INFO
- Visite de la ville construite en dédale
Nous voilà donc catapultés dans les dédalles de cette ville blanche qui range parmi le top européen de tout instagrameur qui se respecte. Nous ne comptons pas parmi ces instagrameurs qui posent en bikini à des sites et des heures définis. Mais nous avons bien sûr aussi la photo de Matera sur notre compte insta:
Nous arrivons par l’ouest et prenons directement une place sur le parking payant de du Viale Aldo Mauro. Il y a des places dans les ruelles étroites mais nous ne voulons pas nous occuper des diverses zones à trafic limité (ZTL). En dix minutes, on est sur la place centrale Piazza Vittorio Veneto, ici se trouve aussi le belvédère Luigi Guerricchio sur le Sasso Barisano avec la vue classique d’une partie seulement de la ville.
La ville est simplement sur notre chemin et Alex voulait y passer. Nous la traversons sans plan précis et nous avons la chance de la voir sous les meilleurs angles avec le soleil bas de fin septembre. Elle rappelle un peu la ville de Modica en Sicile.
Piazza Vittorio Veneto
Le complexe monastique de San Domenico remonte au début du 12e siècle. L’église romane n’est pas ouverte.
Les figures autour de la rosace sont en posture inconfortable pour certains.
La le complexe du Palazzo dell’Annunziata manque de contenu, mais la façade, monstrueuse sur cette place, est encore debout. Il s’agit d’un couvent du 18e siècle qui n’a jamais été achevé.
À côté du Belvedere Luigi Guerricchio se trouve la petite Chiesa dello Spirito Santo. Il est possible d’accéder au Sasso Barisano en passant dans les restes de la crypte de cette église. Les fresques rappellent fort des bandes dessinées.
Il y a deux grandes vallées couvertes par les petites maisons aux calcaire taillé blanc à Matera. Il s’agit du Sasso Barisano au nord et du Sasso Caveoso au sud. Les deux sont séparés par une crête sur laquelle prône la cathédrale. Nous descendons par le premier, montons à la cathédrale descendons dans le deuxième pour remonter ensuite sur les places mondaines du plateau ouest.
Le Sasso Barisano
Les sassi ont été des quartiers pauvres et extrêmement insalubres jusqu’à la fin des années 1950. Il n’y avait pas de systèmes d’égouts ni d’électricité. Pourtant, on y trouve encore des véritables palais urbains qui sont revalorisés depuis. La plupart des maisons sont des locations, surtout celles avec des balcons ou même des terrasses au soleil. Les maisons basses et à l’ombre sont encore souvent en ruine.
Dans le Palazzo Acito sont organisés des expositions de manière assez irrégulière. La cour est d’une taille très généreuse pour le manque de place général dans le Sasso Barisano. Un grenadier avec des fruits murs lui donne une tâche de verdure.
Mise à part la ruelle centrale qui forme le lit du vallon, toutes les ruelles autour sont des escaliers plus ou moins raides pour rejoindre le bord du plateau sur lequel se trouve la ville nouvelle aux rues larges.
Nous voilà au pied de la cathédrale sur l’éperon rocheux entre les deux sassi. On monte ici sur des escaliers très raides. La vue retour donne une impression de la hauteur.
La cathédrale de Matera a été construite en style roman apulien entre 1230 et 1270, avec des pierres extraites des carrières voisines. Elle semble rénovée récemment. L’entrée pour la visite se trouve à l’arrière accessible à gauche du portail principal. Nous nous approchons des caisses, mais restons stupéfaits des prix affichés qui dépassent les dix euros par personne. Nous préférerons de toute manière profiter du soleil en ville.
Dès que l’on est en hauteur, on voit aussi sur les Gorges de la Gravina. En face se trouvent des habitations et des églises troglodytiques qu’il serait intéressant d’explorer, mais nous ne sommes ici que pour quelques heures. Au sud du Sasso Caveoso se trouve un quartier à l’abandon et dont l’accès est barricadé parce que les maisons et les grottes s’effondrent.
Un rocher au bord des gorges et doté de plusieurs églises dont deux en partie souterraines. Le soleil se baisse de plus en plus et même si nous sommes intéressés par ces églises rupestres, nous accélérons nos pas parce que nous voulons encore prendre un cappucino au soleil.
Il y a certes des terrasses de café dans le sassi qui sont encore bien au soleil, mais partout resonne de la musique grinçante d’enceintes trop usées. Nous montons donc vers le plateau ou nous trouvons notre bonheur sur la place en face du Palais Lanfranchi.
Matera ne consiste pas seulement en ses sassi. En regardant à droite et à gauche dans la ville haute, on tombe aussi sur d’autres curiosités.
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