INFO
- Visite du site antique grec
Cela faisait plusieurs fois que nous sommes passés près du site archéologique de Paestum sans nous arrêter. Une première fois en mai 2006 lorsque nous étions sur la Côte Amalfitaine, une autre fois en décembre 2012 en descendent vers la Calabre en décembre 2012 puis une dernière fois en remontant de Sicile en décembre 2017. Mais cette fois-ci sera la bonne, André en rêvait depuis longtemps. Les temples nous rappellent ceux de Sicile et plus particulièrement ceux de Sélinonte. Ce n’est pas surprenant, les deux sites sont grecs à la base.
La Via Magna Graecia, qui traverse le site avec les temples à l’ouest et le musée à l’est est depuis quelques années interdite à la circulation. On ne peut entrer que par le nord pour rejoindre les parkings payants à l’est de la route ou les quelques places en zone bleue avant que ne commence la ZTL (Zona a traffico limitato). Nous arrivons tôt et payons au parcmètre, surtout parce que nous sommes garés juste derrière la Policia Municpale.
L’accès est un peu compliqué, c’est sans doute aussi une conséquence des besoins de distanciation lors du Covid-19. Les caisses et l’entrée sont dans la partie sud à la hauteur du Temple de Poséiodon. La sortie est au nord près du Temple d’Athena et le musée est entre les deux de l’autre côté de la route. Le musée a aussi une entrée et une sortie séparées pour éviter que les gens ne se croisent de trop près. On contrôle notre température à chaque entrée, aux temples c’est même un système automatique qui vise soi-même le front. Les tickets coûtent EUR12 et valent trois jours. Ils permettent d’entrer dans la zone des temples, dans le musée et aussi sur le site de Velia (Élée) qui est à 45 minutes de route au sud dans le Massif du Cilento. Ce dernier point n’est cependant expliqué nulle part à Paestum. Nous ne nous y rendons pas parce que nous prévoyons partir vers la côte Adriatique après la visite de Paestum.
Nous sommes parmi les premiers à entrer sur le site, il y quelques travailleurs et encore moins de touristes ce matin.
Les grecs ont laissé des beaux temples solides qui perdurent dans le temps, mais ils ne se sont pas occupé à transmettre les fonctions de ces monuments ou des divinités auxquels ils sont dédiés. Durant les différentes périodes de fouilles et d’interprétation depuis le début du 18e siècle, on leur a donné des noms se révélant faux par la suite, mais qui perdurent sur les cartes, les panneaux et dans les guides touristiques.
Basilique ou temple archaïque ou Temple Hera I
Il se trouve au sud des deux autres et il ne lui reste que le socle, les colonnes et l’architrave. Il date de la la seconde moitié du 6e siècle avant notre ère. Le nom de basilique vient du manque de murs de la cella et des frontons.
Temple de Neptune ou Temple de Poséidon ou Temple d’Hera II
Datant de 450 avant notre ère, c’est le plus récent des trois et il aussi en meilleur état. La cella à colonnades internes lui donne un aspect de forêt de colonnes.
La via sacra et quartier résidentiels
Également utilisée lors des processions religieuses, cette route est mise au jour en 1907. Large de 9 mètres, elle est pavée de gros blocs de calcaire équipée de trottoirs surélevés. Le pavage romain suit la disposition précédente de l’époque grecque. Des deux côtés, là où il n’y a pas de zones publiques ou culturelles, les quartiers résidentiels de la ville s’étendent, pas encore étudiés dans leur intégralité et leur complexité. La partie excavée présente de grandes structures majestueuses, superposées à des bâtiments plus anciens.
Les parties à l’ouest des temples et de la Via Sacra sont avant tout résidentiels avec villas urbaines, magasins et thermes
Quartier public
Au nord des deux temples d’Hera se trouvent les lieux publics et politiques.
Le Temple d’Athena
Ce temple est au nord de la zone archéologique, il est plus petit que les autres. Il a été édifié vers 500 avant notre ère.
Le musée de Paestum
En Italie, les musées de l’antiquité peuvent être très poussiéreux (dans le sens primaire et dans le sens figuré). Mais ce n’est pas le cas ici, ce musé est clairement dépoussiéré (aussi dans les deux sens). Nous recevons ici des nouvelles cartes à zéro euros en montrant nos cartes principales.
Au centre de la première sale se trouvent des métopes archaïques, il s’agit de sculptures dans la frise sous le frontons
Une grande partie des objets trouvés proviennent de tombes.
Plusieurs salles contiennent des tombes à caisson dont l’intérieur est peint de scènes allégoriques. Ces tombes peintes lucaniennes proviennent de nécropoles trouvés à quelques kilomètres autour des temples de Paestum. La plus célèbre est la plaque avec la fresque du plongeur.
Nous reprenons la route
Pendant la visite de Paestum, le ciel change entre soleil et nuages, mais les nuages dominent de plus en plus. C’est pour nous le signal de partir vers Matera.
Pour rejoindre l’autoroute, nous devons remonter vers le nord jusqu’à Eboli. Le long de cette route sont positionné des locaux de vente d’une vingtaine de producteurs de mozzarella de Campanie. Avec cette base, on produit cependant aussi d’autres fromages comme le scamorza. On le trouve aussi dans les supermarchés, mais il n’y est pas réellement fumée (on le trempe dans de l’eau fumée). Chez les producteurs et revendeurs sur place, on trouve aussi du fromage vraiment fumé comme le scamorza sur la photo.
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