Ce 16 juillet 2020, nous sommes en route vers la capitale de l’Autriche, Vienne. Nous roulons sur des petites routes et certains axes majeurs en direction de l’est. Nous visons d’abord le jardin de la pépinière biologique d’Arche Noah à Schlittern, mais les horaires d’été sont massivement réduits à cause du corona virus et nous arrivons un jour où tout est fermé. Il n’est même pas midi et il ne pleut pas, nous regardons donc ce qui se trouve dans les environs. André avait renseigné dans un guide de randonnée de la série Rother une ruine en hauteur au-dessus de la rivière Kamp à Gars, on y va donc
La Ruine Schimmelsprung
Ancienne porte de la ruine Schimmelsprung. Photo © André M. Winter
Il s’agit d’un château-fort en assez mauvais état, il restent quelques murs envahis par la forêt et les ronces. Il se trouve une centaine de mètres au-dessus niveau de la rivière Kamp et sur sa rive gauche, au sud du village Gars am Kamp. La construction du château remonte au 11e siècle, mais l’abandon est effectif dès le 14e siècle, ce qui explique l’état actuel.
Le nom Schimmelsprung (saut du cheval gris) remonte à une légende sans fondements: le chevalier du château était cruel et exploitait les paysans soumis. Ceux-ci se révoltent et lorsque le chevalier ne voit plus d’issue au siège, il saute avec son cheval par-dessus la falaise dans la mort.
On peut aller en voiture jusqu’au bout de la rue Goldbergasse (GPS 48.589796, 15.649241) qui part dans le village de Thrnu am Kamp. On monte d’abord dans l’axe de cette rue sur une piste forestière dans un vallon sombre. Après 300 mètres, on tourne à gauche tout en restant en monté. On arrive à un premier point de vue et quelques minutes plus tard sur le monticule portant la ruine du château.
Cour du château de la ruine Schimmelsprung. Photo © André M. Winter
Vue d’une meurtrière de la ruine Schimmelsprung. Photo © André M. Winter
Carte et tracé GPS de la randonnée à la ruine Schimmelsprung. Photo © André M. Winter
Bain fluvial de Plank am Kamp
Il est à peine midi quand nous redescendons de la ruine. Le ciel reste couvert, mais il ne pleut toujours pas. Un autre point est relevé dans le guide local « 111 Orte im Waldviertel, die man gesehen haben muss » (111 points que l’on doit avoir vu dans le Waldviertel). Nous savons seulement qu’il s’agit d’un bain fluvial historique (GPS 48.556008, 15.683364). En arrivant, le parking est vide, mais le portail est ouvert. Le bar est fermé, mais les tables sont accessibles. Nous sortons donc notre casse-croûte et nous prenons place dans le petit pavillon hexagonal construit en surplomb de la rivière.
Alex dans le pavillon hexagonal au bord de la rivière Kamp. Photo © André M. Winter
Le site est un bain du début du 20e siècle sur une portion calme de la rivière Kamp en amont d’une digue. Les pavillons et les cabines sont en bois d’origine et peins en rouge et en blanc. L’entrée est gratuite et sans restrictions saisonnières ou horaires, uniquement la location de parasols coûte quelque chose.
Anciennes cabines en bois du bain fluvial Plank am Kamp. Photo © André M. Winter
Escalier vers les anciennes cabines en bois du bain fluvial Plank am Kamp. Photo © Alex Medwedeff
Les anciennes cabines en bois du bain fluvial Plank am Kamp. Photo © Alex Medwedeff
Terrasse du café Das Bachmann dans le bain fluvial à Plank am Kamp. Photo © Alex Medwedeff
Pavillon en bordure de la rivière Kamp . Photo © Alex Medwedeff
Stand-Up-Paddles et kayaks à Plank am Kamp. Photo © Alex Medwedeff
On peut prêter gratuitement des kayaks et des stand-up-paddles. L’endroit est vraiment sympa et exceptionnel car de telles installations sont rares. Après quelques temps, le gérant du bar arrive suivi de quelques clients, mais nous pouvons rester tranquillement dans ce lieu libre et gratuit.
Café du bain fluvial Plank am Kamp. Photo © Alex Medwedeff
En dessert, nous avons des Waldviertler Mohnzelten. Ce sont des tartes au pavot du Waldviertel. La pâte est à base de pommes de terre et assez fine. Ce beignet est bourré amplement de pavot gris, de miel et de beurre. C’est très nourrissant et franchement bon. On n’en trouve pas vraiment hors de la région du Waldviertel.
Waldviertler Mohnzelten. Photo © André M. Winter
La pâtisserie Waldviertler Mohnzelten coupé en six morceau. Photo © André M. Winter
Coopérative viticole Loisium
Il nous suffit de suivre le cours du Kamp pour déboucher dans la versants donnant sur la plaine au nord du Danube. C’est la région viticole de Langenlois, on y produit surtout du vin blanc de qualité. Le Loisium (GPS 48.475896, 15.676000) est un bâtiment moderne de présentation, de dégustation et bien sûr de vente de vin d’une multitude producteurs locaux. Les producteurs ne produisent pas de vin en commun comme dans certaines coopératives dans le sud de la France, ils restent indépendant mais s’unissent pour la promotion du terroir. On y achète une dizaine de bouteilles dont certaines serviront de cadeaux au rendez-vous que nous prévoyons dans les jours qui viennent.
En avançant d’ici vers le sud et l’est, nous quittons le Waldviertel et nous passons dans d’autres régions pour la suite du voyage.
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