À l’ouest de Speloncato, sous les villages de Feliceto et de Muro, se trouve un des nombreux pont dit génois que l’on trouve en Corse. Ils datent tous de l’occupation par Gênes et par Pise, il sont donc construits entre le 12e et le 18e siècle. Le plus petits se trouvent aujourd’hui à l’écart des routes car les anciennes voies de passage utilisait des tracés adaptés au terrain. Comme leurs emplacement sont sagement choisis et que leur arc voûté est généralement très haut, la plupart de ces ponts sont aujourd’hui encore en place.
Le pont historique de Laretu se trouve sur le Fiume di Regino et un accès logique pour y arriver est de longer la rivière à partir du pont récent en aval. Il faut pour cela passer dans l’accès à une maison de vacances et continuer sur sur la rive est (droite). Or, en approchant la maison, nous sommes accueils assez méchamment par un chien non attaché et non muselé. Il ne nous approche pas, mais ne nous lasse pas passer non plus. Nous rebroussons chemin et prenons le sentier balisé entre Avapessa et Nessa. Il croise la D13 à l’ouest du pont. L’approche est un peu plus longe, mais il n’y presque pas moyen de se garer ici au bord de la route sans 4×4. On est ici aux heures de midi le 1er septembre 2021.
En bas la vue du pont en venant de la direction d’Avapessa. Au font le Monte Longu, 455 mètres.
Deuxième déception en arrivant au pont: le site de baignade est déjà occupé par quatre jeunes locaux. On aurait pu s’y joindre, mais y manger et nous y changer ne nous enchante pas. Nous longeons donc la rivière en direction amont en espérant trouver d’autres vasques assez grands pour pouvoir s’y rafraichir. Cependant, le petit ruisseau passe ici longtemps dans une zone sans grand dénivelé et il n’y a en conséquence pas de grandes marches dans son cours qui permettraient des grandes vasques. Nous cassons donc la croûte ici à l’ombre et nous revenons le long de la rivière vers l’ancien pont.
En passant sur dos d’âne du pont, nous voyons que les jeunes sont partis, le site est donc à nous. On n’hésite pas longtemps et on y plonge nus. L’eau est juste à la bonne température, elle rafraichit, mais on y entre facilement.
Le nom corse du pont est Pontu Ghjenuvese di Laretu, Laretu étant le lieu-dit au sud du site. Bien que ces ponts étaient longtemps primordiaux pour l’économie de l’île et bien qu’ils aient longtemps été entretenus, on n’en sait pas ou plus grand chose. Surtout l’histoire des plus petits, comme celui-ci, reste dans l’ombre du Moyen-Âge.
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