Nous sommes arrivés à Tattone en milieu d’après-midi le 6 septembre 2021. On est ici pour deux raisons: rouler avec le train corse sur une des sections les plus montagneuses de l’île et fuir la chaleur de la côte. On veut faire des randonnées et ce n’est pas possible durant une longue partie de la journée en bord de mer. Ces deux prémisses seront remplies, on aura même froid avec moins de +5°C le soir et encore moins durant la nuit. Nous sommes ici à 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, sans vue directe sur celle-ci et cela se ressent.
On vient à Tattone parce qu’un camping se trouve juste au-dessous d’une station du train. Le camping s’appelle Le Soleil, mais c’est trompeur. Il se trouve dans un creux, mi-septembre, le soleil disparait très vite derrière les montagnes et tarde à apparaître le matin. Nous obtenons quand même une des dernières places un peu mieux placés, mais on dîne dans le camion le soir, idem pour le petit déjeuner. Nous restons deux nuits et la journée entre ces deux nous prenons le train pour visiter Corte.
L’aller Tattone-Corte
Nous sommes montés la veille, mais le matin du 7 septembre 2021 il y a du soleil à la petite station. Il s’agit d’un arrêt facultatif, il faut faire signe au conducteur et les tickets s’achètent dans le train.
Les rames de train ont l’air modernes, mais il s’agit de modèles remis à neuf et cela date déjà de quelques années. Les secousses sont assez bien absorbées et le titre de TGV (train à grandes vibrations) n’est plus approprié. Le matériel roulant n’est que la partie visible du problème sous-jacent qui est l’état désastreux du ballast et des rails. Ces derniers sont extrêmement courts et non-soudés entre eux. On ne ressent pas le clac-clac historique car les jonctions de rails sont décalés entre le rail gauche et le rail droit.
Autre majeur défaut des Chemins de Fer Corses: il ne semblent pas être conscient que le train circule sur un tracé panoramique. Les vitres sont certes grandes, mais très sales. L’intérieur des rames est aussi d’une propreté fort douteuse et ceux durant le deuxième été Covid-19.
Pendant le trajet, nous nous localisons tant bien que mal avec le GPS du portable qui coupe à chaque tunnel. Mais nous arrivons à localiser le passage sur le Viaduc sur le Vecchio. Nous repasserons deux jours plus tard en voiture pour l’admirer du bas, les photos sont plus bas sur cette page.
Ci-bas un extrait d’une vidéo prise en roulant en train sur le pont.
Après le viaduc, le terrain devient plus docile et on arrive alors assez rapidement à Corte. Cette gare conserve aussi son ancien immeuble de gare et certaines traces de la traction à vapeur.
Nous visitons le reste de la journée Corte et reprenons le train pour revenir à Tatonne durant l’après-midi. Nous arrivons assez tôt pour profiter un peu du soleil au Camping Le Soleil.
Le Viaduc sur le Vecchio
Aussi appelé Pont Eiffel, il n’a cependant pas de rapport direct avec l’ingénieur célèbre. Le pont a été construit par la société de construction de Levallois-Perret qui est créée en 1893 après la retraite d’Eiffel.
On ne le voit bien du nouveau pont routier, mais il n’est pas possible de s’y arrêter. C’est possible sur la petite route passant par l’ancien pont. Vu du bas, il est aussi bien impressionnant avec sa longueur de 140 mètres et ses 94 mètres au-dessus du torrent.
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