INFO:
- Randonnée très solitaire
Nous rappelons que nous aimons randonner, que nous sommes dans les Pouilles parce que la météo est ici meilleure qu’en Toscane. Cela signifie aussi que nous n’avons pas pu préparer cette partie du voyage dans le sud-est de l’Italie. Il est peut-être erroné de tout préparer à l’avance, mais nous le faisons à cause des peu de semaines de congé que nous avons par an. Cela n’empêche pas les surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
Grace à l’Union Européen, l’itinérance mobile est à l’étranger au prix du tarif national et nous en profitons bien sûr en recherchant dans le cas précis des randonnes dans le Massif du Gargano. Nous tombons sur une randonnées dans des gorges sur la face sud, cela nous enchante. La randonnée est même balisée. Mais les descriptions et le début du balisage part simplement de la route au sud du Massif, à cet endroit il n’y a pas moyen de garer un seul véhicule. Nous cherchons donc une route d’accès un peu plus loin à l’est pour rejoindre le hameau de Nappitello. Il ne faut pas le chercher Nappitello sur une carte même sur une carte, même si une ferme du hameau a un site internet à ce nom: nappitello.net. Les coordonnées de notre point de départ avec de la place pour quelques voitures sont: 41.657512, 15.787649.
Le tour nous a pris quatre heures, mais nous avons fait des longues pauses (grotte, autel, photographies) et l’aller retour doit normalement être faisable facilement en deux heures. Il s’agit de 350 mètres de dénivelé pour une direction.
L’accueil au bas du village est désolant et désarmant. Mais plus loin se trouvent des bâtisses à toit plat qui sont encore habités et des chiens bergers rodent entre les maisons. Les rares habitants nous saluent et tentent d’entamer la discussion avec nous. Ils connaissent bien sûr le Valle dell’inferno et nous souhaitent une bonne randonnée.
Hormis l’olive, on cultive ici aussi des amandes en grande quantité. Nous nous demandons comment ces maigres arbres arrivent à garder des feuilles vertes après un été torride et ce sans aucun arrosage artificiel.
Des moutons s’occupe du désherbage sous les amandiers.
Ce n’est qu’au nord des maisons que l’on trouve un premier panneau de balisage.
Après les dernières plantations d’amandes et d’oliviers et après avoir passé un enclos de moutons, nous pouvons avancer vers le bas du Valle d’Inferno. L’herbe est sèche et de couleur dorée, les roches sont grises-rougeâtres et quelques taches vertes subsistent en ce début d’automne. Des premières grottes apparaissent dans les versants du vallon.
Contrairement aux gorges, certaines collines autour sont déboisés et aux formes très arrondies.
Peu à peu, les gorges prennent forme. Elles ne sont pas spécialement profondes ni spécialement longues, mais les falaises sur la gauche et la droite sont parsemées de trous de toute taille et le fond du vallon est sombre à cause d’une forêt assez dense.
Les grottes sont pour la plupart hors d’atteinte pour le randonneur et le chemin tracé semble contourner les bifurcations possibles pour y accéder. Nous trouvons quand même un passage sur la droite vers 410 mètres d’altitude, la grotte est environ 40 mètres plus haut.
Après une pause à l’ombre et avec vue vers le bas de la vallée et la mer, nous retournons au chemin dans le fond de la vallée pour continuer l’ascension. Après une partie resserrée et sombre, on arrive assez vite sur une zone plus ouverte qui donne en haut sur un plateau entre 550 et 650 mètres d’altitude.
Nous apercevons de loin un immense monument qui formera le but de cette randonné malgré lui. Nous ne visons pas d’autre point parce que la vue ne change pas du haut du plateau. L’humidité de l’air empêche de toute manière une bonne vue sur la partie sud des Pouilles.
Il a été érigé en 1975 en l’honneur de Camillo De Lellis, le patron des malades, qui est passé ici le 2 février 1575, donc 400 ans plus tôt. Les années 1970 ne sont pas le meilleur cru en matière de monuments commémoratifs et celui-ci en fait bien la démonstration. Il s’agit d’un autel à ciel ouvert couvert par un énorme baldaquin et tout est triangulaire. Le toit est haut d’au moins 10 mètres, et un côté du triangle doit faire près de 15 mètres.
Avec toute cette masse de béton, on aurait pu construire quelque chose d’utile comme un abri, des bancs un peu plus confortables ou autre chose. Même le toit est inutile parce qu’il est percé de trois rayures.
Mais on peut s’assoir sur les marches du podium de l’autel, soit à l’ombre soit au soleil et admirer le paysage karstique du Gargano
Après un copieux casse-croûte (nous avions pensé que la rando serait plus longue), nous prenons le chemin du retour par les mêmes gorges. Il est possible de faire un tour en marchant sur le plateau vers l’ouest et de descendre un vallon plus loin. Mais nous avions vu des fleurs à la montée qui étaient à l’ombre et que nous espérons trouver au soleil en redescendant.
Ces fleurs jaunes poussent en grande quantité sous le bord du plateau et ressemblent à des crocus, aussi les appelle-t-on faussement On crocus d’automne, mais cette plante n’est pas apparenté aux crocus, les deux appartiennent cependant au même ordre des liliales. La couleur vive jaune et orange est très remarquable.
Dans les bois plus sombres poussent des fleurs plus communes aussi dans le nord de l’Europe.
Mais nous n’arrivons pas à tout identifier.
Plus bas nous revenons dans la zone plus chaude où poussent des cactées entre les cultures d’oliviers.
Au retour à la voiture, nous passons nos têtes sous la douche pour laver un peu de la sueur. Nous n’avons pas fini de suer car la recherche d’une place pour la nuit sera fastidieuse et longue.
Ci-bas deux cartes pour localiser la randonnée.
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