirons l’édifice, la brume se densifie et se transforme en pluie avec des gouttelettes de plus en plus grandes. Nous sommes équipés en conséquence, mais ce n’est quand même pas notre météo préférée. Nous attendons donc un peu dans la grande chapelle.
Chapelle des Sources
Sur le chemin de croix menant dans la Vallée de Poncet se trouve une chapelle plus petite et beaucoup plus simple. Elle côtoie une source réputée dite miraculeuse contre tous les maux et pour tous le bien que l’on souhaite. Nous n’en avons pas besoin car en y arrivant, la pluie se transforme en orage intense. Il fait d’un coup plus frais. Comme la chapelle dispose d’un grand porche avec banc, nous déballons notre casse-croûte et en une trentaine de minutes le plus gros de l’averse est tombé.
Ruisseau de Poncet
La pluie se calme et nous sommes en train de ranger pour continuer notre petit tour. Encore sous la chapelle, nous entendons en déluge d’eau et de pierres dévaler par le vallon que nous prévoyons de franchir. Cela ne dure que quelques minutes et quand nous arrivons au torrent, le plus gros semble passé. Mais la trace laissée dans le lit de la rivière témoigne de grandes quantités de pierres et de terre qui sont descendus par là. Cela semble habituel ici car un panneau peu avant le ruisseau avertit de ce danger.
Quand on regarde la photo aérienne en amont du passage du chemin, on voit un ravin déchiré brun-rougeâtre au nord dans le cirque à l’ouest entre l’Aiguille Rousse et le Col d’Entreporte.
Nous avançons quand même dans le lit de la rivière. La pluie est passée et il n’y a plus que de l’eau dans le ruisseau. La vase laissée sur les berges et cependant très glissante.
Avec l’espérance de voir le panorama sud se dégager, nous montons au-dessus de la Forêt du Carro Blanc. La montée nous réchauffe après la pause forcée sous le porche de la dernière chapelle, mais nous restons dans la brume. Par moments, il est possible de voir dans la partie basse de la vallée principale et retour vers la Chapelle des Vernettes, mais la vue sur les grandes montagnes au sud nous reste cachée.
Nous nous rabattons sur les framboises que personne semble cueillir ici.
Chapelle de Saint Jacques à Pracompuet
Sous Pracompuet, nous recroisons une deuxième fois le Ruisseau du Poncet, ici aussi on voit les traces du déluge de terre et de pierres. Pour revenir au point de départ, il faut d’abord remonter vers le hameau de Pracompuet. Là aussi nous attend une curieuse chapelle. Enfin, c’est surtout le retable avec une peinture de la (fausse) vierge noire avec son enfant tout aussi noir qui surprend. Au premier abord, on croit représenté un monstre à huit yeux, mais il s’agit de la couronne et le visage noir est tellement terni que l’on a du mal a distinguer les traits.
La Chapelle de Saint Jacques à Pracompuet a été bâtie en 1684, d’abord dédiée à Saint Guérin, protecteur des bêtes à cornes puis Saint Antoine de Padoue. La simple retable contient le fameux tableau noir, la vierge est sans doute une copie du sanctuaire d’Oropa en Piémont (Madonna Nera di Oropa), où des habitants de Peisey travaillaient comme drapiers.
La chapelle est toujours ouverte.
Nous revenons par le sentier en légère montée vers le Peisey.
No Comments