Tourves et son passé original
Nous venons directement d’Hyères à Tourves. Nous arrivons aux heures de midi quand le soleil est aussi déjà bien présent dans l’arrière-pays varois. On se gare sur un parking au sud du centre et on monte directement à la colline avec la ruine du château et les autres monuments originaux laissés par les divers ducs et autres aristocrates successifs. Les monuments en meilleur état datent du milieu du 18e siècle lorsque les comtes Valbelle transforment massivement le château est ses environs. 20 ans avant la Révolution, Omer de Valbelle crée aussi un grand jardin doté de grands monuments qui ressemble un peu au Jardin de Pratolino des Medicis en Toscane.
Les grands monuments en ruine sont les écuries du 18e siècle et le château qui remonte au 12e siècle. La plupart des bâtiments et installations sont arrangées en bordure d’un grand axe est-ouest. Les divers monuments plus petits remontent tous vers 1760.
Nous arrivons sur ce plateau par les écuries. C’est un grand bâtiment néoclassique dont les ruines sont bien stabilisées. Beaucoup de cadres de fenêtres et de portes sont encore en place, il manque peu pour les remettre complètement en état.
En avançant en direction du centre de Tourves, donc vers le sud-est, on passe près du château qui est bien plus délabré. Certains pans de murs sont encore bien haut, mais on a du mal à reconnaître les formes et les fonctions des diverses parties. Il n’y a pas d’explication sur place.
En face du château s’élève un édifice néo-classique sombre et uniforme sur sa face arrière. Il montre sa splendeur de l’autre côté avec sept grandes colonnes devant lesquelles on donnait des représentations artistiques.
La grande esplanade s’avance en descente sur un grand pré où se trouvait jusqu’au milieu du 18e siècle l’ancien village de Tourves. Les Valbelle le font raser pour ériger un obélisque, c’est leur mausolée dynastique. Il s’agit d’une réplique de l’obélisque de Sextius à Rome.
D’autres monuments et plus de détails sur ces ruines intrigantes se trouvent sous Les monuments originaux de Tourves: Une colonnade, un obélisque et une pyramide.
Nous redescendons de la colline et explorons un peu le village. Le soleil bas d’automne crée des ombres dures et sombres difficiles à gérer sur des photos grand angle.
Les fontaines sont malheureusement éteintes.
Sur la grande place centrale se trouve un des seuls éléments rescapés du jardin du château: une grande urne en pierre de style néoclassique datant des années 1760. Elle sert aujourd’hui de fontaine.
Sur la place, au soleil, sont installés les tables et les chaises du bar du village. On commande des cafés, mais il faut aller chercher soi-même les viennoiseries dans l’épicerie à côté.
Si on passe ici le mardi, on peut aussi faire les courses sur le marché de Tourves.
Basses Gorges du Caramy
Cette randonné autour de Tourves n’a pas rempli notre journée. Vers 14 heures, nous avançons sur la petite route vers le parking en aval du Pont de Cassède. C’est en même temps l’emplacement que nous prévoyons pour passer la nuit. En arrivant, il y a dépendant déjà un autre Trafic aménagé garé en travers de la seule place à peu près plate du site. Nous inspectons le parking en détail et restons indécis quant aux alternatives sur le parking ou même ailleurs. Nous verrons que tout s’arrangera pour le meilleur en fin de journée.
Ces Basses Gorges du Caramy sont un havre de paix hors saison. Elles le sont aussi en été, mais il y a alors beaucoup de monde autour de la rivière. La route est aussi interdite en saison et il faut prendre des navettes payantes qui partent de Tourves. Tous les détails sur le site et sur le tour suivant sont décrits en détail sous Basses Gorges du Caramy et la Chapelle St. Probace: D’une vallée fraîche à une crête rocheuse panoramique.
Nous partons donc sur une large piste forestière qui reste toujours sur la rive orographique gauche du Caramy. On ne traverse donc pas le Pont de Cassède. Il est possible de prendre des sentiers longeant le bord de la rivière, mais en automne, certains de ces passages sont humides ou carrément inondés.
Après quelques boucles de la route qui suivent les méandres du cours d’eau, on arrive à la ruine du Mas Rimbert. Devant se trouvent des grands platanes et on peut imaginer ici les gueules rouges (mineurs de bauxite) faisant ici une pause en rentrant sur Tourves après le labeur. Ces platanes formeraient une bonne terrasse de restaurant.
Par la suite, le sentier est rectiligne mais bien plus étroit tout en restant plat et aisé. Mais quelques minutes plus tard, il se transforme en veritable sentier de pêcheur ou de chasseur. La sente profite des bords rocheux, mais reste toujours près de l’eau et sur la même rive gauche. Il faut grimper quelques rochers de temps en temps.
Il y a deux moyens pour monter vers la droite et en direction du Clos de Monsieur Aubert. André est cependant intéressé par la jonction avec le Sauts du Cabri par le sud. Nous vérifions cette approche, mais c’est quand même plus long et plus difficile qu’en partant de Mazaugues. Nous revenons donc sur nos pas et montons en direction de la Chapelle St. Probace et Tourves.
Bien que nous soyons en automne et bien qu’il fasse déjà assez tard, cette montée nous fait transpirer tant que nous sommes en forêt. Fini la fraîcheur humide des gorges. Au nord du Caramy se trouve large arrête rocheuse orientée en gros dans la même direction que la rivière. Ce dos est dégagé à l’est et ici se trouve la chapelle. Le panorama à presque 360 degrés est grandiose.
Vue vers le sud-est:
Vue vers le nord-ouest:
Un village au nord:
Droit devant se trouve la chapelle. Une bergerie est attenante, au sud se trouve un surprennent potager qui ne peut avoir comme source d’eau que l’eau de pluie récupéré sur le toit. On voit certes une gouttière côté sud, mais au nord l’eau s’écoule simplement au sol.
Nous voyons aussi sur village de Tourves et les monuments sur la colline du château visités peu avant.
On ne fait pas une longue pause à la chapelle. D’une part il se fait déjà tard, d’autre part le vent frais n’est plus compensé par un soleil chauffant.
Nous ne continuons pas vers Tourves et tournons après la chapelle à droite. On descend en bord de falaise vers la fin des gorges et on revient ainsi très près du point de départ.
L’autre trafic aménagé est toujours là et nous supposons qu’il veut rester pour la nuit comme nous. On cherche toujours une place plate et on va leur demander s’ils peuvent bouger un peu pour trouver de la place plate tous les deux. À notre surprise, ils disent qu’ils sont sur le point de partir. C’est bien sûr idéal, nous prenons alors leur place et nous passons une bonne nuit. Un ragondin nous rend visite à la tombée de la nuit.
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