Il y a des sites que l’on veut avoir vu et pour André c’est la bibliothèque de l’Abbaye d’Admont même si c’est un établissement religieux et même si c’est du pur baroque. Alex était ici plusieurs fois dans sa jeunesse. Nous pensions qu’il n’y aurait pas beaucoup de monde durant cet été du corona virus, mais la pluie semble avoir poussé certains touristes à visiter le site en même temps que nous le 22 juillet 2020. Le parking officiel se trouve au nord (GPS 47.573588, 14.463434), tous les autres sont des zones bleues. À l’entrée et à la caisse, on observe les règles d’hygiène plus strictement que requis par la réglementation nationale. Mais devant la bibliothèque, on fait attendre trop de gens sur trop peu d’espace et il n’y a pas de véritable contrôle de gens dans la bibliothèque parce que l’on ne comptabilise pas ceux en visite libre.
L’abbaye a été fondée au 11e siècle et elle est surtout connue pour sa bibliothèque monastique qui est la plus grande du monde. Ce superlatif vaut pour la surface et non le nombre de livres. La grande salle a été achevée en 1776. Le style baroque et rococo est omniprésent, mais il n’est pas lourd parce que les couleurs sont claires et parce que le blanc prédomine.
La bibliothèque aux dimensions gigantesques de 13 mètres de haut, 79 mètres de long et 14 mètres de large, est surmontée de sept coupoles décorées de fresques en trompe-l’œil de Bartolomeo Altomonte (1701-1783). Le sol de marbre en damier est parsemé de sculptures figurant les Quatre Dernières choses que sont La Mort, Le Jugement dernier, le Paradis et l’Enfer. Source Wikipédia.
Musée gothique de l’Abbaye d’Admont
L’abbaye abrite et gère aussi plusieurs musées dont le musée de sculptures et de peintures de l’époque gotique, elles sont de la collection Kuno Mayer, un marchand d’art du Vorarlberg dans l’extrême ouest de l’Autriche. Malheureusement, les autres musées sont fermés sans explications, mais nous pensons que ce sont des effets du corona virus.
Plusieurs œuvres montrent des enfants au regard perdu ou souriants, il s’agit de représentations de l’enfant Jésus seul. Le reliquaire en bas est daté 1450 à 1460 et a été réalisé par un Maître Leonhard de Brixen/Bressanone.
Marie vêtue uniquement de sa chevelure est un type de représentation remontant à la « légende dorée » du Moyen-Âge. La figure a les yeux baissés et se détache ainsi du monde. Ses cheveux bouclés la couvrent complètement de manière très étroite.
Le tableau de Marie allaitant son enfant a été réalisé par le peintre Luca Longhi (1507-1580) à Ravenne.
Les quatre femmes saintes sont le joyau de l’exposition. Elles sont peintes sur du bois par Nicolaus Stürhofer dans l’atelier de Hans Klocker à la fin du 15e siècle. La plus curieuse est celle de droite, elle tient une dent arraché dans une très grande pince.
Le jardin de l’abbaye et l’église d’Admont
Quand nous sortons des bâtiments, le pluie vient juste de cesser. Les plantes sont encore mouillées et il continue de pleuvoir des arbres.
L’église a été totalement détruite avec l’abbaye (à l’exception de la bibliothèque) par le grand feu de 1868. L’église actuelle est la première église construite en style néogothique de 1866 à 1869 en Autriche. La cathédrale de Regensburg a servi de modèle.
À l’extérieur et au sud de l’enceinte se trouve un grand lac artificiel en pleine ville. Il s’agit d’un bassin aménagé initialement pour combattre le feu du temps où il n’y avait pas d’eau courante. Apparemment cela n’a pas servi contre le feu de 1865 ou bien le lac a été installé après. Autour du lac se trouve un autre parc où nous passons quelques instants quand le ciel s’éclaircit enfin.
Frauenberg
En sortant d’Admont, nous faisons les courses dans un supermarché avec un but précis: on veut un jarret de port prêt à emporter. En Autriche, on appelle cette pièce salée et cuite longtemps au four « Stelze », à conseiller si vous passez ici.
Il y a une histoire à cet achat: en avril 2012, nous étions en voyage lors d’un jour de pluie comme aujourd’hui, en Styrie comme aujourd’hui et dans un lieu encore plus catholique, dans le Lourdes autrichien: Mariazell. Nous étions alors le vendredi saint, jour de jeûne par excellence. Or que faisons nous justement à Mariazell? Nous achetons un jarret de porc cuit dans le supermarché local.
Pour déguster ce gros morceau de viande avec de la moutarde et de la baguette bien française, nous montons à la colline Frauenberg. On en a une vue retour dans la vallée, mais il y a encore beaucoup de nuages.
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