Continuant notre tour de l’île contre le sens des aiguilles d’une montre, nous arrivons l’après-mdi du 1er septembre 2021 à l’Île-Rousse. Ville certes très touristique, mais avec ses rochers et son phare, c’est un site que nous ne pouvons pas manquer. Nous logeons au Camping les Oliviers, c’est à l’est de la ville et déjà sur le territoire communal de Monticello. Ce grand espace vert est coincé sur une sorte de terrasse entre la route d’un côté et une marche en descente vers la mer. Avant celle-ci passe le train.
On peut trouver des des emplacements très calmes à condition de se placer loin de la route. Le site est bien boisé, aussi côté mer, les emplacements avec vue mer sont donc très rares. Ce camping est occupé début septembre principalement par des Allemands, des Néerlandais et des Italiens.
Il est possible de descendre directement du camping vers la mer, de traverser la voie ferrée et de rejoindre la côte. Il faut juste passer soit derrière les premières maisons ou passer directement vers la mar. C’est une trotte de 2 kilomètres du camping à la Pietra.
Nous sommes des voyageurs hors saison et sommes un peu surpris des autres touristes sur la plage. On est début septembre, un petit vent rafraichissant souffle, mais il fait très chaud. C’est donc tout à fait logique de voir des estivants très classiques, même durant le deuxième été Covid-19.
La plus longe partie de l’approche en venant de l’est se passe le long de la plage. La première section n’est pas aménagé, mais une promenade est installée le long de la plage principale.
Nous passons dans le centre à la recherche d’une librairie, mais ne nous ne trouvons pas ce que nous cherchons, soit ce ne sont que des bars-tabacs vendant des journaux, soit elles sont fermées. Nous ne savons pas si c’est dû à l’heure, il est 18h30 quand nous arrivons en ville, soit c’est déjà la basse saison, soit c’est dû au Corona Virus.
La partie basse de la ville nous rappelle beaucoup la Sicile et les quartiers populaires autour du port de Palerme, même si les maisons ne sont pas si délabrés. Il y a ici pas mal de travail de remise en état.
En sortant de la ville par le nord, on passe obligatoirement à la petite gare. Elle semble délaissée, mais erreur, un train vient de partir et un agent occupe le guichet. Bien sûr, il n’est ni bien réveillé, ni bien informé. Il n’a pas d’horraires dépliants de la ligne et ceux qui sont affichés ne valent plus que quelques jours car un changement d’horraire a lieu début septembre. La section de l’Île Rousse est une branche secondaire qui s’appele tramway de Balagne ou Tramway des plages.
En traversant les voies et un petit rond-point, on arrive sur la route menant à la digue qui permet de rejoindre l’Île de la Pietra sans se mouiller les pieds. L’anse formée à l’est par l’île et la digue abrite des petits bateaux de pêche. Plus loin devant se trouve du même côté un petit port de plaisance. La situation nous rappelle Stykkishólmur en Islande, même si la météo est bien différente.
Plus loin devant se trouve aussi l’aire d’embarquement pour les ferrys, ce rocher est donc fortement transformé et occupé.
Arrivés au bout de la digue, nous pouvons enfin monter sur la Pietra. L’air est encore très chaud bien qu’il fasse déjà tard. André transpire très fort et il n’est pas content du tout car nous prévoyons d’aller manger au restaurant par la suite. Il n’a rien pour se changer et boude. Alex ne se laisse pas décourager et profite pleinement du coucher du soleil.
Quand on est monté vers la tour, on a à peu près atteint les 50 mètres d’altitude du rocher et la vue est encore meilleure sur les montagnes à l’arrière de l’Île Rousse. La lumière du soir pré-automnale est sublime.
Nous sommes en automne, mais le petit train de l’Île Rousse est encore en action. Cette affreuse coutume touristique se repend décidément partout. Nous concevons bien qu’il faut aussi une offre pour les gens âges et moins bien à pied, mais est-ce nécessaire de faire ceci avec ce genre de transport ridiculement américain? Ne serait-il pas plus judicieux d’installer un système moderne et électrique? Petits office de tourisme du monde, réfléchissez-y.
Le phare n’est pas bien grand, c’est logique, il est déjà assez en hauteur en se trouvant sur le rocher. C’est aussi le cas du Phare de Camarat dans le Var. Ce ne sont que les plats-pays comme les Pays-Bas ou la Bretagne qui ont besoin de constructions très hautes.
Ce phare actif et automatisé date 1857.
Le soleil se baisse de plus en plus et les couleurs sur les rochers, la ville et les montagnes change de minute en minute.
Nous nous sommes avancés vers le nord de la Pietra. Devant se trouvent encore d’autres rochers dont l’Isula di u Brocciu. Aucune végétation n’apparait sur ces rochers, mais dans l’eau la vie grouille, la mer est toujours un peu agitée contre les rochers escarpés et cette eau est donc bien oxygénée.
La roche est très rugueuse et non cassante, on pourrait descendre en grimpant. André est bien tenté, mais il commence à faire sombre et comme décrit plus haut, il sue déjà assez.
Nous attendons le coucher du soleil définitif sur la Pietra et nous rentrons en ville comme la plupart de la centaines d’autres admirateur du spectacle.
Voyageant à peu de frais en camion aménagé, même si nous logeons en camping en Corse, nous nous offrons de temps en temps un dîner dans un bon restaurant. Alex les choisit en général en avance. Ce sera l’Osteria dans le centre ancien de l’Île Rousse.
Nous ne savons pas si c’est dû à la fin de la saison touristique, au fait que beaucoup d’autres restaurant sont fermés à cause du Corona Virus, mais nous ne sommes pas satisfaits de l’Osteria. Nous avions réservé à l’extérieur, pourtant on veut nous placer à l’intérieur. On nous fait attendre très longtemps avant de nous servir des boissons. On nous parle constamment en anglais bien que nous nous exprimons convenablement en français. Les plats sont bons, mais ne valent pas le prix payé.
Étant venus à pied, nous rentrons aussi à pied. Cela nous permet au moins de bien digérer avant de nous coucher. Il fait bien sûr noir, mais munis de frontales et connaissant le chemin de l’aller, nous nous retrouvons facilement dans les sentiers le long de la voie ferrée et pour monter au plateau sur lequel se trouve le camping.
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