Arrivée Palazzuolo sul Senio
An arrivant le 17 septembre 2021, le pari d’avancer vers le nord pour échapper aux ondées semble réussir. Le soir, le soleil réchauffe un peu les pierres noires des anciennes maisons de Palazzuolo sul Senio. Lors d’une balade dans la petite ville, André rencontre beaucoup de monde, il semble que la pluie ait aussi cloitré les gens à l’intérieur des maisons durant toute la journée.
L’ancien palais est maintenant un Musée des Montagnards et de l’archéologie du Haut-Mugello, la région dans laquelle nous nous trouvons maintenant. Il est cependant trop tard pour visiter le site.
André dort sur une aire de camping-car et une fois n’est pas coutume, il s’y trouve avec plusieurs autres gabarits. La photo ci-bas est prise le matin, une brume automnale assez dense pèse sur la vallée. Il a bien sûr plu durant la nuit, mais pas aussi fort que la nuit précédente. Mais on verra, le 18 septembre 2021, que le soleil sera au rendez-vous quelques minutes plus tard, il suffit juste de monter un peu pour sortir de la brume.
La randonnée
André laisse donc son Trafic aménagé sur l’aire de camping-cars et part directement d’ici dans la colline et vers le sud. Le but est un hameau dans la crête principale à un peu plus de deux heures du point de départ. C’est un beau tour offrant de points de vue et des ruines mémorables, mais il a un défaut principal qui ne permet pas de le faire figurer dans le guide de randonnée d’André: il passe par des terrains privés au retour.
Mais il n’en sait encore rien au moment du départ et son seul souci est de savoir s’il verra du soleil ce jour-ci. Les nuages cachent encore la crête principale, mais le nord est dégagé.
L’approche se presque passe entièrement sur la crête boisée au sud de Palazzuolo.
Après les ruines du hameau de Calamelli, on approche le donjon qui reste du Castellaccio di Palazzuolo. En bas la vue retour car le soleil l’illumine mieux ainsi.
Sur la colline autour de la ruine se trouvent dangereux des trous dans sol qui donnent dans des caves voûtés. Le site n’est pas du tout sécurisé.
La large crête alterne en colline avec quelques rochers, des passages boisées et des zones plus ouvertes avec des prés qui sont encore utilisés pour faire du foin.
Qui dit restes d’agriculture, trouve aussi des ruines d’anciennes fermes. Le Fosse a sans doute été abandonné dans les années 1970.
Le soleil perce admirablement les nuages dès qu’il a quelque chose à mettre en scène.
La montée est très majoritairement paisible, mais on monte quand même continuellement de 500 mètres entre Palazzuolo et le Monte Prevaligo. Ci-bas une vue retour sur le chemin, position du soleil oblige.
À l’aller, on contourne le Monte Prevaligo à droite, car on descend ensuite pour 140 mètres de dénivelé vers Lozzole. Nous sommes maintenant sur une des crètes principales, elle est orientée est-ouest et plus érodée que celle qui monte de Palazzuolo.
Parfois on marche directement sur des plaques calcaires qui se décomposent en triangles, losanges et trapèzes.
Au-dessus de la bergerie se trouve le cimetière de Lozzole. Il est tenu à la distance respectable de 150 mètres et pour cause: on y entassait les cercueils dans une chapelle sans les enterrer. Les compartiments sont construits en briques et en plaques calcaires locales, ce n’est donc en rien étanche. On trouve encore ce type de tombes en Italie et en Espagne dans les régions plus arides, mais on y prend soin de bien fermer les compartiments.
On approche donc la bergerie par le haut. Le hameau se trouve sur un col avec une source, il est composé deux deux maisons principales et d’une église accolée. Le lieu est en état de rénovation, une petite piste permet de monter en Fiat Uno par le nord.
Un grand groupe de scouts italines occupe tous les bancs et toutes les tables disponibles. Ce type de randonnées en groupe semble être commun en Italie, car on en rencontre souvent. Il s’agit de jeunes entre 14 et 20 ans environ, ils sont parfois encadré par des personnes plus âgées. Equipés de nattes et de sacs de couchage, ils campent parfois en pleine nature et parcourent les nombreux grands chemins traversant ici l’Apennin. Ils ne font donc pas des boucles pour revenir dans la journée au même endroit comme André tente de le faire.
La chapelle n’a pas de grand clocher, elle se satisfait de la colline toute proche qui arbore une croix.
La carte ci-bas résume le tour et le problème du retour. Des sentiers balisés ne se trouvent que entre Palazzolo sul Senio et le Monte Prévaligo d’un côté et sur la crête qui passe par Lozzole, le Monte Prévaligo, au nord du Poggio Cavalmagra et ensuite vers le nord-est et le Passo Cavernale. La descente de Lozzole vers le nord se passe sur une piste, puis une petite route goudronnée jusqu’à Acquadalto. Mais à partir d’ici, il faudrait marcher sur une route fortement passante. On peut aussi descendre au nord du Poggio Cavalmagra dans le vallon débouchant sur Palazzolo, mais c’est aussi en longue partie une route goudronnée.
André tente le retour par la crête à l’est avec le Poggio Valicava. Un peu plus loin au nord il passe cependant des panneau « accès interdit ». Il sont tous vieux, tous marqués dans l’autre sens et sont sans doute intentionnées contre les vététistes, mais ce n’est pas idéal pour un guide de randonnée imprimé.
La crête vers l’est remonte donc au Monte Prevalgio et le dénivelé est plus modéré par la suite, même s’il y a des remontées inopinées. Après le contournement du Poggio Renzuola, on est cependant majoritairement en descente. Le calcaire génère des formes d’érosion assez originales.
Nous voilà dans la crête au nord du Poggio Valicava. On tombe sur une ferme abandonnée aux immeubles encore en assez bon état. Le chemin tourne ensuite à gauche, passe un pré et dans le passage en forêt suivant sont apposés lesdits panneaux d’interdiction.
André passe quand même et il ne rencontre aucune autre personne avant le village de Palazzolo. Il fait chaud dans la vallée et il profite du robinet à l’aire de camping-car pour se laver la tête à l’eau froide.
Comme c’est déjà arrivé, il faut maintenant rejoindre un site à une quinzaine de kilomètres à l’ouest. En réalité c’est un détour de près de 50 kilomètres qui prend plus d’une heure. On passe par Firenzuola.
Sur cette route, on longe durant quelque temps la rivière Santerno qui a creusé un lit profond dans le calcaire friable.
Pour la photo précédente, André s’arrête près du pont. En revenant, il voit des goûtes tomber du moteur. C’est une substance tiède, huileuse et assez claire qui ressemble fort à de l’huile de la boîte des vitesses. Une petite flaque tout aussi huileuse s’est formée sous le moteur. C’est très mauvais signe, surtout qu’André est ici loin de tout. On ne roule pas longtemps sans huile dans la boîte des vitesses. Lors d’un second arrêt un peu plus loin, il voit la même chose. Quelques goûtes tombent sur le goudron formant une flaque huileuse.
Arrivant après une dizaine de kilomètres à la petite ville de Firenzuola, la boîte ne fait toujours pas de bruit curieux. Pourtant avec le débit des goûtes, elles devrait être vide. André ne voit pas de garages auto et continue donc en direction de Moscheta où il veut passer la nuit. Il s’arrête une troisième fois avant le dernier col à passer et prend plus de temps à inspecter cette fuite. Cette fois-ci, il se trouve sur une route de goudron très clair et les goûtes qui toment sont transparentes claire. C’est de l’eau. De l’eau de la climatisation allumée pour faire sécher les vêtements des jours humides précédents.
Que s’est-il passé pour avoir vu deux fois couler de l’huile qui n’était finalement que de l’eau? Premièrement, les deux premiers lieux de vérification étaient sombres. Deuxièmement, ces deux lieux étaient des aires d’arrêt goudronnées en bordure de route où il y avait des taches d’huiles préexistantes. André s’y est arrêté pile dessus et cela a goûté deux fois dans une zone pleine d’huile mais qui ne venait pas de lui. Troisièmement, l’eau de condensation de la clim a coulé sur le bloc moteur qui n’est pas très propre à cause d’une fuite d’un tuyau de turbo.
Parfois, on s’affole pour rien.
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