En partant du Tyrol et en prenant la route du sud, on arrive le soir dans la région de Nice. Comme on vient de la maison, on n’a en pas besoin d’un camping et de toute manière il y en très peu qui affichent ouvert. Pendant longtemps, nous avions profité d’une bonne place à Fonbonne au-dessus de Monaco, mais ce site n’est plus disponible depuis 2018. Comme la côte est densément peuplée et comme les versants sont très raides du rivage jusqu’au crêtes, les emplacements libres pour un Trafic aménagé en petit camping-car sont extrêmement rares. Bien sûr, nous cherchons le calme et si possible une belle vue, mais ces critères sont encore plus difficile à satisfaire.
La seule solution dans ce type de région est de monter dans les hauteurs, même si cela occasionne des détour faramineux. Le site de Fonbonne était aussi très haut et donc long à atteindre, mais les alternatives que nous trouvons sur park4night ou en cherchant nous-mêmes sur Google Earth sont rares. Avant de partir de la maison, j’identifie un lieu potentiel entre Peille et le Col de la Madone de Gorbio. Il a l’avantage de se trouver à proximité d’une randonnée que nous volons faire demain. Le risque cependant: nous arrivons à la tombée de la nuit et nous n’avons pas d’alternative.
La route par la Turbie et vers Peille est longue, étroite et très sinueuse, après plus de 10 heures de routes, elle requiert toute notre attention. Mais la route qui monte du Col de St. Pancrace (où le site derrière l’antenne ne nous plaît pas) réserve encore d’autres surprises: plusieurs tunnels dans la paroi rocheuse sont à franchir, heureusement il n’y a personne qui vient en face si tard le soir un jour férié.
De cette route, nous voyons un merveilleux coucher de soleil.
Arrivant au nord de la Cime de la Morgelle, on arrive à un panneau d’interdiction de circuler alors que la route étroite continue de monter. N’étant pas adeptes de braver les interdictions quand nous sommes fatigués et que nous n’avons pas d’alternative potable, nous tentons de nous mettre droit à l’endroit où une vielle piste bifurque de l’étroite route goudronnée. Sur Street View, cette piste était barrée par une grosse pierre. Mais fin 2019, la pierre est poussée sur le côté et une voiture normale peut passer. Nous montons donc.
Notre surprise est grande quand nous voyons que nous ne sommes pas les seul en camion aménagé ici. Un autre camion est déjà là. Mais la place est grande (déblai aplati) et nous trouvons une place plate, à l’abri du vent. Comme nous sommes sur le versant nord de la colline, le reste du coucher de soleil est caché, mais le ciel se colore bien de rose et d’orange.
En tant que voyageur en camion, on se respecte et on ne s’embête pas mutuellement. Mais il y a encore d’autres personnes dans la forêt: des chasseurs tentent de garnir la table du dîner du 25 décembre. Le terrain vague entre le site et le Col de la Madone de Grobio semble ideal aux lapins et autres sangliers. Nous n’entendons pas de tirs, mais ces messieurs se baladent lourdement armés dans les buissons autour des deux camions. Au début, nous n’en savons rien et nous faisons tranquillement nos crochets pipi derrière ces mêmes buissons. On s’est donc sûrement fait observer. Mais les chasseurs aussi restent polis et discrets. Ils partent à la tombée de la nuit.
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