André vient de déposer Alex à la gare de Pise et il recommence tout de suite de bosser le 15 septembre 2021 sur son guide de randonnée de la Toscane du Nord. Cette fois-ci c’est un tour à vérifier qui part d’un village au bord d’un grand lac au fond plat qui se trouve à l’arrière de Viareggio. C’est un des témoignages subsistant des grands marécages et marais qui couvraient autrefois la plaine côtière de la Versilia.
Thermes romaines de Massaciuccoli
Le site était prisé des romains et un peu au-dessus du lac se trouvait la Villa des Venulei. Les constructions en briques rouges qui subsistent sont uniquement les thermes privées de cette riche famille venue de Pise. Le système de chauffage devait être très efficace en raison des courtes distances et de la bonne aération du fourneau de chauffage d’eau. Construite au milieu du 1er siècle de notre ère, la villa tombe en ruine dès la fin du 2e siècle avec le déclin de la famille des Venulei. La villa et les thermes ont été remaniés plusieurs fois lors de ses siècles d’utilisation et aussi par la suite. Une utilisation sous forme de ferme est prouvée jusqu’au 4e siècle, par la suite, le site est progressivement couvert de végétation et de terre.
On voit très biens sur les fouilles et sur le lac à partir du parvis de l’église de San Lorenzo juste au-dessus.
André vérifie l’accès de la randonnée qui monte jusqu’au village de Compignano. C’est un sentier qui débute au-delà du cimetière et qui reste longtemps en forêt. Au début, on marche dans une oliveraie.
Toujours à la recherche d’alternatives, André descend par la Crocetta et la Via del Monte di Balbano. C’est un long détour sur une longue boucle de la route, donc sans intérêt pour la randonnée.
Mais on en a une autre bonne vue sur le Lac de Massaciuccoli. On avait espéré que les nuages se dissipent, mais la couverture nuageuse ne fait que s’épassir au long de la journée.
Lac de Massaciuccoli et sentier dans les marais
André retourne au Trafic garé en bas des ruines romaines, inspecte quelques autres fouilles un peu plus au nord, mais elles sont toutes fermées. Il retire ensuite ses chaussures de montagne et chausse ses baskets pour faire le tour d’une heure dans les marais de Massaciuccoli. C’est un sentier en bois avec des panneaux explicatifs et des sites d’observation d’oiseaux. Ce n’est pas la meilleure saison ni la bonne heure pour les observations ornithologiques, le ciel gris n’est pas idéal non plus. Il n’y a pas de vent au moins.
Le bateau faisant les liaisons entre Torre del Lago et Massaciuccoli semble déjà en hivernage. Nous sommes mi-sepembre et le Corona Virus limite fortement les visiteurs.
Une organisation de bénévoles organise normalement des tours guidés, mais il n’y en a pas cette fin d’été pour les mêmes raisons que pour le bateau.
Le chemin entre les roseaux et sur la tourbe est très dépaysant après des longues semaines de randonnée en montagne.
Des cabanes spécialement aménagés permettent l’observation d’oiseaux aquatiques. Ils se tiennent cependant à distance et l’héron est le seul qui nous pouvons identifier.
Comme ce tour se trouve dans un livre publié chez un éditeur, il n’est pas possible de donner trop de détails ici.
Course un peu folle vers l’est
Il n’est même pas midi quand André a fini de vérifier ce tour à Massaciuccoli. Après les premiers jours avec Alex, il doit maintenant vérifier un maximum de tours restants. Ceux-ci sont cependant éloignés les uns des autres de plusieurs dizaines, voire de centaines de kilomètres. C’est donc un après-midi de route avec quelques interruptions.
Pescia
La première étape est Pescia où se trouve un tour problématique aux accès trop longs qu’il faudra rayer du guide de randonnée d’André. Mais la ville a un certain charme.
Monsummano Alto
Un peu plus loin se trouve Monsummano Alto, un rocher calcaire surplombant la plaine agricole et densément peuplée entre Luques et Florence. Un tour permet d’y monter tranquillement à pied, mais comme André est en maque de temps, il prend la petite route qui y monte. En haut règne la paix et un silence surprenant quand on vient de la la plaine grouillante.
Ce plateau calcaire, une véritable mesa, a bien sûr toujours été un lieu stratégique. Ce rocher elliptique est encore en partie entourée d’une muraille défensive de deux kilomètres qui sert aujourd’hui de points de panorama. Les murs datent du milieu du 13e siècle, mais la tour à l’accès nord semble être un peu plus jeune, elle est daté du début du 14e siècle.
La tour est de base pentagonale irrégulière bien que ni le terrain, ni le mur existant forceraient à cette géométrie. On retrouve une tour similaire dans la forteresse de Rocca Nuova di Serravalle, on suppose donc une stratégie défensive similaire pour ces deux sites dépendant de Luques.
Le seul accès à la tour se passe par une porte à sept mètres du sol.
Sur le point culminant se trouve une auberge et une grande chapelle.
On voit sur les photos que la météo de ce jour est assez automnale. Il fait chaud, mais la couverture nuageuse est épaisse et ne bouge pas du tout. Comme indiqué plus haut, il reste aussi de la route pour vérifier des tours beaucoup plus loin à l’est.
Comme André est seul, il n’a plus de co-pilote pour lui indiquer le chemin, Il se sert donc du GPS pour arriver à destination plus d’une centaine de kilomètres plus loin. Il a du temps, alors il proscrit l’utilisation de routes payantes et suit uniquement le GPS sans s’occuper plus en détail de la route.
La carte plus bas montre qu’il fait ainsi un crochet massif vers le sud pour pointer ensuite droit vers Florence en fin d’après-midi. Il est très surpris d’être alors mené sur la route panoramique au sud de Florence et qui passe par la Piazzale Michelangelo. Il se trouve ainsi à peu près au même moment à Florence qu’Alex. Cependant, le parking est plein à craquer et le soleil ne perce les nuages que très partiellement. Il apprécie donc ce qui lui est permis d’entrevoir de la voiture en conduisant.
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