En quittant Calvi le 3 septembre 2021, nous laissons derrière nous les côtes faciles et les longues plages. Le rivage est de plus en plus accidenté, mais c’est aussi le terrain que nous aimons: peu d’infrastructures, du calme et un peu de défi pour y arriver. Bon, les routes sont étroites et sinueuses, c’est bien connu, mais ici c’est spécialement le cas.
Arrivée au Camping Gradelle
Le véritable défi est le Camping d’E Gradelle sous le village d’Osani. Nous avons un avant-goût des pentes sur le terrain rien qu’en montant vers l’accueil. Il n’y pas de caravanes, pas de gros camping-cars mais beaucoup de vans et camionnettes aménagés et aussi un bon nombre de 4×4 assez chers. C’est dû aux pentes de la piste bétonnée et aux branches extrêmement basses. Mais cela fait aussi le charme: la clientèle est jeune. Tout en bas de l’autre côté de la route menant à la plage se trouve un espace plat pour les engins plus gros, mais cet endroit est dénudé de charme. Ce camping nous rappelle un peu Camping des Grottes dans les Gorges de l’Ardèche. Le service est un peu meilleur ici en Corse, mais les prix sont à la hauteur de la clientèle aisée. Le restaurant fait des très bonnes pizzas au feu de bois qui ne sortent pas du congélateur. Parmi les services manquants se trouvent des points d’eau l’éclairage fait complètement défaut durant la nuit. Ce dernier point causera des problèmes à André le premier soir. Bien que nous ne voyons pas d’eau, on a droit à pas mal de moustiques dès la fin de l’après-midi.
Contrairement à d’autres campings, celui-ci est assez bien occupé, nous n’avons plus l’embaras du choix pour trouver un emplacement. On cherche bien sûr un endroit à l’ombre, avec de la place pour la table et loin des autres. Vu qu’il y a pas mal de places pas du tout accessibles en voiture, nous nous rabattons sur un emplacement en haut à gauche. Son défaut majeur est de devoir sortir de la route bétonnée dans un virage mais aussi dans son secteur le plus pentu. Nous débattons longtemps s’il faut faire toutes les manœuvres en marche arrière, mais finalement tout passen en marche avant même si les quatre roues ne touchent pas tout le temps le sol. Une raison de plus de rester trois nuits.
Nous arrivons en début d’après-midi et crevés de la route. On arrive même trop tôt, le gérant nous accueille certes, mais refuse de se fatiguer à nous enregistrer avant 17 heures. On s’installe donc et on se repose jusqu’à 18 heures. Comme le chemin à l’accueil est en forte pente, nous évitons les allers-retours inutiles et nous combinons l’engrestrement avec une visite de la plage.
L’accident idiot
Le premier soir arrive un petit malheur qui aurait pu être une catastrophe, mais qui occupera André encore quelques mois. Comme précisé plus haut, il n’y a aucun éclairage du site et les sanitaires se trouvent aussi à quelques minutes de marche assez accidentée. Nous brossons donc les dents sur notre emplacement sous les chênes. Notre terrain est bien plat et creusé dans le versant. Un côté donne donc sur un ravin profond de deux mètres. En bordure se trouve un arbre qu’André avait pris comme référence pour se placer au bord de cet abîme. Or ce dernier pousse en surplomb du bord. En touchant le tronc de l’arbre avec la main gauche (tout en se brossant les dents avec la main droite), il perd pied et tombe dans le vide.
Ce petit ravin entre l’emplacement et la route et haut de deux mètres, mais c’est un terrain creusé au bulldozer et formé de pierres et de rochers saillants. André est chaussé de basquets aux lacets ouverts, d’un short et d’un t-shirt. Il glisse donc du bout des talons dans le néant. Un fraction de seconde plus tard, il se retrouve au fond du ravin couché sur le côté gauche. Il n’a rien mis à part une petite égratignure la partie grasse de la hanche et deux grands coups sur le côté de la cuisse. Bien qu’il soit tombé sur ses pieds, il ne sait pas comment il a pu avoir ces deux coups du côté. Cette contusion n’est visible de l’extéroeur que par deux tâches jaunes de quelques centimètres de diamètres, mais André sent bien que le coup était rude. Il a du mal a marcher, mais ce n’est qu’un souci musculaire.
Nous nous couchons, mais les maux restent le matin. Le réseau 4G au camping est quasiment inexistant, nous ne pouvons donc pas nous renseigner. Une pause de quelques jours aurait été idéale, mais nous entreprenons quand même un tour de randonnée. André prend deux bâtons de randonnée, mais la cuisse ne se calme pas vraiment quand le muscle chauffe en travaillant. La pause forcée concernera donc les jours après la randonnée. Dans le court terme, le mal musculaire disparait et André pourra aussi poursuivre seul ses randonnées en Toscane après le retour de Corse. Mais dans le long terme, il se tient mal au bas du dos et au niveau de l’épaule gauche (qui devait aussi avoir joué rôle lors de la chute). Début 2022, il prend des séances de physiothérapie pour retrouver la pleine fonctionnalité de son corps. Un accident bête et évitable, avec beaucoup de chance, mais avec quand même des conséquences gênantes.
Les deux jours suivants
Le jour suivant, nous entreprenons une randonnée matinale.
Le dernier jour à E Gradelle est voué au repos absolu pour André. Ce n’est qu’ainsi qu’il peut calmer les douleurs de la contusion. Il ne sent rien quand il reste au repos, mais la marche reste désagréable. Cette journée de repos lui permettra de se remettre et du profiter du reste du voyage en Corse et en Toscane. Il passe sa journée à lire sur sa liseuse.
Alex prend à deux reprises palmes, masque et tuba pour explorer les fonds marins du Golfe de Porto. Elle voit beaucoup de petits poissons, mais pas des grands. Elle a la GoPro avec elle, mais c’est le premier essai sous l’eau et les vidéos demandent beaucoup de travail d’édition pour les rendre agréables la vue. Ci-bas seulement un seul extrait image sans édition des séquences vidéo.
Le troisième et dernier soir, étant à bout d’aliements frais, nous dînons à la pizzeria du camping. Dans le cas présent c’est vraiment une bonne adresse, les pizzas étant vraiment faites sur place. On limite cependant la vaisselle car on sert la pizza sur un grand carré de carton. Mais les couteaux et les fourchettes sont en acier.
Le quatrième jour nous continuons vers le sud pour un premier arrêt à Porto. Nous voyons retour vers le Monte Senino.
No Comments